NOSTALGIA le Blog qui fait oublier les tracas

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La Boutique en ligne Nostalgia

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ATTENTION 

La nouvelle boutique est ouverte : CLIQUEZ ICI !

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Vous êtes déprimé ? Vous manquez de tonus ? Vous tirez la gueule ?

Aller au boulot vous fatigue ? Votre femme (ou votre mari) vous stresse ?

Une capsule de 1000 mg de Nostalgium tous les jours et tout va déjà beaucoup mieux !

NOSTALGIUM, déclaré d'intérêt public devrait être remboursé par la sécurité sociale ! 

Cliquez sur la boîte pour plus de détails !

 

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Suite au succès du Nostalgium et afin de renflouer une trésorerie permettant à ses collaborateurs, jusque-là bénévoles, de se remplir les poches à l’instar de certains politiciens qui font beaucoup moins rire et nous coûtent bien plus cher, Nostalgia a décidé de commercialiser une gamme de produits dérivés dont voici le premier exemplaire :

 

Le Pendentif « Le rouleau »

 

Ce premier article annonce l’arrivée d’une gamme d’objets utilitaires, décoratifs ou simplement originaux que nous commercialiserons à des prix défiant toute concurrence à travers notre réseau domicilié au Panama.

Chacun de ces articles est une pièce unique numérotée entièrement fabriquée dans nos ateliers français de Shanghai par de jeunes professionnels mondialement reconnus.

Ces produits de haute technologie sont toujours livrés avec un certificat d’authenticité entièrement rédigé en Mandarin standard (Putongha / Guoyu).  

 

Vous pourrez consulter la notice descriptive de chacun de ces merveilleux objets en cliquant sur la photo correspondante.

En cas de commandes groupées d’un minimum de 18780 €, un très beau cadeau entièrement gratuit sera joint au colis.

Une partie des bénéfices ainsi réalisés sera par ailleurs reversée à la fondation « Thyristor » ainsi qu’à l’association d’aide et de partage « Un peu de blé pour Clémau ».

 

Merci à toutes et à tous et n’oubliez surtout pas de prendre votre dose quotidienne de Nostalgium !

 

Cliquez sur le pendentif pour plus de détails !

 

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MANIFESTEZ ENFIN INCOGNITO !

Après avoir lu le billet d’humeur du mois de novembre, vous aimeriez également participer aux manifestations style Gilets Jaunes et pouvoir vous approcher du Palais de l’Elysée sans être repéré par la police, votre patron, votre voisin(e) ou votre époux/se ?

NOUS AVONS LA SOLUTION !

Équipez-vous du Slip-Boxer à rayures phosphorescentes le NOSTALSLIP.

(Cliquez sur l’image pour lire le descriptif)

 

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Vous en rêviez ? Nostalgia l’a fait !

 

- Vous devez vous présenter devant un tribunal et vous aimeriez le faire en symbiose totale avec votre avocat ?

- Vous en avez marre de déambuler tout seul et aimeriez être accompagné par votre ami(e), votre conjoint(e) ou votre personnel de maison ?

- Votre conjoint est de nature jalouse et ne veut pas vous laisser partir tout seul ?

- Vous avez peur d'oublier où vous allez ou de vous perdre ?

 

La boutique Nostalgia vous propose en exclusivité mondiale le :

 

B I - A M B U L A T E U R (*)

 

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Cet engin révolutionnaire de toute beauté, entièrement réalisé à partir d'éléments recyclés et recyclable est pourvu des derniers perfectionnements techniques :

 

Wifi - Bluetooth - USB 4.0 – EBS – Correction de trajectoire 

Compensateur de poussée latérale – Pneus 4 saisons – Roulements à aiguilles  Correction continue du parallélisme par asservissement digital 

Micro-processeur développé par la NASA – GPS spécial sourds et malentendants  Clim et filtre anti-Pollen- Panier multifonctions en Gloutex chromé

Freins Blue-Ray (Plus performants que les anciens freins à disque)

Equipé avec 5 roues (mode dynamique) et 5 bouchons (mode statique)

"Michelin Crossclimate 4 saisons" sans supplément de prix.

Poignées ergonomiques - 8 coloris tendance au choix

 

Cette merveille de la technologie est proposée en précommande au prix incroyablement compétitif de seulement :

 

26847 Euros

Ce prix comprend :

- Le Bi-ambulateur complet en Kit

(temps de montage à 2 : environ 13 jours ouvrables)

- La notice en hongrois, moldave, sanskrit, braille et schénégga Platt

- 1 roue (galette) de secours

- 1 pompe à vélo grand luxe en Plastok 

- 2 heures de formation à Vladivostok (voyage non compris)

- 1 abonnement gratuit au magazine « Ma boutique Nostalgia et moi »

 

Cadeau aux 63 premiers acheteurs :

Le livre et l’autocollant « Bi-ambulateur un jour, Bi-ambulateur toujours ! »

 

(*) Marque, modèle et concept déposés par Nostalgia Corp. Ltd.

 

 

Lire les billets d'humour :

Billet Février 2018 (Changements de Présidents)

Billet Mars 2018 (Le catalogue russe)

et Avril 2018 (La grève à la SNCF)

Billet Mai 2018 (N. D. des Landes - Le prix Eurovision)

Billet Juin 2018 (La coupe du monde)

Billet Juillet-Août 2018 (La canicule)

Billet Septembre 2018 (Macronix le gaulois)

Billet Octobre 2018 (Nouveau Gouvernement)

Bllet Novembre 2018 (Gilets jaunes etc...)

Billet Décembre 2018 (Cadeaux de Noël)

Billet Janvier 2019 (La cagnotte)

Billet Février 2019 (La tempête de neige)

Billet Mars 2019 (La vie en jaune)

Billet Mai 2019 (Européennes & Glyphosate)

Billet Juin 2019 (La Canicule 2)

Billet Juillet-Août 2019 (Le système de santé)

Billet Septembre 2019 (Le système de santé 2)

Billet Octobre 2019 (L'affaire B.)

Billet Novembre 2019 (Le marché de Noël)

Billet Décembre 2019 (Le procès W.)

Billet Janvier 2020 (Le Coronavirus)

Billet Février 2020 (Le Buzz)

Billet Mars 2020 (Le confinement) 

 

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13/10/2021


Wolfgang Thielen : Le café de la frontière

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Wolfgang THIELEN – bio

Né en 1946 en Gersweiler (Sarre), à un jet de pierre de la Moselle, Wolfgang Thielen a passé la frontière à l’âge de 5 ans. Il a grandi dans une famille de mineurs au milieu d’immigrés de tous horizons travaillant dans les Houillères de Lorraine. D’abord dans la cité de baraques provisoires de la Halte de Schœneck, puis dans les nouvelles barres de Behren. Entré dans la vie professionnelle dès l’âge de 18 ans, il a mis à profit son atout majeur : le bilinguisme. Après un premier poste d’employé à Sarrebruck, il est entré au Républicain Lorrain à Metz en 1965 comme journaliste pour l’édition allemande France Journal. En 1972, il quitta le siège messin pour l’Est mosellan, la région frontalière. Ses affectations successives dans les agences de Forbach, Sarreguemines et Saint-Avold se sont accompagnées de nouvelles responsabilités, passant de rédacteur à chef d’agence puis chef des éditions de Moselle-Est.  À sa retraite en 2006, après 41 années de journalisme professionnel, il a continué à collaborer au Républicain Lorrain, portant son regard aiguisé sur l’actualité au-delà de la frontière, son sujet de prédilection.

 

Résumé :

Dans les années d’après-guerre, la bataille du charbon attire à la frontière de la Moselle, redevenue française, des populations antagonistes qui n’auraient jamais dû se rencontrer.

Voilà le réfugié polonais Waldeck face à l’immigré sicilien Luigi, deux jeunes paysans arrachés à leur terre, voisins forcés qui se haïssent. Ou encore Frida, l’Allemande, veuve d’un soldat de la Wehrmacht, confrontée à Eugène, le Lorrain, père inconsolable d’un « malgré-nous » disparu en Russie.

En dépit de ses dangers permanents, la mine avec ses avantages sociaux réunit ces ennemis d’hier que tout sépare jusqu’à la langue. Ici seule l’Administration parle le français et creuse davantage le fossé dans un monde hostile aux gens venus d’ailleurs.

Ces étrangers découvrent avec surprise de nouvelles cités-dortoirs, bâties dans l’urgence. D’abord un baraquement insalubre au pied du puits Simon à Forbach puis les nouveaux grands ensembles sans âme de Behren.  

