NOSTALGIA, le Blog qui fait oublier les tracas !

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La Boutique en ligne Nostalgia

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ATTENTION 

La nouvelle boutique est ouverte : CLIQUEZ ICI !

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Vous êtes déprimé ? Vous manquez de tonus ? Vous tirez la gueule ?

Aller au boulot vous fatigue ? Votre femme (ou votre mari) vous stresse ?

Une capsule de 1000 mg de Nostalgium tous les jours et tout va déjà beaucoup mieux !

NOSTALGIUM, déclaré d'intérêt public devrait être remboursé par la sécurité sociale ! 

Cliquez sur la boîte pour plus de détails !

 

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Suite au succès du Nostalgium et afin de renflouer une trésorerie permettant à ses collaborateurs, jusque-là bénévoles, de se remplir les poches à l’instar de certains politiciens qui font beaucoup moins rire et nous coûtent bien plus cher, Nostalgia a décidé de commercialiser une gamme de produits dérivés dont voici le premier exemplaire :

 

Le Pendentif « Le rouleau »

 

Ce premier article annonce l’arrivée d’une gamme d’objets utilitaires, décoratifs ou simplement originaux que nous commercialiserons à des prix défiant toute concurrence à travers notre réseau domicilié au Panama.

Chacun de ces articles est une pièce unique numérotée entièrement fabriquée dans nos ateliers français de Shanghai par de jeunes professionnels mondialement reconnus.

Ces produits de haute technologie sont toujours livrés avec un certificat d’authenticité entièrement rédigé en Mandarin standard (Putongha / Guoyu).  

 

Vous pourrez consulter la notice descriptive de chacun de ces merveilleux objets en cliquant sur la photo correspondante.

En cas de commandes groupées d’un minimum de 18780 €, un très beau cadeau entièrement gratuit sera joint au colis.

Une partie des bénéfices ainsi réalisés sera par ailleurs reversée à la fondation « Thyristor » ainsi qu’à l’association d’aide et de partage « Un peu de blé pour Clémau ».

 

Merci à toutes et à tous et n’oubliez surtout pas de prendre votre dose quotidienne de Nostalgium !

 

Cliquez sur le pendentif pour plus de détails !

 

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MANIFESTEZ ENFIN INCOGNITO !

Après avoir lu le billet d’humeur du mois de novembre, vous aimeriez également participer aux manifestations style Gilets Jaunes et pouvoir vous approcher du Palais de l’Elysée sans être repéré par la police, votre patron, votre voisin(e) ou votre époux/se ?

NOUS AVONS LA SOLUTION !

Équipez-vous du Slip-Boxer à rayures phosphorescentes le NOSTALSLIP.

(Cliquez sur l’image pour lire le descriptif)

 

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Vous en rêviez ? Nostalgia l’a fait !

 

- Vous devez vous présenter devant un tribunal et vous aimeriez le faire en symbiose totale avec votre avocat ?

- Vous en avez marre de déambuler tout seul et aimeriez être accompagné par votre ami(e), votre conjoint(e) ou votre personnel de maison ?

- Votre conjoint est de nature jalouse et ne veut pas vous laisser partir tout seul ?

- Vous avez peur d'oublier où vous allez ou de vous perdre ?

 

La boutique Nostalgia vous propose en exclusivité mondiale le :

 

B I - A M B U L A T E U R (*)

 

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Cet engin révolutionnaire de toute beauté, entièrement réalisé à partir d'éléments recyclés et recyclable est pourvu des derniers perfectionnements techniques :

 

Wifi - Bluetooth - USB 4.0 – EBS – Correction de trajectoire 

Compensateur de poussée latérale – Pneus 4 saisons – Roulements à aiguilles  Correction continue du parallélisme par asservissement digital 

Micro-processeur développé par la NASA – GPS spécial sourds et malentendants  Clim et filtre anti-Pollen- Panier multifonctions en Gloutex chromé

Freins Blue-Ray (Plus performants que les anciens freins à disque)

Equipé avec 5 roues (mode dynamique) et 5 bouchons (mode statique)

"Michelin Crossclimate 4 saisons" sans supplément de prix.

Poignées ergonomiques - 8 coloris tendance au choix

 

Cette merveille de la technologie est proposée en précommande au prix incroyablement compétitif de seulement :

 

26847 Euros

Ce prix comprend :

- Le Bi-ambulateur complet en Kit

(temps de montage à 2 : environ 13 jours ouvrables)

- La notice en hongrois, moldave, sanskrit, braille et schénégga Platt

- 1 roue (galette) de secours

- 1 pompe à vélo grand luxe en Plastok 

- 2 heures de formation à Vladivostok (voyage non compris)

- 1 abonnement gratuit au magazine « Ma boutique Nostalgia et moi »

 

Cadeau aux 63 premiers acheteurs :

Le livre et l’autocollant « Bi-ambulateur un jour, Bi-ambulateur toujours ! »

 

(*) Marque, modèle et concept déposés par Nostalgia Corp. Ltd.

 

 

Lire les billets d'humour :

Billet Février 2018 (Changements de Présidents)

Billet Mars 2018 (Le catalogue russe)

et Avril 2018 (La grève à la SNCF)

Billet Mai 2018 (N. D. des Landes - Le prix Eurovision)

Billet Juin 2018 (La coupe du monde)

Billet Juillet-Août 2018 (La canicule)

Billet Septembre 2018 (Macronix le gaulois)

Billet Octobre 2018 (Nouveau Gouvernement)

Bllet Novembre 2018 (Gilets jaunes etc...)

Billet Décembre 2018 (Cadeaux de Noël)

Billet Janvier 2019 (La cagnotte)

Billet Février 2019 (La tempête de neige)

Billet Mars 2019 (La vie en jaune)

Billet Mai 2019 (Européennes & Glyphosate)

Billet Juin 2019 (La Canicule 2)

Billet Juillet-Août 2019 (Le système de santé)

Billet Septembre 2019 (Le système de santé 2)

Billet Octobre 2019 (L'affaire B.)

Billet Novembre 2019 (Le marché de Noël)

Billet Décembre 2019 (Le procès W.)

Billet Janvier 2020 (Le Coronavirus)

Billet Février 2020 (Le Buzz)

Billet Mars 2020 (Le confinement) 

 

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13/10/2021
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Louis Arti : couleur amitié

arti1.jpgJ'ai connu Louis Arti quand il s'appelait encore Louis Gaudioso à l’école primaire de SchoeneckC'était l'époque où l'on chauffait encore la salle de classe à l'aide d'un poêle à charbon et où les enfants obéissants mettaient des patins pour ne pas salir pendant la saison pluvieuse la salle de classe.

Derrière le pupitre du maître Félix Thil, un crucifix, devant le pupitre une assemblée hétéroclite de gamins originaires de tous les coins du monde. 30 nationalités se partageaient le savoir que l'instituteur essayait tant bien que mal de leur transmettre.

Dans la cour de récréation, un "grand" m'avait attaqué pour me piquer mes billes. Louis m'a défendu et, depuis ce jour, l'amitié vraie sommeillait en nous.

Puis nous nous sommes perdus pendant de longues années, mais un jour Louis est revenu. Adulte, barbu, pauvre, mais toujours enthousiaste et vrai. Il se souvenait de moi et m'a fièrement présenté son premier disque (entièrement fait à la main !) et nous l'avons invité à se produire dans un tour de chant, à Schoeneck, devant ses anciens camarades et ses anciens instituteurs. Alors, la magie a fonctionné…

Le petit pied-noir Louis Gaudioso était devenu Louis Arti, l'artiste écorché qui jonglait avec des mots qu'on ne comprenait pas toujours, mais qui fascinaient comme ils vous fascineront lorsque vous écouterez ses chansons.