Mi-fiction, mi-réalité, Le café de la Frontière entraîne le lecteur dans le sillage de deux familles d’expatriés venues chercher un nouvel eldorado dans la poussière du charbon lorrain.

 

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→ L'ouvrage est également disponible au Cora Forbach, Cora Saint-Avold, Leclerc Creutzwald et à la Librairie Confluence à Sarreguemines.

 

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30/10/2023


Schoeneck autrefois...

 Replongez dans l'atmosphère du Schoeneck d'autrefois en lisant le roman "Le café de la frontière" de Wolfgang Thielen (Pour avoir plus d'infos, cliquez sur l'image) :

 

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Vincent Lambert nous a fait parvenir le document "Tournoi de Foot" ci-dessous :

(Les anciens de Schoeneck se reconnaitront !)

 

 

Chantal Faber nous a fait parvenir 3 nouveaux articles d’archives publiés dans le journal local le Républicain Lorrain :

 

(1) Panégyrique publié lors du décès de l’institutrice Madame Marie-Anne Lhomme 

 

CLIQUEZ ICI

 

(2) Article sur la Linsengasse (rue de la Tuilerie) 

 

CLIQUEZ ICI

 

(3) Article sur le 70ème anniversaire de l’indépendance de Schoeneck

 

CLIQUEZ ICI

 
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Dans cet autre document inédit on reconnaît le curé Julien Freund lors de la cérémonie de sa nomination dans la paroisse de Schoeneck.
C’est l’évêque du diocèse, ou un délégué de l’évêque, qui présentait le nouveau curé à la paroisse. Cette cérémonie est appelée "présentation" ou "installation" du curé.
Au début de la célébration, après la salutation, on lisait la "lettre de nomination" qui exprime le cadre et le contenu de la mission confiée au nouveau curé. (Chantal Faber)
 
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Spectacles :

 

Mise en ligne d'une vidéo enregistrée en 1979 lors de la préparation du spectacle Louis Arti au centre culturel de Schoeneck :
 
 
 

Un grand merci à Chantal Faber qui nous a fait parvenir la plupart des photos de ce premier diaporama ainsi qu'à Marie-Marthe De Pauli (Koenig) et Alain Massfelder, auteur de la plaquette 'Schoeneck, d'hier à aujourd'hui'. N'hésitez pas à nous contacter pour participer au développement de cette rubrique !

 

 

Le dernier cordonnier de Schoeneck
Dans ma rue il y avait une échoppe de cordonnier. Dès les premiers rayons de soleil, au printemps, la fenêtre de l’atelier qui donnait sur la rue était grande ouverte. 
Sur le chemin de l’école, qui se situait à l’époque en haut du village, nous nous arrêtions, pour regarder avec curiosité le père Daniel travailler. A l’époque, les gens du village faisaient encore ressemeler leurs chaussures car le prix d’une paire de chaussures neuves représentait un sacré trou dans leur budget.
Les yeux écarquillés, nous regardions le cordonnier clouer, couper, coller les semelles puis, moment que nous attendions avec impatience, enclencher la grosse machine équipée de meules, de brosses et d’outils divers avec lesquels ils polissait, ponçait et finissait le travail effectué… Au fond de l’atelier, sur des étagères, trônaient  en permanence des dizaines de paires de chaussures en attente de remise en état. 
La porte d’entrée de l’échoppe donnait sur un petit local communiquant avec l’atelier où, derrière un comptoir qui nous paraissait immense, d’autres paires de chaussures en tous genres, attendaient d’être récupérées par les clients. 
Sur ce même comptoir était fixée une étrange machine munie de manivelles qui permettait d’agrandir ou d’élargir les chaussures. Deux trois chaises, destinées aux clients désirant faire un essayage, complétaient le mobilier de ce petit magasin.
Enfants, nous étions fascinés par tout cela et c’était toujours un grand moment lorsque nous allions avec nos parents acheter une paire de pantoufles (Roger ne vendait pas de chaussures) ou déposer nos brodequins pour y faire mettre des fers...
Maman nous disait alors dans notre patois local :
- Kumm, Ma geenn noch schnell bei de Roger E Paar Schlabbe kaaffe...
Parfois, le père Daniel nous glissait de la monnaie dans la main et nous demandait d’aller lui acheter un paquet de cigarettes Balto, sa marque préférée, au tabac ‘Filipschpatz’ situé un peu plus loin dans la rue Victor Hugo... 
Encore aujourd’hui, 60 ans plus tard, en passant devant la maison où Roger Daniel exerçait son art, il me semble à nouveau entendre les coups de marteau sourds et répétitifs et sentir une dernière fois l'odeur du cuir, de la colle et du tabac qui s'échappait par la fenêtre grande ouverte... 
 

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Un métier en voie de disparition
L'outillage du cordonnier, ou le saint-crépin, qui se limitait à l'origine à une alêne, un tranchet, un pied de fer et un marteau, s'accroît rapidement et compte bientôt une multitude d'outils qu'on peut regrouper en plusieurs catégories qui se distinguent par la fonction de chacun de ceux-ci. La production du cordonnier traditionnel se résumait à quelques modèles qui s'inspiraient surtout de chaussures autochtones, dont la fabrication peut être ramenée à cinq étapes principales : la taille du cuir, la préparation des semelles, la couture, le montage et la finition. Ce mode de fabrication de chaussures va se maintenir jusqu'aux années 1920, et même jusqu'en 1950 dans certaines régions, en dépit d'une industrialisation croissante au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.
De nos jours, il ne reste que la fabrication et la réparation de chaussures orthopédiques qui exige encore la mise en application de ce savoir-faire artisanal séculaire car le métier de cordonnier a, hélas, disparu depuis longtemps de nos villages.  (Photos J.M .Daniel)
 
L'épicerie Rennolet
Tous ceux qui ont vécu à Schoeneck ou à la Ferme de Schoeneck connaissaient le magasin Rennolet. L'épicerie était tout d’abord située dans un minuscule local rue des marronniers puis transférée  rue Victor Hugo à Schoeneck vers le milieu des années 50.
Tous les membres de cette famille de commerçants mettaient la main à la pâte pour offrir aux nombreux clients de l’époque le meilleur service possible. Il y avait le père, Adolé (décédé relativement jeune à 65 ans), la maman S'Résie, la grande sœur Liliane, puis Doris, Gérard, et Bruno
L’épicerie était une véritable Saga familiale dont l’épopée prit fin en 1975 avec le déclin des magasins de proximité et l'essor des Super, puis Hyper-Marchés.
Chacun d'entre nous se souvient de l'immense fût de harengs en saumure qui trônait à l’entrée du magasin, de l’étal de fruits et légumes à gauche en entrant et des trancheuses à saucisse et fromage à droite, derrière les vitrines réfrigérées.
Lorsque maman nous appelait pour aller en vitesse faire quelque course, la phrase magique, dite en patois local était :
- Hohl e mohl die Netztasch unn geh schnell bei de Adolé, Ich honn da uffgechribb was ich brauch...
Traduction pour le reste du monde qui ne parle pas notre patois local : Prends le filet à provision et va vite chez Rennolet, je t'ai écris sur le billet ce dont j'ai besoin...
Et c'était parti... Sur le billet maman avait noté la liste des produits à acheter : une saucisse à tartiner à 100 francs, une plaquette de 125 grammes de 'bon' beurre de Drulingen, 1/4 de saucisse de foie, 5 tranches pas trop épaisses de fromage rouge (à cause de la croûte !), un paquet de flocons d'avoine, une boîte de Pilchards et un flacon de Maggi...
On attendait patiemment notre tour puis on remettait à Madame Rennolet, ou à une de ses filles, notre liste. Une fois la commande préparée, elle était soigneusement enfouie dans le filet à provision et... au revoir, à demain !
Nous les gamins étions surtout attirés par le rayon sucrerie et confiserie et faisions des orgies de souris en caramel enrobées de chocolat, de tube de coco et de cigarettes en chocolat Cheftaine dans leur étui blanc et bleu… Rien que des merveilleux souvenirs qui refont surface lorsque l'on regarde les photos ci-dessous transmises par Liliane Boehmer, née Rennolet, ancienne vendeuse dans l'épicerie de son père Adolé...
 
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Bruno Rennolet, un des 4 enfants des propriétaires du magasin ci-dessus, nous a fait parvenir cet article du Républicain Lorrain paru en 1993 dans lequel on peut voir une photo d'un des nombreux tableaux vivants retraçant la Passion du Christ mis en scène durant les années 50 dans l'église provisoire par la troupe théâtrale du village. 
Merci Bruno pour ce document d'une époque révolue !
 
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Le magasin SANAL de Georgette 
Durant les années 50-60 le commerce de détails fleurissait dans les villages et de nombreuses enseignes se disputaient la clientèle locale. En 1908 ont été créées les épiceries Sanal  qui seront réunies dans les années 60 avec 2 autres société pour former le groupe CORA dont le premier hypermarché ouvrira en 1969. 
Enfant, j'allais régulièrement dans le S.A.N.A.L. (Société Anonyme Nancéienne d'Alimentation) de Schoeneck tenu par Georgette, la mère d’un camarade de classe. 
Ce magasin était situé derrière l’église et, c’est en revenant du catéchisme (avec le curé Freud !) que j'y entrai lorsque ma mère ou ma grand-mère m’avaient donné un peu de monnaie à dépenser...
En plus de l’assortiment d’épicerie classique, ce magasin avait un petit rayon ‘presse’ et un présentoir sur lequel étaient disposés des exemplaires de bandes dessinées que nous appelions des 'bouquins'.
C’est là que j’ai acheté le N° 1 de ‘Blek’, une ré-édition des aventures du géant blond qui paraissait d’abord dans KIWI... 
Bien sûr mon regard était également attiré par le rayon bonbons et, lorsque le 'portefeuille' le permettait, il m'arrivait même de m’offrir le luxe d’un Chewing-Gum Malabar… 
Quelle époque ! Il ne fallait pas grand-chose pour nous rendre heureux et nous avons connus des moments de joie intenses, pour ne pas dire le Nirvana...
Essayez d'imaginer la scène; lire les aventures de Blek le roc combattant les tuniques rouges tout en mâchant un Malabar qui faisait des bulles immenses…
Le bonheur était dans le pré !   
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Le café-restaurant Koenig
Durant les années 50-60, Schoeneck, comme la plupart des villages, comptait de nombreux Bistrots.
En venant de la douane, il y avait d’abord la Valuta, puis le bistrot Hoch. Un peu plus loin le restaurant Koenig et, en remontant la rue Victor Hugo le café Greiner, suivi rue Pasteur de l’Auberge Lorraine, du Tigre puis un peu plus tard, à l’endroit dit Le Paradis le restaurant spécialisé en couscous Chez Abdallah.
Dans cette rubrique nous allons nous intéresser au restaurant Koenig, Café des sports que nous avons tous connu, enfants, adolescents et adultes. C’est également là qu’avaient lieu la plupart des banquets organisés par les associations du village entr’autres les Pompiers et les Footballeurs de l’E.S. Schoeneck. 
C’est chez Koenig que les habitants de la Ferme et du village se retrouvaient pour boire un verre, jouer aux cartes ou échanger des points de vue parfois opposés. 
C’est également dans ce restaurant que fût installée un des premiers téléviseurs noir et blanc à l’époque où il n’y avait que trois chaînes (ORTF, Télé Luxembourg et Télé Sarrebruck). 
Enfants, il nous arrivait de coller notre visage contre la devanture pour voir au fond de la salle sur un écran de 54 cm (!) quelques extraits de films avec Rintintin et Rusty, la flèche brisée avec Cochise ou, certains soirs, les fameux matchs de catch sur télé Luxembourg avec l’Ange blanc ou André Benchémoul... 
Un grand Merci à Marie Marthe & à Ernest De Pauli pour les superbes photos anciennes que vous pouvez admirer dans le diaporama ci-dessous.
 
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La boulangerie Bastian
Située rue des marronniers à Schoeneck, la boulangerie a été créée dans les années 30. Reprise après guerre elle fût transformée dans les années 50 en épicerie par le couple Auguste et Catherine Bastian (De Aougouscht unn’s Käddy) sous l’enseigne EDEKA, une enseigne du groupe Edeka-Gruppe créé en 1898. Cette enseigne avait pour origine l’E.d.K. une coopérative d'achat d'épiciers allemands qui a formé la marque d'entreprise EDEKA valable jusqu'à aujourd'hui. Après la deuxième guerre mondiale, la reconstruction d'une nouvelle centrale est conduite à Hambourg, puis vers 1954, l'âge du libre-service commence. En 1955, des Fruchtkontore à Bochum, Hambourg, Francfort-sur-le-Main et Munich sont formés.
Victimes comme beaucoup d’autres, de la concurrence due à la grande distribution, l’épicerie Bastian a fermé ses portes en 1975 et le fils cadet, Raymond, a changé son fusil d’épaule en créant dans les locaux la société d’ambulances Bastian Raymond.
Témoignage :
Sur le chemin de l’ancienne école située en haut du village il nous arrivait de nous arrêter le matin à la boulangerie Bastian pour nous acheter un Schneck, cette pâtisserie en forme d’escargot recouverte d’une belle couche de sucre glace. Nous dégustions cette succulente pâtisserie sur le chemin de l’école ou, pour les moins impatients, à la grande récréation. Il ne s’agissait pas à l’époque de pâtisserie industrielle mais d’une véritables spécialité artisanale entièrement fabriquées par le père Auguste Bastian, personnage imposant qui nous accueillait dans son magasin, ceint d’un tablier blanc et la tête couverte de sa toque d’artisan boulanger.
Dans sa boulangerie-épicerie on trouvait, à l’instar de toutes les épiceries de quartier, à peu près tout ce qui était nécessaire au quotidien, mais, pour nous les enfants, le rayon le plus important restait celui des friandises... Entre les chewing-gums gagnants, les tubes de coco, les spirales de réglisses, les cigarettes en chocolat et les bonbons de toutes sortes et de toutes les couleurs, le moins que l'on pouvait dire c'est qu'on avait largement le choix quand à la façon dont nous allions faire la fortune de toute une génération de dentistes... Clément Keller    
 
* * * * * * * * * * 
 
Sonia et Vincent Lambert, 2 'anciens' de Schoeneck, m'ont fait parvenir dernièrement les photos ci-dessous. La première est une photo du groupe des jeunes appelés de la classe 45 à la sortie du conseil de révision, la 2ème a été faite lors de l'élection de miss Madelon pendant le bal des conscrits. Les anciens du village se reconnaîtront !
 
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Quelques photos inédites du village :
 
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Diaporama présenté lors des retrouvailles 2016
 
 Pour accéder à la liste des habitants de la Ferme en 1954 : CLIQUEZ ICI 
 Pour lire l'article sur Schoeneck  & la Ferme d'autrefois paru dans le bulletin municipal, cliquez ici : PAGE 1 - PAGE 2
Pour télécharger ce bulletin municipal CLIQUEZ ICI 

 

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15/10/2023


Oncle Joe raconte : La petite fille aux cheveux roux

Durant les années 50, l’école des filles était située dans le bâtiment de la mairie de Schoeneck et celle des garçons un peu plus loin vers le haut du village.

Ainsi, chaque matin lorsque nous les garçons allions à l’école, on voyait des groupes de filles, certaines de la Ferme, d’autres du village, debout devant l’école dans l’attente de pouvoir y entrer.

Je suis sûr que la petite fille aux cheveux roux et à la queue de cheval flamboyante y était déjà, mais, pour des raisons qui m’échappent, je ne me souviens pas de l’avoir vue jusqu’à ma dernière année d’école primaire en 1952… 

Lorsque nous, les garçons des baraques de la Ferme, essayions d’entrer en conversation avec les filles, la plupart du temps, les filles du village ne voulaient pas nous parler, sauf la petite fille aux cheveux roux qui disait gentiment bonjour et engageait même de temps en temps la conversation avec nous...

 

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Les habitants des baraques de la Ferme, n’étaient pas toujours bien vus par ceux du village et je pouvais comprendre, qu’au début, l’arrivée de tous ces "étrangers" ressemblant plus à des romanichels qu’aux autochtones ait jeté le trouble parmi la population du village.

Ce que je comprenais moins, c’est que quelques années plus tard, bien que nous ayons largement contribués à enrichir les commerçants locaux et à nous intégrer dans la vie sociale du village, certaines personnes continuaient à avoir des préjugés à notre égard et nous regardaient comme si nous étions le diable en personne.

Ce jugement des parents à notre égard avait également déteint sur les enfants et certains d'entre-eux se méfiaient également de nous.

Bien sûr, cette vision pour le moins simpliste n’était pas une généralité et il restait une poignée de gamines, dont la petite fille aux cheveux roux, avec lesquelles nous avions réussi à sympathiser. 

C’est une de ses amies, une gamines de la Ferme qui m’a dit un jour que la petite "rouquine" s’appelait Rose-Marie…

Rose-Marie avait 13 ans lors de ma dernière année d’école primaire à Schoeneck et, durant cette période, je la voyais tous les jours de classe et souvent le dimanche matin lors de la messe célébrée dans l'église du village.