 

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Je me souviens… C'était en 1993, j'avais sillonné la région avec Louis pour retrouver quelques-uns des 'anciens des baraques' avec lesquels nous avons évoqué de lointains mais vivants souvenirs. Grâce au talent des techniciens de l'atelier de création de l'Est de Radio France et à Michèle Oster, ces documents sonores se transformèrent en une évocation radiophonique de 10 épisodes de dix minutes… 

Une fois de plus, la magie des mots avait fonctionné !

C'était un pays de baraques en bois et de charbon riche. C'était la ruée vers la belle vie. Belle vie en noir ! Et brillante d'un flambant 'diamantesque'…

Entre les bois des planches des baraques, entre cette folie provisoire de l'habitat et la montée économique qui gonflait les joues de Marianne et des banques et les affaires des Seigneurs H, B et L. Il y avait tant de monde qui avait faim et il y avait tout ce charbon qu'on y marchait dessus…  Au loin tombait une forêt en bois de Nuremberg… Où loger le monde quand il traîne une guerre aux pieds ? Ces mains cueillies pour les pioches, les haches, les pelles, les marteaux piqueurs et les perforatrices des Houillères. Ces mains entourées parfois de 7,9,11,14 enfants…

De cette Lorraine de baraques, disparue aujourd'hui, que je connais, que j'aime, moi qui ne suis pas natif d'ici. Comme mes semblables, je revendique ce pays où notre voyage de la racine de l'angoisse s'est enfoncé dans les bois de Schoeneck... 

(Mai 1993, un village dans la tête, Radio France).

 


 Préparation de l'émission 'Un village dans la tête' avec Radio France (1993)

 

Littérature :

Belle vie en noir (extrait)

Plus loin le train s'arrête encore; ce coup-ci Mica et Toche s'écrient spontanément :
- Maman, regarde : Amora la moutarde de Dijon !
Marie-Quinze-Août assommée de fatigue, se lève quand même. Elle les rejoint dans le couloir, elle rit avec eux.
- C'est beau la France, mes enfants !… C'est beau, hein mes chéris ?…
On repart; les pays de la Côte d'or se mettent à glisser sous leurs yeux. Dès qu'il est frappé par un bel endroit, Mica pense que ça serait bien que le train s'y arrête; j'y habiterais volontiers, s'avoue-t-il.
Mais la locomotive prend la direction du nord-est, elle ne les déposera pas dans les vignobles de Nuit Saint Georges, elle roule vers les mines de charbon, vers les industries.
Depuis Marseille, Mica a repéré d'autres bruits qu'il ne connaissait pas. Il a enregistré le tac tac que faisait continuellement le train quand il passe sur un bout de rail ajouré légèrement d'une éclisse. Il a localisé plusieurs sons différents : celui des roues sur les aiguilles, celui des roues sur les appareils de dilatation, les grincements du convoi dans les entrées de gares lorsque les wagons se tortillent sur les cœurs d'aiguillage; et puis les sifflets de différentes locomotives… Pour Mica aucun de tous ces sons n'a la même note, ni le même rythme; c'est selon si le train roule doucement ou vite, une question de tempo que la musique lui fera comprendre encore mieux plus tard.

Les deux barres ferroviaires d'acier poursuivent parallèlement des lignes de lumière sur des centaines de kilomètres. Dans les gares de triage Mica admire les reflets du soleil qui s'éparpillent sur les voies : ça à l'air d'un million d'ampoules jetées comme du sel sur les pâtes, se dit-il...   

 

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Souvenirs :

Parfois, au terme d'un nouveau voyage droit, surgissait sa massive silhouette, la main tendue mendiant quelques mots ou quelques phrases oubliées. Son ombre se découpait dans la brume triste du quotidien, là-bas, au coin d'une ruelle qui s'appelle ma vie, dans la grisaille habituelle de cette lointaine Lorraine.

Les jours ordinaires revivaient alors en rires sonores et voraces et les souvenirs fous d'un passé simple jaillissent à nouveau à la surface de nos mémoire telles ces billes brillantes et colorées qui jaillissaient des sacs en tissus dans lesquels nous rangions avec précaution nos futurs souvenirs d'enfance… Clément Keller

 
 
Louis Arti à Schoeneck en 1979 : retour aux sources
 
L'interview ;
Chanteur et poète à l'univers aveuglant d'une tendresse mêlée de révolte, Louis Arti était mineur en Lorraine avant de se consacrer au chant et à l'écriture.
Depuis, il enregistre des disques, anime des ateliers d'écriture de chansons dans les écoles et fait du théâtre et de la peinture. Entre la mélodie et le cri bestial, sa voix tempétueuse dérange mais captive.
Elle est celle d'un homme mis à nu, un écorché vif.
La Macaronade, Petit bestiaire d'El Halia, Rebelles de jour, rebelles de nuit, Le Maladroit de l'homme… A chacun de ses spectacles il captive son public et partage avec générosité et simplicité ce qu'il a de plus intime en lui. Lors d'un de ses nombreux passages en Lorraine, Louis Arti s'était gentiment prêté au jeu de questions-réponses :
 