Nous ne parlions pas beaucoup, nous échangions simplement quelques mot de temps en temps mais elle était toujours très polie et arborait un joli sourire en toute occasion. C’est certainement à cause de cela que les enfants du village la regardaient de haut, car elle était "copine" avec les "diables" des baraques de la Ferme et était de ce fait un peu mise à l’écart par les enfants du village…

J’ai quitté l’école primaire en 1952 pour rejoindre en fin d’année l'école des mines et, de ce fait, je n’allais plus tellement souvent au village et ma présence à la messe dominicale se faisait également plus rare. Mes rencontres avec Rose-Marie s’étaient espacées et petit à petit j’oubliais ma petite fille aux cheveux roux…

Ce n'est que quelques années plus tard (je venais d’avoir 16 ans) que je la revis un soir au bal de carnaval du village qui avait lieu tous les ans début mai dans la grande salle du café "Greiner".

Rose-Marie était assise au milieu d’un groupe d’une dizaine de filles de la Ferme à une même longue table.

Nous les garçons avions également notre table et nous invitions de temps en temps les filles de la Ferme pour danser, bien que notre préférence aille plutôt vers les filles des villages alentours, Klarenthal, Gersweiler ou Stiring-Wendel...

 

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L'ambiance de la soirée était au beau fixe, les couples virevoltaient sur la piste au son de la musique entraînante de l'orchestre et les couples de cavaliers et cavalières se formaient au gré des polkas, des valses, des tangos et des premiers rocks endiablés...

Pris d’une envie pressante, je quittais à un moment donné la table et mes amis pour aller aux toilettes qui étaient à l’époque situées à quelques dizaines de mètres à l’extérieur du bâtiment, dans une "rustique" annexe en bois divisée en deux compartiments, un pour les femmes et un autre pour les hommes.

Ces compartiments n’étaient équipés chacun que d’un seul siège ce qui générait systématiquement des embouteillages et des files d’attente, surtout après les nombreuses bières bues au cours de ces soirées souvent bien arrosées.

Et c’est ainsi que ce soir-là, au clair de lune, dans la cour du bistro, je me trouvais soudain nez à nez avec Rose-Marie.

Je dois dire à ma grande honte que cette belle histoire sentimentale démarrait de façon bien peu poétique devant les portes d'un banal W-C...  

Il y avait une petite file de personnes devant chacune des portes, mais la file des hommes avançait un peu plus vite que celle des dames. Au bout d'un moment, je m'adressais à Rose-Marie :

Bon sang, avec tout le pognon que le propriétaire de cette salle doit se faire, il pourrait au moins investir un peu d’argent pour proposer des toilettes un peu plus adaptées… !

Rose-Marie me regarda en souriant et rétorqua :

Si quelqu’un a vraiment un besoin urgent, j’ai bien peur qu’il ait un sacré problème !

Nous bavardions tranquillement de choses et d’autres, chacun dans notre file respective, lorsque mon tour arriva.

A la sortie, Rose-Marie était toujours dans sa file et me lança :

Déjà fini ? Il y a des moments où j’aimerais être un homme !

Je rétorquais en la regardant dans les yeux :

Oh non, tu es bien plus charmante en tant que femme... En attendant, bonne chance, il ne reste plus que deux personnes devant toi !

Rose-Marie ne répondit pas et se contenta de sourire...

J'avais déjà tourné les talons pour retourner vers la salle de bal lorsque je pris conscience de l'opportunité qui s'offrait à moi.

Je pris mon courage à deux mains et décidais de retourner vers la file des dames qui attendaient toujours leur tour devant les toilettes.

Arborant mon plus beau sourire, je m’approchais de Rose-Marie et lui demandais si elle voulait bien me faire l'honneur de danser le prochain Slow en ma compagnie.

Rose-Marie me regarda droit dans les yeux et répondit simplement qu’elle était d’accord et que ce serait un plaisir pour elle de danser avec moi... 

Plein d'espoir et le coeur battant, je retournais, cette fois d'un pas décidé, dans la salle et repris ma place à table. Il ne me restait plus qu'à attendre le retour de Rose-Marie en espérant que l'orchestre démarre rapidement la prochaine série de Slows... 

 

 

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Rose-Marie et moi avons dansé tous les slows jusqu’à la fin du bal qui se termina vers 1 heure du matin.

Une fois sorti de la salle, je repris mon courage à deux mains et revenais vers elle pour lui demander si je pouvais la raccompagner chez elle…

En souriant elle me dit qu’elle n’habitait pas très loin du café mais que ce serait sympa et que cela lui ferait plaisir…

Je quittais donc l’endroit avec ma partenaire de danse sans que mes amis de la « Ferme » ne se rendent compte que je partais dans une direction opposée à la leur et ce, en compagnie d’une des filles du village…

Je dois dire que l’animosité entre nos deux mondes était telle que certains d’entre nous se plaisaient à dire, à qui veut bien l’entendre, que même s’il ne restait qu’une seule de ces filles qui ne nous appréciaient pas sur terre, ils préféraient satisfaire leur « besoins » tout seuls plutôt que de finir en leur compagnie… !

Les préjugés ont, hélas, la vie dure…

Dans la montée qui longeait l’église, à quelques dizaines de mètres de l’ancienne mairie, Marie-Rose s’arrêta soudain et me dit :

Wiki, te souviens-tu des années d’école lorsque vous, les gars de la Ferme, passiez ici et que la plupart des filles du village vous ignoraient et vous traitaient de « diables d’étrangers » ? Elles refusaient de vous parler car elles s’imaginaient que vous étiez méchants… Eh bien moi je ne le pensais pas et vous ai toujours jugé pareils que n’importe quel autre garçon du village… Malheureusement, il reste encore de nombreuses personnes ici qui continuent à penser pensent que vous n’êtes que de la racaille et des bons à rien…

Je regardais Marie-Rose dans les yeux et lui dit :

Quel dommage après toutes ces années que les mentalités n’aient pas changées et que nous restons pour certains des marginaux… Mon Dieu, quand donc les gens changerons-ils ? Sommes-nous catalogués à tout jamais ?

Rose-Marie prit alors ma main et répondit :

Wiki, vous n’êtes pas des vauriens ou des diables… Dans le fond vous êtes même meilleurs que tous ceux qui disent du mal de vous… Après tout, je suis ici en ta compagnie, tu es gentil et tu te comportes tout à fait correctement… Pourquoi devrais-je avoir peur de toi ? Crois-moi, Wiki, tu n’as absolument rien d’un diable !

Je hochais la tête sans rien dire et nous continuâmes notre chemin en silence. 

 

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Un peu plus haut, après avoir dépassé le bâtiment de la mairie, Marie-Rose s’arrêta devant l’entrée d’une maison et me dit en souriant :

Me voici arrivé chez moi, merci de m’avoir accompagné jusqu’ici… Passe une bonne nuit Wiki !

De rien Rose-Marie, ce fût un grand plaisir pour moi et j’ai passé un très bon moment en ta compagnie… Je pris à nouveau mon courage à deux mains et rajoutais : Tu sais, cette soirée était formidable, penses-tu qu’on pourra se revoir ?

Rose-Marie me regarda avec un large sourire et répondit :

Dis donc Wiki, ne serais-tu pas en train de me demander un rendez-vous ?

Si c’est ça, je te dis OUI car cela me ferait également plaisir… A toi de voir et de choisir une date et un endroit qui te conviennent pour notre premier rendez-vous…

J’étais fou de joie à l’idée de revoir ma nouvelle copine et je proposais un rendez-vous le jeudi suivant à 19 heures au terrain de foot du village.

Tu sais où se trouve le terrain de foot ?

Ne sois pas idiot Wiki, répondit-elle en riant, bien sûr que je sais où il se trouve… C’est à deux pas d’ici !

Quand elle me tendit la main pour me dire au revoir, je posais la mienne sur son épaule et approchais mon visage du sien pour pouvoir l’embrasser… Pendant une fraction de secondes elle eût un léger mouvement de recul puis posa furtivement ses lèvres sur les miennes en chuchotant :

Bonne nuit Wiki, alors comme convenu, on se revoit jeudi !

Puis elle tourna les talons et s’engouffra dans sa maison sans se retourner…

Songeur, je rebroussais chemin et rentrais chez moi. La nuit était fraiche et dans ma tête les questions se bousculaient… Elle était du village… Que diront mes amis de la Ferme lorsqu’ils apprendront la nouvelle ? Comment se passera le premier rendez-vous ? Marie-Rose ne sera-t-elle qu’un simple flirt ou irons-nous au-delà de simples baisers ? Faudra-t-il attendre un autre rendez-vous pour aller plus loin ? Y aura-il d’ailleurs un autre rendez-vous ?