Clément Keller : Que ressens-tu lorsque tu reviens dans cette région que tu aimes et que tu as si bien connu enfant puis adolescent ?
Louis Arti : J'y retrouve mon identité historique ainsi que le vécu présent qui raconte l'histoire d'une époque. Malheureusement les croyances et les balises de repérage qui s'y rattachaient ont été remplacées par rien…
CK : Tu as ce que l'on appelle une culture d'autodidacte, as-tu parfois regretté de ne pas avoir fait de véritables études ?
LA : Répondre non serait idiot. Lorsque j'allais à l 'école à Schoeneck je me sentais parfois comme un idiot, je ne comprenais rien ! Le programme scolaire n'était pas adapté à ma personnalité car je suis un intuitif… D'ailleurs 'nous' étions une bande d'intuitifs… Lorsque je me suis présenté au 'certif' il fallait dessiner une balance…
J'ai mis tellement de poulies, de contre poids et de câbles que lorsque j'ai montré mon dessin à Juka, le 'cerveau' de la classe, ce dernier m'a dit : c'est pas une balance ton truc, c'est devenu un pèse-lettre !
CK : Tu as écris il y a quelques années ton premier livre El Halia et tu termines actuellement Belle vie en noir, as-tu ce que l'on appelle communément un maître d'écriture ?   
LA : Non. Je reste un intuitif. Par contre j'ai lu avec passion Henry Miller, Céline, Giono, Camus, Victor Hugo (un visionnaire !)  ainsi que tous les grands poètes, Verlaine, Rimbaud, Garcia Lorca…
CK : Ton roman El Halia a été adapté à la scène avec succès, as-tu de nouveaux projets de théâtre ?
LA : Oui, je travaille actuellement sur un projet écrit conjointement par 4 écrivains : un Pied noir, un Arabe, un Juif et un Français. Nous parlerons de l'Algérie d'une manière philosophique et neutre… Pratiquement sans nommer ce pays.
CK : Que penses-tu de la politique et du pouvoir ?
LA : La politique c'est intéressant à condition que ce soit dans un monde citoyen.
Les hommes politiques devraient vivre plus près du citoyen. Quant au pouvoir, c'est une écharde, une maladie dont il faudrait se débarrasser !
CK : Comment vois-tu l'évolution de l'Algérie ?
LA : Il n'y aura pas d'évolution. Ce qui a été mis en place là-bas par des individus corrompus et maffieux est pire que ce qui a été fait en Russie sous le régime communiste ! Rien ne changera tant que le pouvoir restera entre les mains d'une classe politique corrompue qui s'est enrichie aux dépens du peuple.
CK : Si demain tu pouvais soudain réaliser un rêve, que demanderais tu ?
LA : Le bonheur et l'égalité pour tout le monde !
CK : A une certaine époque tu étais très proche du monde scintillant du Show Business, as-tu le sentiment d'avoir été manipulé ou as-tu des regrets par rapport à cette époque ?
LA : Ni l'un ni l'autre car moi je n'avais rien à voir avec le Show Business !
CK : Comment perçois-tu la Lorraine actuelle ?
LA : La Lorraine avait une cuisine, une culture, une histoire. Il n'en reste pas grand chose hélas. J'ai l'impression que nous sommes en train de devenir des Parisiens !
CK : Que penses-tu des cultures de rue telles que le rap, le Hip Hop etc. ?
LA : Je connais des groupes ou des chanteurs tels que IAM, NTM ou MC Solar.
Ils écrivent parfois de beaux textes mais il y a une telle opposition entre ce qu'ils font et ce qu'ils disent… C'est bien que cela existe, c'est sans doute juste mais leur revendication est trop pragmatique. Elle matérialise la colère mais pas la pensée.
Il s'agit trop souvent d'un endoctrinement sans véritable philosophie avec toujours l'ombre de la religion en arrière plan…
CK : Comment analyses-tu le mal-être d'une grande partie de la jeunesse actuelle et quels sont d'après toi les remèdes à mettre en œuvre ?
LA : Le malaise actuel est la résultante évidente d'un avenir inexistant ou difficile mais surtout celle d'un laxisme des parents et du manque flagrant de repères chez la jeunesse. D'autre part, le rapport avec la religion empêche l'intégration. Il n'y a à mon avis qu'une solution, faire vivre les gens de manière intelligente, cela pourrait peut-être remplacer la police.
CK : Si tu devais te définir toi même, comment te définirais-tu ?
LA : Plus révolté que jamais ! Géométriquement j'ai réussi à faire recouper mon histoire avec celle de plein d'autres. Ma tendance est l'universalité, mon histoire s'ouvre et s'enrichit sur celle des autres. La phrase d'Arthur Rimbaud : Je est un autre est pour moi toujours d'actualité !
CK : Que penses-tu des nouvelles technologies telles que l'informatique ou l'Internet ?
LA : L'informatique est un outil fantastique. Je crois que je n'aurais pas commencé à écrire de livres si l'ordinateur n'avait pas été là pour m'aider à classer, ranger et mettre de l'ordre dans mes écrits…
CK : Comment se sent Louis Arti aujourd'hui ?
LA : Merveilleusement bien ! Cela fait maintenant dix ans que je sillonne la France en faisant participer des enfants à des ateliers d'écriture et en proposant mes concerts et mes pièces de théâtre.
C'est très enrichissant sur un plan humain car je rencontre des gens formidables comme ici à Freyming-Merlebach et cela me procure d'énormes satisfactions…
Bref, j'arrive à vivre de mes passions ! Propos recueillis par Clément Keller en 2004
 

Tour de chant 'improvisé' à Volonne (Provence) 

 

Les ateliers d'écriture :
Louis Arti a sillonné la France pendant quelques années en proposant aux enfants des écoles des projets de travail sur la mémoire passée ou présente d'une ville, d'un village, d'un quartier, ou d'une cité dans le cadre d'ateliers d'écriture...

- Ces ateliers d'écriture m'apprennent chaque jour à mieux connaître les difficultés des gens de mon pays , mais ce travail en commun avec les jeunes, des écoles et les gens des quartiers, me révèle des richesses créatrices étonnantes, encourageantes, inattendues de leur part. Il est certain que, par les jours actuels et par rapport à l'obstination bestiale que le monde commercial exerce sur l'éducation de tous, la place du poète, du musicien, de l'homme de théâtre est, plus que jamais, indispensable.
Les gens ne nous rendent que ce qui leur a échappé, ce qu'on leur a confisqué.
Nous autres, gens du spectacle, devenons pour eux des êtres sensibles, des témoins, des amis, ainsi que des provocateurs et des créateurs de rêves sociaux.
Une rencontre entre l'artiste et l'enfant :
L'objectif principal de ce type de projet est bien entendu de faire rencontrer des individus autour d'une création artistique commune en construisant une véritable 'identité collective'
Les ateliers d'écriture font s'interroger les participants sur leur ville : son passé, son présent, son avenir, tel que les intervenants se les représentent ä travers l'écrit.
Ils apprennent ainsi à mieux se connaître, dans le respect de leur différences, et jettent les bases de cette identité collective nécessaire à l'épanouissement des relations sociales et culturelles au cœur de la ville. D'autre part, l'artiste, bien souvent vécu comme un être inaccessible, se transforme en quelqu'un de proche, susceptible de faire profiter la collectivité de son savoir-faire et du message qui lui est propre. Il devient de ce fait artiste citoyen dans la cité. La culture devient ainsi réflexion et la découverte de l'autre favorise la découverte de soi-même.
Améliorer la maîtrise du langage par l'écriture et la lecture :
Sur un plan strictement technique ces opérations ont également pour but d'améliorer dans des situations concrètes la maîtrise du langage, premier moyen d'expression nécessaire pour créer des textes. D'autre part, le travail de lecture nécessaire pour connaître les caractéristiques des écrits dont la production est prévue permet d'améliorer dans des situations concrètes la lecture. Le travail d'équipe ainsi que l'entraide dans le respect de tous les partenaires permettent la finalisation du projet en ce qui concerne la dimension éducative. En effet, les élèves ont besoin de lire et d'écrire dans des situations réelles et motivantes pour comprendre l'importance de la lecture et de l'écriture, ils ont également besoin de s'ouvrir au monde extérieur à travers un projet mené à terme dans un travail reconnu, dans un esprit de coopération et de tolérance. La création artistique n'étant pas uniquement un produit de 'consommation' mais le fruit d'un travail qui peut être à leur portée, il devient important d'apprendre à l'enfant le plaisir à écrire à travers de petits récits, des poèmes ou des chansons. Dans ce type d'activité à dominante artistique, les enfants apprennent naturellement à exprimer leur vécu par l'écrit, la gestuelle, et la musique.
Cette approche relationnelle forte aide l'enfant à trouver sa place dans la cité, en apprenant à mieux se connaître, à se contrôler et à se valoriser à travers sa créativité latente. 
Un exemple réussi :
Quartier d'Oran, quartier d'orange est l'exemple d'un texte collectif écrit par les élèves de la classe de J.P.Garbe (école Oran-Constantine) réalisé dans le cadre d'un atelier d'écriture du Channel, scène nationale de Calais. Mis en musique par l'artiste et les enfants, ce texte a ensuite été interprété par les élèves. La direction du choeur était assurée par Jean-Robert Lay avec David Laisné au piano. Quartier d'Oran, quartier d'orange  a été enregistré à l'auditorium Érik Satie de l'École de musique de Calais par Pierre Vasseur et Olivier Hugot. Ce travail ainsi que l'enregistrement ont été rendus possibles grâce au concours du Contrat local d'éducation artistique mis en place sur Calais, subventionnée par la ville de Calais, les ministères de la culture et de l'éducation nationale.
 
→ NOUVEAU ! Voici le premier épisode de l'émission "Un village dans la tête" réalisé en mai 1993 par radio France avec le concours de Louis Arti et les anciens habitants de la Ferme de Schoeneck.
 


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09/04/2025
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Expressions en Platt

Le francique lorrain (Platt) est le nom donné à l'ensemble des dialectes franciques (francique rhénan de Lorraine, francique mosellan, francique luxembourgeois) parlés dans la partie de la Lorraine (France) traditionnellement appelée la Lorraine allemande. Vous trouverez ci-dessous quelques expressions en francique avec leur traduction en français. Ces traductions ne sont pas littérales mais donnent simplement une idée du sens général de la phrase. Une traduction littérale n'aurait la plupart du temps aucun sens, comme par exemple, la phrase : 

Ich Glabb du haschsse nimme all ! (t'es pas net !) se traduirait mot à mot par : je crois que tu ne les a plus tous, ce qui ne veut plus rien dire !

Vous trouverez ci-dessous quelques textes et expressions avec leur traduction illustrant la richesse de ce 'parler' local.

 

Soo war's Doomols…

En ce temps là...

Di Moome vezeelt's uns oft, doomols, wie se noch e junges Mädde waa, do war's noch scheen gemitlisch in unserem dorf… Do hat's noch kenn Télé unn kenn Magnétoscope genn. Die leit ware stolz wenn'se e einfacher Radio gahat hoon !

Jede Sunnda sinn se middem Babbe unn mit de Moome spatziere gong. Sie sinn donn Zefuss durch Wald unn Wies bis uff die Kreitzkappell gelaaf.

Ja, obwohl die leit viel mee geschaft honn wie äweil, honn se sich Zeit gehol fa se läwe, heit schwätze se kaum noch mittenänner !

Die welt hat sich halt viel se schnell geännert unn mir sinn warscheinlich semwer e bissie droon schuld !

 

Maman nous raconte souvent qu'à l'époque, quand elle était encore une jeune fille, il faisait bon vivre dans notre village… En ce temps-là, il n'y avait ni télé ni magnétoscope. Les gens étaient fiers lorsqu'ils possédaient un simple poste de radio ! 

Tous les dimanches, ils partaient avec papa et maman en promenade. Ils partaient à pied et marchaient à travers bois et prés jusqu'à la chapelle du Creutzberg.

Oui, les gens travaillaient plus qu'aujourd'hui, mais ils prenaient le temps de vivre. Aujourd'hui ils ne se parlent même plus ! 

Si le monde s'est transformé malheureusement bien trop vite, nous y sommes certainement pour quelque chose ! 

 

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Omm scheenschde fa uns Kinner war's immer um die Weinachtzeit…

Unna'm Chrischtboom hat's Kripsche gestonn unn in de gonz Wohnung hat's so rischdisch noo Weinachte geroch. Unsere Eldere honn meischdens schunn e paar Wurre vor de Feierdaa middem Weinachts Gebäck oongefong… Mir honn 'Zuggadinges' dezu gesaat. Bei uns hat's Spritzgebacktes, Makroone, Zimtwaffele unn ausgestochenes genn.

De Babbe hat de Deech ausgestoch, die Moome hat gebackt unn mir hon omm liebschdde's 'Zuggadinges' warm ausem Baggoowe gess…

 

La plus belle période de l'année pour nous les enfants était noël…

Sous le sapin était posée la crêche et cela sentait noël dans toute la maison.

Nos parents confectionnaient, en général quelques semaines avant les fêtes, les gâteaux de noël. Nous appelions ces biscuits des 'sucreries'.

Chez nous, on faisait des Spritz, des Macarons, des Gaufrettes à la canelle et des biscuits découpés à l'aide de formes dans la pâte. Papa découpait la pâte, maman enfournait et nous, nous mangions de préférence les biscuits tout chauds sortis du four...   

 

Uf'm Furbacher Maakt doo war e Bauer der hat immer soo scheener Kabbes unn soo scheener Wiaching vekaaf… 

Das war awer fa uns meischdenn ze daier… Mir honn unser Gemiss selwa in unserem Gaade geplonzt, unn unsere Tomadde hoon noch soo richdisch no Tomadde geschmakt…

 

Au marché à Forbach, il y avait un paysan qui vendait toujours de beaux choux…

Mais c'était trop cher pour nous aussi nous plantions  nous-même la plupart de nos légumes dans notre jardin et nos tomates avaient encore véritablement le goût de tomates...

 

Mei Vadder hat, wie die meischdde männer im dorf, uff de Gruub geschaft. Die Momme had ihm jede daa sei 'Briquet' ferdischgemach unn hat ach nie vegess sei Kaffeeblesch mit gudd gezuckerdem Kaffee vol zemache… Ich konn mich noch gudd erinnere wie a sich donn uf sei Fahrad gesitzt hat fa uff de Simonschacht ze fahre…

Die Berschleid hon jo all drei schischte gefahr : Frischischt, Middaschischt unn Nachtschischt. Wenn de Babbe Nachtschischt gehat hat, honn mir Kinner omm Daa misse ruhisch sinn das a schlooffe konn…

Bei scheenem Vedder honn ma jo meischdens drauss geschbilt, awer wens geränt had doo honn ma misse drin bleiwe unn gudd uffpasse das a nit wach wor iss, sunscht hat's bei uns gerabelt !

 

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Mon père, comme la plupart des hommes du village, travaillait à la mine. Maman préparait tous les jours son 'briquet' (Casse-croûte) et n'oubliait jamais de remplir son Kaffeblesch' (Gourde en aluminium typique chez les mineurs) de café bien sucré.

Je me rappelle également quand il montait sur son vélo pour aller au puits Simon…

Les mineurs travaillaient tous sur trois postes : poste du matin, poste de midi, poste de nuit. Lorsque Papa avait poste de nuit, nous les enfants avions intérêt à ne pas faire de bruit durant la journée afin qu'il puisse dormir.

Quand il faisait beau, on jouait la plupart du temps à l'extérieur, mais lorsqu'il pleuvait, nous étions obligés de rester à l'intérieur et de bien faire attention qu'il ne se réveille pas, faute de quoi on risquait de déclencher le tonnerre ! Textes : Clément Keller

 

Et voici quelques expressions courantes en Platt :

 

Alleh donn, bis morje ! 

Alors à demain ! 

Auatsch! Ich honn ma uff de Daume gekloppt ! 

Aie, je me suis tapé sur le pouce ! 

Aweil is awwer Schluss ! 

Maintenant ça suffit !

Bei dem kälwere soogga die Oxe !

Chez lui, même les boeufs peuvent vêler !

Bei demm muschdde uffpasse : der headd die Flee furdse ! 

Fais attention à lui, il entend péter une puce ! 

Bei dir Piepsts iajentwo 

Je crois que tu es dérangé ! 

Besser als in die Bux geschiss

C'est mieux que de faire dans la culotte 

Besser ma hatt ebbes, was ma nidd braucht als ma ebbes braucht was ma nidd hatt ! 

Vaut mieux avoir un truc dont on n’a pas besoin qu’avoir besoin d’un truc qu’on n’a pas ! 