Pour l’instant je n’avais aucune réponse à toutes ces questions…

Plongé dans mes pensées je ne me rendis pas compte que j’étais déjà arrivé devant chez moi. La cité de baraques était endormie et j’entrais par le jardinet sans faire de bruit. Arrivé dans ma chambre, je me déshabillais et me couchais aussitôt.

Il était presque 2 heures du matin et je n’arrivais pas à trouver le sommeil.

On était déjà lundi et dans deux heures je devais me lever et me préparer pour aller travailler au poste du matin à la mine. Je sentais confusément que les jours à venir ne seraient pas faciles…  

 

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En effet, les jours suivants me semblaient très longs et j’éprouvais le besoin de parler avec quelqu’un de mon futur rendez-vous avec Rose-Marie…

Il faisait beau le mercredi après-midi et j’étais assis devant notre maison dans le jardinet fleuri qui faisait la fierté de ma mère lorsque mes amis Pépé et Paul s’arrêtèrent pour me demander si j’étais d’accord pour aller avec eux à la « Cimade », ce foyer installé dans une des baraques de la Ferme où nous nous rencontrions souvent pour bavarder, lire ou s’amuser à différents jeux mis à la disposition des habitants de la cité.

 

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Pendant que nous descendions la rue principale menant vers le foyer Paul se tourna soudain vers moi et dit :

Alors Wiki, as-tu quelque chose à nous dire à ton sujet et à propos de la fille aux cheveux roux du village ? Ça avance ?

Eh bien je ne sais pas les amis… Tout ce que je peux vous dire c’est que j’ai rendez-vous avec elle demain soir, et là, avec un peu de chance, je verrais si ça avance…

Ils se regardèrent en souriant et Pépé se contenta de dire :

Wiki, ton rendez-vous avec Rose-Marie c’est OK… Après tout c’est une des rares filles du village qui a le courage de nous parler et c’est pour ça que nous les gars de la Ferme on l’aime bien et pour le dire franchement, on te souhaite même bonne chance pour ton rencart !                                              

Le jeudi tant attendu était enfin arrivé et je quittais le domicile aux environs de 18 heures pour aller à mon rendez-vous avec Rose-Marie. J’allais tout droit en direction du terrain de foot sur lequel quelques jeunes gamins s’entraînaient encore.

Je pris place sur un des bancs mis à la disposition du public et regardais les gamins qui jouaient en criant. Ma montre affichait 18h40 mais j’avais l’impression que le temps s’arrêtait… Je jetais un coup d’œil sur le cadran toutes les 20 secondes tout en réfléchissant ce que j’allais dire ou peut-être faire (!) avec Rose-Marie.

J’étais déjà sorti avec quelques filles mais cela se limitait à quelques sages et furtifs baisers… Avec elle ce serait peut être différent et j’imaginais déjà que nous pourrions aller plus loin… Mais bon, je n’étais sûr de rien et, bizarrement, l’idée seule d’aller « plus loin » me laissait un étrange sentiment de culpabilité…

Je restais donc assis là, seul sur ce banc, le regard dans le vague, perdu dans mes pensées… Entre temps, les gamins avaient quitté le terrain et ma montre affichait déjà 19h05.

Je regardais en direction du sentier qui menait au terrain mais je ne vis personne… Est-elle simplement en retard ou ne viendra-t-elle pas car elle était du village et moi des baraques de la Ferme ? Peut-être que ses parents lui ont demandé de ne pas me rencontrer ? Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête et je sentis une angoisse étrange m’envahir…

Heureusement ce malaise se dissipa quelques minutes plus tard lorsque je distinguais au loin la silhouette d’une jeune fille qui s’approchait du terrain. Oui, c’était bien elle, c’était « ma » Rose-Marie ! Lorsqu’elle s’approcha du banc sur lequel j’étais assis, je me levais pour aller vers elle mais elle me fit de loin un signe de la main pour me dire de rester sur place. Je restais donc debout à côté du banc et attendit qu’elle me rejoigne. Elle était vêtue d’un pull brun sur une blouse rose, d’une jupe grise et ses cheveux flamboyants étaient, comme d’habitude, noués en queue de cheval…  

Rose-Marie me tendit la main et dit :

Salut Wiki, j’ai un peu de retard, mais me voici ! J’espère que tu ne t’es pas trop inquiété… As-tu eu peur que je ne vienne pas ?

Juste quelques minutes, on ne peut pas appeler ça un retard répondis-je en lui serrant la main… Elle prit place sur le banc et je m’assis près d’elle.

Tu as vu, j’ai mis un Pull au cas où il ferait frisquet dans la soirée…

Ce n’étais pas nécessaire, tu sais, je t’aurais réchauffé en te serrant dans mes bras lui répondis-je en passant délicatement mon bras autour de son cou. J’approchais alors mon visage du sien et posais mes lèvres sur les siennes… Elle ne me repoussa pas et accepta ce tendre baiser.

Tu sais Wiki, je t’ai toujours trouvé sympa, à l’époque où nous allions encore à l’école tu ne parlais pas beaucoup mais je t’ai toujours apprécié… Aujourd’hui je peux te le dire… Tu me plais beaucoup…

Lorsqu’elle eut fini sa phrase, je ne répondis pas mais l’attirais tout contre moi et nous nous embrassâmes une nouvelle fois…

Nous sommes restés assis l’un contre l’autre pendant un long moment, parlant de choses et d’autres, du travail, des gens du village et de la Ferme lorsque qu’elle se leva soudainement, posa sa main sur sa bouche et s’écria :

Mon Dieu, je viens d’embrasser un « diable » de la Ferme… Mais que vont dire les gens du village ? Vont-ils m’attacher sur une charrette et me traîner en parade dans les rues du village avant de me brûler sur la place publique comme on le faisait avec les sorcières de Salem…?

Je la regardais les yeux écarquillés et, pendant un moment je ne savais plus si elle était sérieuse ou si elle plaisantait…

 

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Ce n’est que quelques instants plus tard lorsque Rose-Marie revint s’asseoir sur le banc à côté de moi que je repris mes esprits…

Wiki, tu avais l’air fâché pendant un moment… Tu sais, je plaisantais et tout ce que je peux te dire c’est que je t’aime bien et que je me fiche de savoir ce que peuvent penser certaines personnes du village… Tu sais où elles peuvent aller si cela ne leur plaît pas ?

Nous restâmes assis côte à côte sur ce banc pendant un long moment, sans trop parler mais en échangeant de temps en temps quelques chastes petits baisers…

Quelle heure est-il Wiki ? J’ai promis à ma mère d’être rentré avant dix heures et je ne veux pas manquer à ma parole…

Il est 9h35 lui répondit-je en regardant le cadran de ma montre, si tu veux on peut y aller…

Nous nous levâmes et quittâmes le stade pour nous diriger, bras dessus, bras dessous, vers la petite route traversant le village en direction de la mairie-école, toute proche de la maison de ma compagne. 

Arrivés à la moitié du chemin, Rose-Marie s’arrêta soudain, me regarda, toujours en souriant et dit :

J’ai passé un bon moment avec toi ce soir Wiki, surtout lorsque j’ai plaisanté en parlant des diables d’étrangers ! Si tu avais vu ton visage à ce moment-là… !

J’esquissai un léger sourire et nous continuâmes notre route en silence jusqu’à sa maison. Arrivés à quelques mètres de chez elle, je lui demandais si on allait se revoir lors d’un prochain rendez-vous… Elle me regarda et répondit simplement :

Oui Wiki, avec plaisir, même jour, même heure, même endroit et cette fois ci, je te promets de ne plus faire de blagues douteuses…

Je répondis simplement OK et la suivit du regard jusqu’au au moment où elle disparut à l’intérieur de la maison.  

                                                  

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Mon second rendez-vous avec Rose-Marie fût une copie conforme du premier.

Nous avons surtout parlé des choses du quotidien, de notre travail, de nos familles, et des sujets faisant partie de nos jeunes vies en général…

Je lui ai également raconté mes souvenirs d’enfant dans les camps en Allemagne pendant la guerre puis, de fil en aiguille nous avons bien évidemment reparlé des relations entre les habitants des baraques de la Ferme et de ceux du village…

Au fil de la conversation, je ne pût m'empêcher de demander une fois de plus pourquoi certains gens du village nous voyaient d’un si mauvais œil…

Nous ne leurs avions pas enlevé leur travail que je sache ?