Bich Du awer E drecksack 

T’es quand-même un sale type ! 

Dänne ìhr Mädel had aa de Oonschdond mimm schaumleffel gefräss ! 

Leur fille n’a aucun savoir-vivre ! 

Där doo hat all Firds im Kopp, awwa lehre dudda nidd ! 

Celui-ci n’a que des bêtises en tête  et ne travaille pas à l’école

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Das iss awa E faules Pack !

Quelle bande de fainéants !

Das iss awa E rischdischer Haatzkrämer !

C'est un personnage douteux ! (Antoine Stutzmann)

Das chèsst jo de gonze Daa… 

Elle se promène et bavarde toute la journée… 

Das iss Gehuppst wie geschprung... 

C'est du pareil au même... (Sebastien Dietsch) 

Das is yo alles Käss !

Tout ça c'est n'importe quoi !

Das iss gehupst wie gesprung ! 

Cela revient au même ! 

De Obba hatt beim Esse schuwidder alles versuddelt ! 

Grand-père a de nouveau tout renversé en mangeant ! 

De Obba is bei de Dokder gong, weil er nohm Esse immer kotze muss… 

Grand-père est allé chez le médecin car il vomissait toujours après le repas... 

De Schong hatt bei de Baadeweadda geschafft. 

Jean travaillait aux bains-douches.

Dei Vadda, war der Glasmarra ? 

Ton père était vitrier ?

Dem gehert E mohl kräffdisch in de Hinnere getappt ! 

Il mériterait des coups de pied au c… ! 

Der doo had's fauschd digg hinna de Ohre ! 

Celui-là en a gros derrière les oreilles ! 

Der doo hat awa trek om chdegge… 

Celui-là a des trucs à se reprocher…

Der gebb joh ohnn wie e Tuud voll Migge 

Il frime (intraduisible)

Der hatt’s bei mir noch im Salz leihe… 

Je lui garde un chien de ma chienne... 

Der heat die Flee huschde uns Grass wachse… 

Il entend tout…

Der hat jo die Schubladd douayenenna...

Il est (mentalement) dérangé...

Der iss jo glatt wie e Aal,,, 

Il est lisse comme une anguille...

Der iss awa nit ouf's maul gefall

Il est débrouillard, pas bête ! (Chantal)

Der iss nit hinne wie voore 

Méfies-toi de lui…

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Der iss doch mit allem wassa geweecht noua nit mit waïwassa !

Il est capable de tout sauf du meilleur !

Der is so dumm, das ne die Gäns baysse !

Il est tellement bête que les oies le mordent !

Dea iss Jo nimmé Kloor im Kopp !

Il n'a plus toute sa tête ! (Antoine Stutzmann)

Der kummt mit Schuh un Strimp in de Himmel !

Il ira au ciel avec ses chaussures et ses chaussettes !

Der leid Jo onn grosswoohn ! 

Il a la folie des grandeurs ! 

Der mennt jo wunnerschd, wassa wär ! 

Mais pour qui se prend-il ? 

Der straht wie E butzlumpe ! 

Regardes comme il est fier ! 

Die doo driwe sinn uff's Geld wie de Deiwel uff die aam Seel ! 

Ceux-là sont des cupides !

Die Gudde were die beschde unn du bischt kenner devunn !

Les bons seront les meilleurs et tu n'en fais pas partie ! 

Die Kiaych muss doch im dorf bleiwe !

L'église doit rester dans le village !

Die zwei doo die honn schuwidda de Deiwel im Ponns ! 

Ces deux-là ont de nouveau le diable au corps ! 

Do haschdde awa E richdischer Sauschtall !

C'est une véritable porcherie !

Do haschdde de finga om rischdische lorr !

T'as mis le doigt sur le bon trou... T'as vu juste (Bernard Steimetz)

Do hachdde dich awa nit oumgebroung ! 

Là, tu ne t’es pas foulé ! 

Do homma awa schnell die Platt gebutzt ! 

On s'est enfui rapidement !

Dreck macht Speck ! 

Ce qui se rapproche le plus en Français : 

On n'engraisse pas les cochons avec de l'eau claire

Ou encore : Ce qui ne tue pas rend plus fort...

Du bicht awa glat wie E aal ! 

Tu es lisse comme une anguille ! 

Du bicht E richdicha Deiwel ! 

T’es un vrai diable !

Du bischd awa E richdischa Peschfoggel !

T'as vraiment pas de chance !

Du bischd awa E rischdischa Diamel !

T'es un vrai nigaud !

Du gecht ma uff de Wegga ! 

Tu m’énerves ! 

Du Hascht E leewe wie E Watz ! 

Tu vis comme un coq en pâte ! 

Du haschtt die schubbladd duiennänner… 

T’as pas les idées claires…

 

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Du haschtt E riss in de schissel ! 

T’es fêlé ! 

Du Haylischa Bimboom… 

Intraduisible… 

Du konncht doch nit Emool E minut ruich bleiwe... 

Tu ne peux pas rester tranquille une minute… 

Du konnsch ma de Buggel ruffgrawele (oder runna rudsche) ! 

Fiche moi la paix ! 

Du konnscht mich mool kraytz un Kwea… 

Fiche moi la paix ! 

Dumm wie ziewe schoppe scheisse 

Bête comme 7 seaux (7 choppes?) de M...(Chantal) 

Dummel Dich, das ma nidd se spät kumme !

Dépêche-toi pour qu'on n'arrive pas en retard ! 

Dummel dich, es werd jo schunn duschdda ! 

Dépêche-toi, la nuit commence à tomber ! (Sébastien Dietsch) 

Du willsch ma E knopp on de Bake Nähe ! 

Tu te fous de moi ? 

Du willschd midde Grosse säsche, doch krischt midde Kläne nid s'bän hoch ! 

Tu veux pisser avec les grands mais tu ne sais pas lever la jambe avec les petits ! 

Ei hall doch emool dei dummi Schniss ! 

Ferme donc ta g…. ! 

Ei Joo, die holle's aa vunn de Lewänndiche ! 

Ils prennent à qui ils peuvent !

Er hatem Krimmele in de Käs gemacht

Il lui a créé des embûches

Es faya geht aus, muscht e mool widda grudele…

Le feu s'éteint, il faut de nouveau l'attiser (E. Klose) 

Feflixt (oder Fedomt) unn zugenäht ! 

Enfer et damnation ! 

Footz nit so viel ! 

Ne dis pas tellement de bêtises ! 

Frässe wie e Birschde Bìnner… 

Manger comme des crèves la faim… 

Gäll, doo marschdde Aue wie e Glugg  wonns dimmeld ! 

Tu as l'air étonné (Comme une poule quand gronde le tonnerre) ! 

Gebb dem kind doch E mool E Guddzie… 

Donne donc un bonbon à cet enfant…

Gebb ma mohl E schtigg Fisääl uns Fixfaya !

Donne moi un bout de ficelle et des allumettes ! (Chantal)

 

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Geh häm un saa du wärscht doo gewän ! 

Rentre chez toi et tu raconteras que tu y a été !

Gemma mohl ens vunn Deine  babbische Berschmannsguddsjer !

Donnes-moi un de tes 'bonbons de mineur' collants

Gemma mohl die Scharggel Fixfaia...

Donne-moi la boîte d'allumettes...

Haschde da ebbes scheenes kaaf ? 

Tu t'es acheté quelque chose de beau ?