La plupart d’entre eux travaillaient comme nous à la mine mais occupaient des postes bien meilleurs et souvent moins dangereux que ceux occupés par nos parents car la plupart des accidents mortels touchaient plus les immigrés que les autochtones…

Personnellement je n’avais aucun souvenir de villageois morts suite à des accidents à la mine pendant mes années à la Ferme alors que de nombreux ouvriers des baraques avaient donné leur vie lors d’accidents survenus dans les différents puits de mine de la région…

Rose-Marie n’avait pas vraiment de réponse à ma question…

Elle émit simplement l’idée que c’était peut-être dû à nos langues différentes de celle des villageois ou à notre façon de nous habiller qui ne correspondait pas aux « standards » des gens d’ici… Bref, rien de bien convaincant et je m’interroge encore aujourd’hui sur les véritables raisons de cette discrimination.

Bien évidemment ce rejet n'était pas une généralité et beaucoup de villageois, dont Rose-Marie, se comportaient correctement vis-à-vis des « immigrés » de la cité de baraques… Mais revenons plutôt à mon second rendez-vous avec ma « dulcinée »...

Entre deux baisers j’avais émis l’idée que nous pourrions nous revoir la semaine suivante mais Rose-Marie déclina poliment l’offre en disant qu’elle ne serait malheureusement pas disponible à ce moment-là car elle devait quitter le village pendant quelques jours…

Devant ma mine déconfite elle esquissa une fois de plus son plus joli sourire et me dit :  

Ne t’inquiètes pas Wiki, ne crois pas que je ne veux plus te voir ou qu’il y a quelqu’un d’autre dans ma vie… La raison de mon absence est bien plus simple !

Avec ma mère, nous allons rendre visite à ma tante qui habite à Dijon et que nous n’avons pas vue depuis très longtemps…

J’étais soulagé d’entendre cette explication qui balaya aussitôt mes craintes…

Tu sais Rose-Marie, pendant un moment j’ai vraiment cru que tu ne voulais plus me voir et que tu cherchais une excuse, répondis-je, visiblement soulagé…

Mais non Wiki, tu sais que je t’aime bien et à mon retour, le dimanche suivant, nous pourrions nous retrouver en début d’après-midi devant l’église du village puis aller ensemble au cinéma à Stiring-Wendel. Là-bas ils y a 3 salles et on trouvera bien dans l’une d’elles un film intéressant !

Les deux semaines suivantes furent pour moi un véritable calvaire qui semblait durer une éternité… Rose-Marie me manquait, ses tendres baisers et sa douce voix me manquaient et je sentais que le moment était venu pour que je prenne une décision concernant notre « avenir commun »…

 

* * * * * * * * * *

 

Le grand jour était enfin arrivé… Il était 1h moins 10 lorsque je retrouvais Rose-Marie comme convenu en face de l’ancienne église du village. Elle posa un rapide baiser sur ma joue et dit en souriant :

Alors mon ami, où allons-nous cette fois ci ? Tu sais que tu m’as beaucoup manqué pendant ces 2 semaines ? T’ai-je manqué également ?

Je me contentais à mon tour de sourire et lui répondit que ces deux semaines étaient également très longues pour moi mais que maintenant que nous étions de nouveau ensemble il fallait en profiter et voir ce qu’il y avait comme film intéressant au cinéma dans la ville voisine de Stiring-Wendel…

Par chance, le cinéma U.T., trop fréquenté par beaucoup de mes amis, ne proposait qu’un film de guerre, ce qui n’était assurément pas du goût de mon amie, mais le cinéma REX avait un film allemand avec Curd Jurgens à l’affiche et je savais que cet acteur était l’un de ses préférés…

Sans hésiter, Rose-Marie choisît le film allemand et nous prîmes la route de Stiring où nous arrivâmes juste à temps vers 15h pour la séance de l’après-midi.

 

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Le film en soi n’était pas mal. Rose-Marie semblait l’apprécier bien plus que moi car je regardais plus souvent son visage et ses douces lèvres que l’écran sur lequel se déroulait l’histoire… Une fois la séance terminée, nous décidâmes d’aller prendre un verre dans le petit restaurant situé à quelques mètres de la salle de cinéma. 

Nous prîmes place à une petite table à l’écart, Rose-Marie commanda un Cola et moi un demi de bière. Nous parlâmes longuement du film que nous venions de voir puis Rose-Marie me raconta le voyage qu’elle venait de faire à Dijon chez sa tante en compagnie de sa mère. Pendant qu’elle décrivait son périple, j’avais l’esprit totalement préoccupé par l’éventuel « arrangement » amoureux et « charnel » que nous pourrions trouver au sein de notre relation…  

Rose-Marie était à fond dans son récit mais s’arrêta soudain de parler pour me regarder d’un air dubitatif en disant :

Wiki, est-ce que tu écoutes ce que je te raconte ? J’ai l’impression que tu es totalement absent… ?

Elle avait vu juste, son Wiki était à des années lumières de Dijon…

Rose-Marie afficha soudain un air sérieux que je ne lui connaissais pas, prit une profonde respiration puis dit d’une voix grave :

Tu sais, c’est un moment difficile pour moi mais je pense qu’il faut qu’on en parle, car vois-tu, aujourd’hui c’était notre dernier rendez-vous…

J’étais abasourdi par ces paroles qui me prenaient totalement de court…

Que se passe-t-il Rose-Marie ? Y-a-t-il quelqu’un d’autre dans ta vie ? Est-ce ta mère qui veut empêcher notre relation parce que tu fréquentes un gars de la Ferme ? Pourquoi dis-tu que c’est notre dernier rendez-vous ?

Elle baissa ses yeux qui s’étaient entre-temps emplis de larmes et me répondit avec quelques sanglots dans la voix :

Non Wiki, il n’y a personne d’autre et cela n’a rien à voir avec ma mère. La raison est beaucoup plus simple, nous partons définitivement nous installer à Dijon où ma mère travaillera dans le petit magasin de chaussures que tient sa sœur…

J’étais totalement hébété par ce que je venais d’entendre et, pendant un moment, je me contentais de regarder Rose-Marie sans pouvoir dire un mot…

Partir à Dijon ? Et ton père ? Ton travail ? Votre maison à Schoeneck ? Veux-tu vraiment quitter tout cela…?

Rose-Marie serra ma main très fort et répondit d’une voix calme :

Aucun problème avec tout cela… Mon père a quitté ma mère lorsque j’avais 5 ans et nous ne l’avons plus jamais revu depuis… Pour ce qui est du travail, Dijon est une grande ville et j’y trouverais facilement du boulot, quant à la maison, grand-mère et mon autre tante resteront ici pour y vivre…

Dans ma tête, tout était confus et il me fallut de longues secondes avant de pouvoir réagir à cette annonce pour le moins inattendue… Je comprenais tout cela et, dans une certaine mesure cela simplifiait la situation. Plus besoin de me poser de questions quant à mon jeune âge et aux responsabilités d’un éventuel mariage… D’un autre côté, j’avais un sentiment d’abandon.

Dans ma tête les idées se bousculaient et « l’homme » qui sommeillait en moi prit maladroitement le dessus … Si c’était notre dernier rendez-vous pourquoi n’en profiterions-nous pas pour faire de ces derniers instants une aventure amoureuse disons… plus charnelle ?

N'osant par timidité aborder ce sujet, nous restâmes encore assis l'un en face de l'autre en silence pendant quelques minutes puis décidâmes de reprendre la route menant à Schoeneck…

Sur le chemin du retour nous marchâmes main dans la main en papotant gentiment de choses et d’autres, conscients tous deux que quelques chose s'était brisé à tout jamais…

Après la traversée du vieux Stiring, nous nous dirigeâmes vers la forêt entourant Schoeneck, forêt dans laquelle nous fîmes de nombreuses haltes sur des places ombragées où nous échangeâmes quelques derniers baisers et caresses…

Après plusieurs de ces « arrêts bisous », je pris mon courage à deux mains et dit à Rose-Marie :

Tu sais, j’ai vraiment besoin de toi, ça fait maintenant un bon moment que nous nous voyons, ne crois-tu pas que nous pourrions éventuellement…

Rose-Marie ne me laissa pas terminer ma phrase…

Je sais où tu veux en venir Wiki, je le comprends et sache que je t’apprécie beaucoup… Mais, vois-tu, la seule personne avec laquelle je partagerai ce moment-là sera celle avec laquelle je me marierai… Ne m’en veut pas, moi aussi je crois pouvoir te dire que je t’aime mais je préfèrerais que nous nous quittions en bons amis… Nous ne savons pas aujourd’hui ce que l’avenir peut encore nous réserver…

J’avais compris le message et lui présentais de sincères excuses. Oui, il valait mieux nous quitter en bons amis, peut-être que nos chemins se croiseront à nouveau un jour ou l'autre…

Tu sais Wiki, personne ne sait ce que la vie peut encore nous réserver comme surprises… Peut-être que d’ici quelques années nous nous retrouverons si nous sommes encore « libres » tous deux, on ne peut jamais être sûr de rien…

Tu as raison Rose-Marie, peut-être que nos destinées se croiseront à nouveau un jour…

Nous étions arrivés à l’entrée du village et c’est là que nos chemins allaient se séparer peut-être pour toujours… Je voulus une dernière fois prendre Rose-Marie dans mes bras pour l’embrasser mais elle recula en disant :

Pas ici Wiki, il y a des gens sur la route et cela me gêne…

Au diable avec les gens et ce qu’ils pourraient penser lui dis-je en la serrant contre moi et en l’embrassant longuement… Maintenant ils auront au moins un sujet de discussion… !

Nous étions arrivés à l’intersection de Forbach et de Stiring et le moment était venu de nous séparer… D’un commun accord nous décidâmes de continuer à nous écrire et à nous revoir lors d’éventuelles visites chez sa tante et sa grand-mère. L’ambiance était pesante et Rose-Marie s’approcha une dernière fois de moi en souriant et posa un tendre baiser sur ma joue en disant :

Cher Wiki, ceci n’est pas un adieu car j’espère te revoir un de ces jours… Tu resteras toujours dans mon cœur… Maintenant je sais que je t’aime… A bientôt…

Puis Rose-Marie tourna les talons et disparut par le petit raccourci qui traversait le cimetière. En cours de route elle s’arrêta 2 fois pour m’envoyer des baisers…

Je restais debout pendant de longues minutes la suivant du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse derrière les arbustes et les buissons longeant le petit chemin…  

Je n’ai plus revu Rose-Marie depuis ce dimanche et je rentrais chez moi avec des sentiments partagés. J’étais triste de savoir qu’elle partait mais en même temps heureux d’avoir trouvé chez cette fille une véritable amitié…

Nous avons échangé pendant quelques mois des lettres et des cartes postales...

Elle me racontait son quotidien à Dijon, me parlait de son nouveau travail et me fit part de son souhait de s'engager dans l’humanitaire au sein d'une association missionnaire en Afrique…

Je lui répondis par une dernière lettre dans laquelle je disais que j’espérais de tout cœur que ma « petite fille aux cheveux roux » trouve sa voie où que ce soit et que je continuais à l’aimer non comme un amoureux mais comme un ami qui pense très fort à elle et qui lui souhaite tout le bonheur possible…

 

EPILOGUE :

 

Je n’ai plus jamais eu de nouvelles depuis et je n'ai jamais su si elle est partie en Afrique ou ailleurs mais connaissant « ma » Rose-Marie et sa détermination, je suis certain qu’elle a réussi à trouver tout le bonheur qu’elle méritait… Streamwood, Juin 2001.

 

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01/10/2023


Clément Keller : Le retour des Brabeks (22)

https://static.blog4ever.com/2016/02/814449/artfichier_814449_8860429_202012202927995.gifNous sommes (toujours et encore !) en 2064 et des brouettes. 
Le monde a bien changé et une équipe composée de savants, de techniciens et de personnages hors du commun a été mise sur pied pour partir à bord du vaisseau spatial C-DLADOB vers les confins de notre galaxie afin de retrouver les traces d'origine de la civilisation humaine localisée sur la planète Manflou. 

Le but de cette expédition, sponsorisée par le groupe Nauss-Talgia, leader incontesté du Blog tridimensionnel L.R.E.M. (Lassant, Ringard, Enervant & Mytho), consiste à récupérer les gènes d'origine de l'espèce humaine afin de les réimplanter dans l'ADN des dirigeants de notre planète pour leur redonner sagesse, intelligence et un sens aigu de la réflexion. Bref, une mission que l'on pourrait d'ores et déjà qualifier d'impossible. C. Keller

→ Remarque importante : si vous ne lisez pas les épisodes précédents, vous risquez de ne rien comprendre du tout à ce récit plein de rebondissements.

 

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EPISODE 1 - EPISODE 2 - EPISODE 3 - EPISODE 4 - EPISODE 5 - EPISODE 6 - EPISODE 7 

EPISODE 8 - EPISODE 9 - EPISODE 10 - EPISODE 11 - EPISODE 12 - EPISODE 13 - EPISODE 14 

EPISODE 15 - EPISODE 16 - EPISODE 17 - EPISODE 18 - EPISODE 19 - EPISODE 20 - EPISODE 21

 

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Bloc le Rek était arrivé devant la porte de son labo. Le système de reconnaissance faciale déverrouilla cette dernière en même temps qu’une voix synthétique mais néanmoins féminine et sensuelle lui souhaita la bienvenue…

Bonjour Monsieur le professeur, c’est un réel plaisir de vous savoir à nouveau parmi nous… J’espère que vous avez passé un agréable séjour sur la planète terre et que vos vacances vous ont été profitables. Au nom de tout l’équipage je vous souhaite bonne chance dans la réussite de vos estimables travaux de recherche…

Le labo était exactement dans l’état où le professeur l’avait laissé il y a quelques mois. Chaque objet était à sa place, pas le moindre grain de poussière, tout était propre et net grâce au travail quotidien du robot de nettoyage « Conchita » (1) programmé pour intervenir à la moindre détection de poussière, de saleté ou d’un quelconque désordre…

A son arrivée, Conchita se dirigea ver Bloc et tourna autour de lui en émettant de petits gloussements de plaisir comme le ferait un chiot qui retrouve son maître après une longue absence. Bloc se débarrassa de sa veste, garda sa toque de trappeur sur la tête et prit place dans le fauteuil devant son bureau.

Tu as bien fait ton travail pendant mon absence et tu as mérité une récompense ma petite Conchita… !

Bloc ouvrit le tiroir du haut de son bureau et en tira un stick sensoriel (2) qu’il glissa dans une des fentes présentes sur la face avant du robot ménager…

-  C’est de la morue séchée Conchita, ton parfum préféré !

Conchita eut un léger frémissement, tous ses voyants de contrôle se mirent à clignoter et elle dégusta l’algorithme sensoriel en émettant de petits couinements de plaisir…

La phase de dégustation passée, Conchita ré-activa sa synthèse vocale  

Obrigado, meu bom mestre, muito obrigado... Conchita está muito feliz em trabalhar para você ! Se meu programa de inteligência artificial permitisse, eu não hesitaria em lhe dar um grande beijo ! (3)

Bloc se contenta de sourire, répondit que fort heureusement on n’en était pas encore à ce stade puis activa d'un geste geste sûr, naturel, quasi machinal le décrypteur à photons cryogénisés ainsi que le percolateur anaglyphe à compensation latérale suractivée afin de reprendre au plus vite ses recherches sur la propulsion dynamique liée à l’absence de source lumineuse primaire… (4)

 

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Dans le couloir du vaisseau spatial Vincent Douitche était sur le point de terminer son 12ème tour de bicyclette lorsqu’il aperçut Luping-Dépys qui se dirigeait d’un pas décidé, une tablette numérique à la main, vers l’ascenseur menant au sous-sol…

Hé Luping, attend moi, je range mon vélo et je t’accompagne criât-il  en direction de son ami tout en effectuant un freinage d’urgence qui laissa quelques millimètres de pneu sur le sol en Gloutex (5)… Tu vas où ?

Luping se tourna et fit un signe amical de la main en direction de son compère…

- Je voulais d’abord aller dans notre salle de répétition mais le commandant m’a intercepté au retour de sa séance de psychiatrie chez France Ouaze et m’a demandé de faire l’état des stocks de boissons disponibles à bord du vaisseau en prévision de la grande fête… Je viens de finir le Klevener, le Kirsch, le Cola, la bière et les eaux minérales et là, je descends à la chapelle pour vérifier la disponibilité en eau bénite et en vin de messe… Tu m’accompagnes ?

Entre-temps, Vincent avait rangé son vélo et engagé le câble de l’antivol sur la roue arrière.

C’est quoi ce délire ? T’as peur qu’on te pique ton vieux vélo de la poste ?