Hall dei Klapp (oder dei Schniss) ! 

Ferme ton clapet (ou ta g….) ! 

Héa jetz awa uff mit deinem dumschwätze ! 

Arrête maintenant de parler bête ! 

Hear uff mit dem Ballaawa ! 

Arrête de faire du bruit !

Hea uff da on de Noos erum se Griwele !

Arrête de te tripoter le nez ! (Sébastien Dietsch)

Hea Uff se Zäwere !

Arrête de baver ! (Antoine Stutzmann)

Hait hachte awa wieda Broond ! 

T’es à nouveau assoiffé aujourd’hui ! 

Hait owed gebb’s Gekweelde unn Hering… 

Ce soir on mange des harengs pommes-vapeur… 

Hasch du aa die Fregg ? 

Es-tu également enrhumé ? As-tu la crève? (E. Darrieussecq-Chantal)

Himmel Asch unn Tswiann…

Intraduisible !

Hol emol E sauwara lumbbe, Ich honn de Kafé vessudelt !

Donne moi un chiffon propre, j'ai renversé du café (Chantal)

Huck Dich Hin unn hall die Klapp !

Assied-toi et ferme là ! (Yves & Patricia Ullrich)

Ia kinne mich all Emool geer hohn !

Vous pouvez tous aller vous faire voir  (Chantal)

Ich esse awa gea Gelleriewe unn Gekweelde Grummbiere...

J'aime bien manger des carottes et des p. de terre en robe des champs (Chantal)

Ich glaab du hacht die Schubblad douenäna !

Je crois que tu as le tiroir en désordre (t'es pas net) !

Ich glaab du hacht faya om aasch ! 

Je crois que tu as le feu au c… ! 

Ich glaab du hascht se nimme all ! 

Je crois que tu n’es pas net ! 

Ich hann awa arisch kalt !

Je crève de froid !

Ich hoon die Kurv nitt kritt unn bin widder E Boohm gefahr… 

J’ai raté le virage et j’ai percuté un arbre…

Ich hoon die Noos voll !

J'en ai ras le bol ! 

Ich menn du haschtt E knall ! 

Je crois que tu es dérangé ! 

Ich tapp Dir in die Hupp ! 

Je vais te mettre mon pied au c… ! 

Iss da widda a lauss iwa die Lewa gelaaf ? 

T’es mal luné ? 

Jetz honn Ich awa die Flemm, ich geh Hemm ! 

J’en ai marre, je rentre chez moi ! 

Jetzt bischdde geweescht un gestrählt ! 

Te voilà fin prêt !

Jetz honn Ich awa die Flemm.

Maintenant, j'ai la flemme (Antoine Stutzmann)

Kouatch (oder knatch) nit so dumm !

Ne dis pas de bêtises (ou ne râle pas) !

Luh mool, der hat die Bux petsch nass ! 

Regardes, il a mouillé son pantalon !

Ma männt du wärscht em Lumbekrämer aus de Hott gehupst !

On dirait que tu viens de sauter de la hotte du chiffonnier !

Ma soll sich nit meh Käs Eraus schnaidde wie ma Brot hat !

Il ne faut pas se couper plus de fromage qu'on a de pain !

Mach awa kenn doumhädde ! 

Ne fait pas de bêtises ! 

Mach da E knibbel ins Sackdurr ! 

Fais un nœud à ton mouchoir ! 

Mach de Riddo zu, mir hucke jo midde uff de Strooss ! 

Tire le rideau, on a l’impression d’être au milieu de la rue !

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Mach doch keen so Ballaver !

Ne fait pas tant de bruit !

Mach die Dia Zu, es Tsieht !

Ferme la porte, il y a des courants d'air (Yves & Patricia Ullrich)

Mach emol day Bux zu, wenn De midde Layd schwätschd !

Ferme ta braguette lorsque tu parles aux gens !

Mach emol Dei Nischdele zu sunscht fallschde noch uf die schniss ! 

Lace tes chaussures sinon tu vas te casser la figure !

Mach kenn so Flunsch (oder fress)

Ne tire pas la gueule 

Mach mich nit duayenenna... 

Ne me perturbe pas… 

Mit meinem Schwiasohn honn Ich nua Huddel ! 

Avec mon gendre il n'y a que des embrouilles ! (Le Grand Blek)

Mucht mit mir nit de Flabbes mache ! 

Ne me prends pas pour un c… ! 

Ô du Haylischa Schtroosak ! 

Notre ami le Grand Blek nous propose l'explication suivante : 

'Ô du Haylischa Schtroosak' , traduit littéralement donne : 'Ô Saint sac de paille' en référence, sans doute à la paille de la crèche et ça irait donc dans le sens de : 'Ô Sainte vierge' ou 'Ô Nom du Ciel...

Ô leck doch die Katz omm Äsch ! 

Intraduisible 

Ô leck, honn ich die Freck ! 

Oh là là, j’ai une de ces crèves ! 

Pass awa E bissie Uff Gell ? 

Fais un peu attention hein ? 

Sei doch nit so toobisch ! 

Ne soit pas si maladroit (Emile Miasnik)

Schigg Dich ! 

Sois sage ! 

Schträl Dich emol! Du bischd jo gonz schtruwweldisch ! 

Recoiffes-toi, tu es tout ébouriffé !

Schwätz kenn so Kalaoumes oder verzelh kenn so Kwatsch

Ne dis pas tant de conneries, de bêtises ! (Le Grand Blek)

Schewtz keen Käss oder Schwetz nit so dumm...

Ne dis pas d'inepties ou ne dis pas de bêtises...

Veschiss da nur nid's Hämd ! 

Ne fais pas dans la culotte ! 

Wass där doo nidd im Kopp hadd, hadda im Aasch ! 

Ce qu’il n’a pas en tête il l’a dans le c… ! 

Was knoddelschde donn schuwidda ?

Qu'est-ce que tu bricoles de nouveau ?

Wenn das schddimt fress ich E bäse ! 

Si ça c’est vrai, je bouffe un balai !

Wenn de nit alt were willscht, loß dich jung uffhänge !

Si tu ne veux pas veillir, laisse-toi pendre jeune ! 

Wenn Frongreisch nidd wär, wär Scheenegge om Meer ! 

S’il n’y avait pas la France, Schoeneck serait au bord de la mer !

Wo du hingehscht, do kumm ich schunn long hea !

Là où tu vas, j'en suis revenu depuis longtemps !

Zum Dunnerwedder nooremool ! 

Tonnerre de Brest...

 


 

Lire les billets d'humour en Platt et en français: 

Billet Février 2018 (Changements de Présidents) 

Billet Mars 2018 (Le catalogue russe) 

Billet Avril 2018 (La grève à la SNCF) 

Billet Mai 2018 (N. D. des Landes - Le prix Eurovision) 

Billet Juin 2018 (La coupe du monde) 

Billet Juillet-Août 2018 (La canicule) 

Billet Septembre 2018 (Macronix le gaulois) 

Billet Octobre 2018 (Nouveau Gouvernement) 

Billet Novembre 2018 (Gilets jaunes etc...) 

Billet Décembre 2018 (Cadeaux de Noël) 

Billet Janvier 2019 (La cagnotte) 

Billet Février 2019 (La tempête de neige) 

Billet Mars 2019 (La vie en jaune) 

Billet Mai 2019 (Européennes & Glyphosate) 

Billet Juin 2019 (La Canicule 2) 

Billet Juillet-Août 2019 (Le système de santé) 

Billet Septembre 2019 (Le système de santé 2)

Billet Octobre 2019 (L'affaire B.)