 Vincent jeta un regard en biais en direction de Luping et répondit d’un air légèrement courroucé :

- Tu sais, ce vélo est devenu une pièce de collection et je connais des amateurs qui seraient prêts à payer cher pour en avoir un ! Prudence est mère de sureté comme aurait dit ma grand-mère… Et maintenant, "allez hop" comme on dit par chez moi, descendons ensemble à la chapelle...

 

* * * * * * * * * * 

 

En auteur respectueux de mes lecteurs, je me vois dans l'obligation d'ouvrir ici une petite parenthèse dans ce récit plein de rebondissements.

Ted Oupty, (6) le charmant compagnon de Chang-Tal, avait fait une demande en mariage à sa dulcinée quelques semaines avant le lancement du vaisseau spatial C-DLADOB et ce mariage devait être célébré la veille du départ. Les bans avaient été publiés, les invitations étaient déjà lancées et la cérémonie devait se tenir dans l'église du village de Scheu-Nek d'où était originaire Chang-Tal...

Malheureusement, le tailleur chargé de la confection du costume sur mesure de Ted fût pris au dernier moment d'une attaque de Coprolalie, (plus connue sous le nom du syndrome de Gilles de la Tourette) et ne put finir le costume du futur marié.

De ce fait, les deux amoureux durent reporter leur cérémonie de mariage à plus tard.

Chang-Tal eût alors l'idée lumineuse d'exiger qu'une chapelle dans laquelle ils pourraient célébrer leur mariage soit installée à bord du vaisseau, faute de quoi ils ne participeraient pas à la mission de récupération des gênes d'origine de l'humanité sur la planète Manflou.

Le commandant Tifris, une fois de plus mis au pied du mur, accepta la demande et un local primitivement destiné au stockage des tire-bouchons et des produits  lessiviels fût rapidement transformé en chapelle dédiée à Notre Dame Du Clavier Capricieux avec la bénédiction spéciale par Skype v.6.0 du grand Mufti Médhi-Khaman depuis son siège percé situé dans le palais épiscopal de l'émirat du Wha-tikan.

 

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Mais refermons rapidement cette parenthèse et revenons à notre récit...

Nos deux compères étaient arrivés au sous-sol et s'étaient engagés par la porte de style néo-gothique de la chapelle illuminée à Giorno par d'immenses panneaux leds restituant parfaitement la clarté naturelle d'une journée ensoleillée...

En fond sonore, un enregistrement de la chorale des petits chanteurs à la gueule de bois diffusait en boucle et en polyphonie le fameux cantique Chantal Nympho (n'oubliez pas de cliquer sur le titre !) et un discret diffuseur de parfum à ventilation compensatoire rétroactive emplissait l'air de fragrances de Marath & Choz de chez Balanciaga (7).

Luping s'approcha des deux barriques estampillées, l'une "Eau bénite" et l'autre "Vin de messe" pour soutirer une petite quantité du liquide à l'aide de la pipette universelle Tastevin accrochée à sa ceinture.

- Je vais également en profiter pour faire une analyse bactériologique ainsi qu'un test de PH... On ne sait jamais, faudrait pas qu'on se retrouve avec des cas d'intoxication à l'eau bénite ! 

- T'as bien raison... Comme le disait ma mère " Doppelt gemmobelt halt bessa" ! (Vous pouvez également cliquer sur ce titre !)

Luping introduisit quelques goutte du liquide prélevé dans l'analyseur de spectre életronique et le résultat s'afficha en une fraction de seconde en grandes lettres rouges à l'écran :

 

 

CHOUCHEN BRETON 13° - DISTILLERIE WARENGHEM !

 

 

Les deux amis durent y regarder à deux fois... La barrique ne contenait pas un centilitre d'eau bénite mais bien 200 litres de Chouchen ! Etait-ce un miracle ou bien Chang-Tal cachait-elle une activité clandestine de trafic d'alcool ?

Pour en avoir le coeur net, Luping préleva un échantillon de la deuxième barrique censée contenir le vin de messe...

Le résultat ne se fit pas attendre, l'écran de l'analyseur afficha maintenant :

 

 

LAMBIG - CIDRE DE CORNOUAILLES BRUT 6° 

 

Vincent et Luping n'en revenaient pas... Chang-Tal faisait du trafic de boissons alcoolisées et utilisait la chapelle pour stocker ces dernières ! L'idée était excellente car personne n'aurait eu l'idée d'aller dans la chapelle en espérant y trouver du cidre ou du Chouchen. Décidemment, notre sainte nitouche cachait bien son jeu !

- Tu sais ce qu'on devrait faire ? dit Vincent... Lui proposer de l'associer à notre trafic de Klevener et de Kirsch. Dans la foulée, on pourrait également nous rapprocher de Thierry Staur, tu le connais, c'est Piotr, le capitaine spécialiste des alimentations à découpage qui possède un superbe barbecue gravitationnel et un énorme stock de côtes de boeuf... Tu vois d'ici le tableau ?

A nous quatre on aurait le contrôle de tout ce qui est bouffe et boissons euphorisantes à bord ! Un véritable monopole qui ne laisserait à Tifris que l'eau minérale, les légumes et les sodas à bulles !

- Excellente idée, on va aller les voir de ce pas... Tu crois que le Ted à Chang-Tal trempe dans la combine ?

- Aucune idée... On verra ça sur place. En attendant, note 200 litres d'eau bénite et 200 litres de vin de messe d'excellente qualité microbienne sur ton rapport et transmets-le rapidement à Tifris sans rien dire de plus. Je sens qu'on va bientôt démarrer un sacré Business !

Les deux amis décidèrent de quitter l'endroit mais, en arrivant près de la porte d'entrée, Luping s'arrêta devant le bénitier et ressortit sa pipette pour faire un dernier test.

Il déposa délicatement quelques gouttes du liquide sur le capteur de l'analyseur et l'écran afficha aussitôt le résultat :

 

H2O BENITE... YOUPI !

 

- Décidemment elle est forte notre Chang-Tal... Elle est très très forte... Allez Hop Vincent, on a perdu assez de temps, on rentre au bercail !

Les deux acolytes reprirent la direction de l'ascenseur et s'y engouffrèrent en chantant en canon l'air du toréador de Carmen...

 

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Pendant ce temps, sur terre, le barde Ben Gunix, après avoir terminé ses bagages, avait mis ses activités courantes en Stand-By et s'apprètait à prendre la route pour rejoindre la cabine de téléportation la plus proche. A suivre...

 

(1) La gamme de robots domestiques "Conchita" a été entièrement développée au Portugal par le groupe bancaire Caixa Seguros suite au crash financier de 2047. 

(2) Le premier stick sensoriel (le Macstick) fût inventé par l’équipe R&D d’un distributeur mondialement connu de Fast-Food. Afin de palier à l’absence de viande sur terre suite aux nombreuses manifestations véganes des années 2050 et pour éviter de perdre une clientèle habituée au goût carné de leurs Burgers quotidiens, les ingénieurs en intelligence artificielle de l’époque avaient développé des algorithmes informatiques permettant de simuler le plaisir de la table en activant, grâce à un chip implanté dans le cerveau humain, les zones du goût et la production de mélatonine. D'autres sticks simulant d'autres plaisirs ont également été développés mais nous n'en parleront pas ici car cela risquerait de nous entraîner sur un terrain qui déborde largement aù-delà des limites de ce magnifique récit... 

(3) Merci, mon bon maître, merci beaucoup... Conchita est très heureuse de travailler pour vous ! Si mon programme d'intelligence artificielle le permettait, je n'hésiterai pas à vous faire un gros bisou ! (Traduction généreusement offerte par Nostalgia, le Blog qui fait oublier les tracas).

(4) Plus d'infos CLIQUEZ ICI

(5) Le Gloutex (du nom de son inventeur Alexandre Gloutard) est un matériau composite à matrice thermoplastique hélicoïdale dont la principale caractéristique est d’être transparent lorsqu’il est soumis à la lumière et opaque à 99,65 % dans l’obscurité. Les premiers échantillons de Gloutex ont été utilisés pour la construction de la Papamobile du Président Macrondel de Sôssysson.(Indre et Loire). 

Ce véhicule révolutionnaire fit sensation lors de la cérémonie de béatification en 2062 du comique troupier Giovanni Castexo. Cet hommage eut lieu pendant l'inauguration de la première succursale officielle de la grotte de Lourdes située à Tizi Ouzou dans le parc Tamagrha (Daïra de Tizi Ouzou, Grande Kabylie, Algérie).

(6) Pour en savoir plus sur ce couple mythique CLIQUEZ ICI

(7) Celui (ou celle) qui réussira à décoder cette contrepèterie est décidemmentr très fort(e)...

 

 

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02/09/2023



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