Billet Novembre 2019 (Le marché de Noël)

Billet Décembre 2019 (Le procès W.)

Billet Février 2020 (Le Buzz)

Billet Mars 2020 (Le confinement)

Billet avril 2020 (Les vieux confinés)

 

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15/03/2025
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Clément Keller : Schoeneck, le beau coin (N°1)

Schoeneck… "Beau coin" dans la langue des hommes et des femmes d’ici, de cette Moselle accolée à l’Allemagne où l’histoire a décidé que le peuple serait tour à tour français, puis allemand puis français à nouveau et allemand encore pour finir enfin européen…

Cette Europe qui suscite tant de polémiques aujourd’hui, nous l’avons vécue bien avant la signature des traités et bien avant que Bruxelles et ses technocrates décident de nous imposer la hauteur des cuvettes de WC, l’angle de courbure des bananes, la taille des fruits dans les cagettes ou le diamètre standard des œufs de poule…

Notre Europe commençait à la sortie du village juste après les arbres qui faisaient une haie et qui délimitaient grossièrement la frontière entre notre patrie de France et cette Allemagne décimée et mise à genoux suite à une guerre horrible que des dirigeants fous et avides de pouvoir avaient infligé à leur peuple.

Chez moi, la frontière traversait la cuisine et chaque soir je dormais dans le grand lit en bois installé dans la chambre à coucher que le hasard d’un tracé frontalier incompréhensible avait situé en Allemagne.

C’est dans ce lit que je suis né en hiver 1948 par une glaciale nuit d’hiver. Un mercredi matin vers 4 heures, pour être exact.

La sage femme qui devait s’occuper de ma mise au monde habitait Stiring-Wendel, à l’époque un bourg située à quelques kilomètres du village, et ma tante, qui allait devenir ma marraine, était partie sur les routes verglacées pour la quérir.

Bien évidemment nous ne possédions pas de téléphone, la sage-femme non plus d’ailleurs. Bref, je débarquais avec l’aide de la nature et celle plus prosaïque d’une grand-mère paternelle qui avait rapidement pris les choses en main.

- Un beau bébé disait-elle en me montrant tel un trophée à mes géniteurs…

Nous l’appelleront Clément et comme son parrain sera l'oncle Philippe, le frère du papa, il s’appellera Clément Philippe.

Ce fut mon premier baptême, non officiel, le vrai allait suivre quelques semaines plus tard.

Maman était encore dans les vapes car l’accouchement lui avait fait perdre beaucoup de sang. Papa lui, acceptait sans rechigner tout ce que sa maman disait et moi je manifestais ma nouvelle présence en braillant, certainement affolé par tout ce qui m’attendait dans ce monde que je découvrais pour la première fois… 

On dit toujours lorsqu’un enfant vient au monde qu’il voit pour la première fois la lumière du jour. Moi, je ne voyais qu’une blafarde ampoule de 40 watts accrochée au plafond.

La lumière du jour, la vraie, vint un peu plus tard et, dans l’immédiat, je ne ressentais qu’une sensation bizarre qui me faisait hurler de plus belle : la faim.

On me rassasia et je me calmais… De longues années plus tard j’avais appris que ma mère, en rupture de stock de lait maternel, avait fait confectionner mes biberons avec le lait de la chèvre que grand-père élevait encore et faisait paître dans le grand pré entourant notre maisonnette...

Ces protéines d’origine caprines furent parfaitement assimilées par mon organisme qui se développa de façon harmonieuse et rapide et, vers l’âge de 3 mois, je pesais déjà plus de 7 kilogrammes et mesurait presque 70 centimètres. La légende familiale raconte même que les voisins s’arrêtaient, lorsque maman ou grand-mère me promenaient, pour les complimenter sur la beauté de ce fils unique et préféré :

-  Ei Madame Kella, Honn Ia E Scheenes kind ! (1)

Moi je ne disais rien. Je me contentais, en toute modestie, de sourire à tous ces compliments, et d'attendre avec une certaine impatience l’heure de la prochaine tétée.

Pour simplifier le tableau, disons que mes premiers mois de présence au sein de la famille se résumaient à brailler, à téter puis à vidanger le trop-plein. Si vivre sur terre se résumait uniquement à ça, j’aurais tout aussi bien pu rester où j’étais !

Mais, peu à peu je commençais à comprendre qu’il fallait sourire lorsque marraine me faisait des guili-guili et pousser des petits cris de plaisir puis m’endormir lorsque grand-mère me chantonnait des trucs bizarres dans le creux de l’oreille…

 

Schloof', Kindche, schloof'…

De Vadda hidd die Schoof,

Die Mudda schidelt E Bäumelein,

Do fallt herunner E Treimelein.

Schloof', Kindche, schloof'… (2)

 

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Après quelques mois passés à cogiter tout cela, je pris conscience un matin que j’avais deux jambes. Apparemment elles semblaient en ordre de marche et je commençais à goûter aux joies de l’autonomie en me cassant plus d’une fois la figure en essayant d’atteindre les bras tendus de personnes chez lesquelles je n’avais en réalité aucune envie d’aller…

J’avais également constaté que j'étais équipé d'une belle paire de bras munis à chaque extrémité de mains pourvues de plusieurs doigts. On m’a appris quelques années plus tard que j’en avais exactement dix. Cinq de chaque coté.

Je commençais à coordonner les mouvements de toute cette délicate machinerie en faisant tomber des tas de trucs que d’autres personnes visiblement bien intentionnées ramassaient pour que je puisse à nouveau les faire tomber…

Ces absurdes et répétitifs exercices ne déclenchaient pas un grand enthousiasme de ma part mais je décidais, faute de mieux, de continuer cette gymnastique imposée et quotidienne tout en restant sur mes gardes et prenant mon mal en patience…

A ce moment là je ne connaissais pas encore le grand philosophe  Schopenhauer qui clamait haut et fort que la vie oscille, comme un pendule, de la souffrance à l’ennui…

Les véritables souffrances étaient encore à venir. A cet âge, ce qui m’attendait c’était la rougeole, les accès de fièvre, les rhumes et les embarras gastriques soignés de main de maître par une grand-mère experte en cataplasmes à la moutarde, sirops d’oignons et autres remèdes de bonne femme.

Jusqu’à un âge avancé je faisais d’ailleurs le désespoir des rares médecins de la région qui n’auraient jamais réussi à gagner honorablement leur vie si toute leur clientèle avait été aussi robuste et résistante comme je l’ai été…

Parfois, lorsqu’il m’arrivait de pleurnicher sans raison apparente, grand-mère, qui avait réponse à tout, disait :

- Ich Glaab das Kind schafft on de Tsänn ! (3)

Je ne comprenais pas un mot de ce qu’elle disait, n’ayant pas encore appris le Platt (4) mais je sentais des trucs bizarres qui commençaient à pousser dans ma bouche…

J’avais 5 mois et ces trucs qui poussaient de plus en plus fort devenaient au fil des jours une véritable gêne qui m'empêchait de téter convenablement mes biberons de lait de chèvre quotidiens. Le monde dans lequel j’avais été parachuté était décidément plein de surprises…

Quand à l’ennui, n’en déplaise à ce cher Monsieur Schopenhauer, je l’ignorais superbement, bien trop occupé à essayer de comprendre ce monde qui m’entourait et, croyez-le ou non, ce monde étrange commençait petit à petit à s’adapter à ma modeste personne…

Ou était-ce tout simplement l'inverse ? 

  

(1) Madame Keller, quel bel enfant vous avez là…

Cela n’a pas duré, Quelques années plus tard maman eût 3 autres enfants qui devinrent à leur tour les plus beaux du monde. S’isch halt so ! (C’est ainsi !).

(2) Une berceuse que chantait souvent ma (nos) grand-mère(s) :

Dors mon enfant dors…

Papa garde les moutons,

Maman secoue un arbrisseau

Pour qu'il en tombe un doux rêve...

(3) Je crois que cet enfant est en train de faire ses dents…

(4) Langue locale, plus de détails  ICI 

 

Tous les récits de la série "Schoeneck, le beau coin" :

 

(1) Présentation

(2) 5 Fruits & légumes

(3) Alléluia ! Il marche et il parle...

(4) Je vais ’recevoir’ une petite sœur

(5) A la découverte du monde

(6) Opa Adolphe - Mon premier vélo

(7) Être ou ne pas être... 

(8) Bientôt la rentrée ! 

(9) Premier jour de classe

(10) Independence day

(11) La pâte à modeler

(12) Vive les vacances !

(13) Billes, Roudoudous et Carambars

 

→ N'hésitez pas à visiter également nos chaînes YouTube en cliquant ICI & ICI

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Clément Keller : La fabrication du lance-pierre

Liste des matériaux nécessaires :
- Une belle forêt comportant quelques beaux arbres en bois équipés de grandes branches avec des fourches. Au cas ou vous habiteriez à proximité d'une forêt de sapins, envisagez un éventuel déménagement...

- Une hache bien aiguisée ou une grande scie de bûcheron, ainsi qu'un canif, un poignard et une paire de ciseaux.
- Quelques bocaux à stériliser en verre munis de leurs caoutchoucs d'étanchéité rouge.
- Un vague parent possédant au moins une chaussure en cuir (un parent unijambiste peut parfaitement faire l'affaire ).
- Un pote qui travaille au fond de la mine ou quelqu'un connaissant une personne qui y travaille.
- Un copain qui n'a rien de spécial à faire et qui s'ennuie cet aprêm'.
- Un chantier sur lequel on trouve de beaux cailloux bien ronds.
- Un assortiment  complet de bonnes excuses.
- Un grand rouleau de Sparadrap, un flacon d'environ un demi-litre de mercurochrome ainsi qu'une grande  bouteille d'alcool à 90° (pas pour boire, pour désinfecter !).

 

Fabrication :
Allez d'abord sur le chantier que vous avez repéré pour ramasser quelques kilos de beaux cailloux bien ronds (de préférence le soir, lorsqu'il n'y a pas d'ouvriers et surtout pas de chef de chantier sur les lieux). Parcourez ensuite lentement la forêt choisie afin de trouver un beau hêtre sur lequel vous choisirez une longue branche dont la fourche servira à fabriquer le  corps  du  lance-caille. 
Coupez maintenant à la hache ou à la scie, une robuste  branche de 2 à 3 mètres de long, sur laquelle vous prélèverez une belle petite fourche de 15 à 20 centimètres que vous débarrasserez rapidement de son écorce à l'aide du couteau avec lequel vous allez vous entailler le pouce droit.

Utilisez  une  première fois l'alcool et le sparadrap. Jetez la première fourche parce qu'elle n'est pas assez symétrique, puis coupez une deuxième branche du  même  gabarit si possible sur un autre arbre. Prélevez une fois de plus la fourche et enlevez de nouveau l'écorce.

Rentrez en courant à la maison ou à la cabane en faisant attention de ne pas être suivi par le garde-chasse. Utilisez les ciseaux pour prélever la languette en cuir de la chaussure que vous aurez subtilisée à cet effet.

Désinfectez la deuxième plaie causée cette fois à votre main gauche à l'aide de mercurochrome. (Si les extrémités des ciseaux sont arrondis, vous pouvez sauter cette étape).
Profitez de l'occasion et de l'absence éventuelle de vos parents pour subtiliser les caoutchoucs d'étanchéité de deux bocaux à stériliser rendus totalement inutilisables par cette opération.

Si vous ne trouvez pas de bocaux vides, deux bocaux plein (par exemple ceux contenant les quetsches au sirop) feront également l'affaire.

N'oubliez pas d'aller aux cabinets après avoir bouffé le kilo de quetsches contenues dans les deux bocaux maintenant vides.

Demandez à votre copain qui travaille à la mine de vous ramener quelques centaines de mètres de Schissdraht, (la couleur n'a qu'une importance relative, mais le vert, couleur écologique, est assez joli).

S'il peut vous ramener du fil de fer de la mine, il peut également vous procurer dans la foulée une pelle, une pince multiprise et éventuellement quelques outils style clés à molette, pince coupante, marteau, toujours utiles si vous êtes bricoleur. 
Coupez les caoutchoucs des bocaux et fixez les fermement à l'aide du Schissdraht sur les deux extrémités de la fourche en demandant à votre  copain de vous aider à bien étirer ces saloperies qui vont vous claquer plusieurs fois sur les doigts. Utilisez une fois de plus le flacon d'alcool pour soigner les meurtrissures du pouce et de l'index. 
Percez un trou à chaque extrémité de la languette en cuir à l'aide de la pointe des ciseaux qui seront de toute façon rendus inutilisables quand vous aurez coupé les morceaux de Schissdraht, puis engagez les extrémités de ces saloperies de caoutchouc que le copain va de nouveau étirer fermement en les repliant pour que vous puissiez les bloquer comme vous l'avez fait sur la fourche.
Passez de l'alcool à 90 ° sur vos doigts tuméfiés puis allez dégueuler le reste du kilo de quetsches ingurgité tout à l'heure

 

Essais :
Testez la bonne tenue de l'ensemble en étirant le caoutchouc sur environ 45 centimètres. Si cette saloperie de caoutchouc casse et vous claque sur les doigts ou sur le bras, utilisez une dernière fois le flacon d'alcool  à 90 ° pour soulager la douleur.
Si, en faisant des essais avec le lance-caille chargé, le coup part tout seul et touche votre copain au visage, n'hésitez pas à  utiliser les restes de  mercurochrome et de sparadrap.

Dans les cas extrêmes, une petite visite à l'hôpital le plus proche est parfois nécessaire. (En général trois à quatre points de suture  suffiront ).
En rentrant chez vous, servez-vous largement de toutes les bonnes excuses que vous aurez eu soin de préparer au cours de l'après-midi. Utilisez vos violents maux d'estomac comme argument anti-raclée lorsque vos parents trouveront la chaussure mutilée, puis prétextez une diarrhée incontrôlable pour échapper momentanément à des représailles que vous considérerez comme totalement injustifiées. Enfin, essayez de repérer l'endroit où vos parents ont caché le lance-caille qu'ils auront bien entendu confisqué, et tentez de le récupérer le plus vite possible. 

 

Mise en garde :
Si l'envie vous prenait de vouloir déquiller les petits oiseaux avec votre nouveau lance-caille, la quasi-totalité de ces remuants volatiles ne respectera absolument pas les règles élémentaires du jeu et prendra un malin plaisir à esquiver vos projectiles et à vous ridiculiser devant vos copains. C'est stupide un moineau, non ?

 

lance pierre.jpg

 

 

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12/03/2025
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