La Boutique en ligne Nostalgia
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Vous êtes déprimé ? Vous manquez de tonus ? Vous tirez la gueule ?
Aller au boulot vous fatigue ? Votre femme (ou votre mari) vous stresse ?
Une capsule de 1000 mg de Nostalgium tous les jours et tout va déjà beaucoup mieux !
NOSTALGIUM, déclaré d'intérêt public devrait être remboursé par la sécurité sociale !
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Suite au succès du Nostalgium et afin de renflouer une trésorerie permettant à ses collaborateurs, jusque-là bénévoles, de se remplir les poches à l’instar de certains politiciens qui font beaucoup moins rire et nous coûtent bien plus cher, Nostalgia a décidé de commercialiser une gamme de produits dérivés dont voici le premier exemplaire :
Le Pendentif « Le rouleau »
Ce premier article annonce l’arrivée d’une gamme d’objets utilitaires, décoratifs ou simplement originaux que nous commercialiserons à des prix défiant toute concurrence à travers notre réseau domicilié au Panama.
Chacun de ces articles est une pièce unique numérotée entièrement fabriquée dans nos ateliers français de Shanghai par de jeunes professionnels mondialement reconnus.
Ces produits de haute technologie sont toujours livrés avec un certificat d’authenticité entièrement rédigé en Mandarin standard (Putongha / Guoyu).
Vous pourrez consulter la notice descriptive de chacun de ces merveilleux objets en cliquant sur la photo correspondante.
En cas de commandes groupées d’un minimum de 18780 €, un très beau cadeau entièrement gratuit sera joint au colis.
Une partie des bénéfices ainsi réalisés sera par ailleurs reversée à la fondation « Thyristor » ainsi qu’à l’association d’aide et de partage « Un peu de blé pour Clémau ».
Merci à toutes et à tous et n’oubliez surtout pas de prendre votre dose quotidienne de Nostalgium !
Cliquez sur le pendentif pour plus de détails !
MANIFESTEZ ENFIN INCOGNITO !
Après avoir lu le billet d’humeur du mois de novembre, vous aimeriez également participer aux manifestations style Gilets Jaunes et pouvoir vous approcher du Palais de l’Elysée sans être repéré par la police, votre patron, votre voisin(e) ou votre époux/se ?
NOUS AVONS LA SOLUTION !
Équipez-vous du Slip-Boxer à rayures phosphorescentes le NOSTALSLIP.
(Cliquez sur l’image pour lire le descriptif)
Vous en rêviez ? Nostalgia l’a fait !
- Vous devez vous présenter devant un tribunal et vous aimeriez le faire en symbiose totale avec votre avocat ?
- Vous en avez marre de déambuler tout seul et aimeriez être accompagné par votre ami(e), votre conjoint(e) ou votre personnel de maison ?
- Votre conjoint est de nature jalouse et ne veut pas vous laisser partir tout seul ?
- Vous avez peur d'oublier où vous allez ou de vous perdre ?
La boutique Nostalgia vous propose en exclusivité mondiale le :
B I - A M B U L A T E U R (*)
Cet engin révolutionnaire de toute beauté, entièrement réalisé à partir d'éléments recyclés et recyclable est pourvu des derniers perfectionnements techniques :
Wifi - Bluetooth - USB 4.0 – EBS – Correction de trajectoire
Compensateur de poussée latérale – Pneus 4 saisons – Roulements à aiguilles Correction continue du parallélisme par asservissement digital
Micro-processeur développé par la NASA – GPS spécial sourds et malentendants Clim et filtre anti-Pollen- Panier multifonctions en Gloutex chromé
Freins Blue-Ray (Plus performants que les anciens freins à disque)
Equipé avec 5 roues (mode dynamique) et 5 bouchons (mode statique)
"Michelin Crossclimate 4 saisons" sans supplément de prix.
Poignées ergonomiques - 8 coloris tendance au choix
Cette merveille de la technologie est proposée en précommande au prix incroyablement compétitif de seulement :
26847 Euros
Ce prix comprend :
- Le Bi-ambulateur complet en Kit
(temps de montage à 2 : environ 13 jours ouvrables)
- La notice en hongrois, moldave, sanskrit, braille et schénégga Platt
- 1 roue (galette) de secours
- 1 pompe à vélo grand luxe en Plastok
- 2 heures de formation à Vladivostok (voyage non compris)
- 1 abonnement gratuit au magazine « Ma boutique Nostalgia et moi »
Cadeau aux 63 premiers acheteurs :
Le livre et l’autocollant « Bi-ambulateur un jour, Bi-ambulateur toujours ! »
(*) Marque, modèle et concept déposés par Nostalgia Corp. Ltd.
Lire les billets d'humour :
Billet Février 2018 (Changements de Présidents)
Billet Mars 2018 (Le catalogue russe)
et Avril 2018 (La grève à la SNCF)
Billet Mai 2018 (N. D. des Landes - Le prix Eurovision)
Billet Juin 2018 (La coupe du monde)
Billet Juillet-Août 2018 (La canicule)
Billet Septembre 2018 (Macronix le gaulois)
Billet Octobre 2018 (Nouveau Gouvernement)
Bllet Novembre 2018 (Gilets jaunes etc...)
Billet Décembre 2018 (Cadeaux de Noël)
Billet Janvier 2019 (La cagnotte)
Billet Février 2019 (La tempête de neige)
Billet Mars 2019 (La vie en jaune)
Billet Mai 2019 (Européennes & Glyphosate)
Billet Juin 2019 (La Canicule 2)
Billet Juillet-Août 2019 (Le système de santé)
Billet Septembre 2019 (Le système de santé 2)
Billet Octobre 2019 (L'affaire B.)
Billet Novembre 2019 (Le marché de Noël)
Billet Décembre 2019 (Le procès W.)
Billet Janvier 2020 (Le Coronavirus)
Billet Février 2020 (Le Buzz)
Billet Mars 2020 (Le confinement)
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Clément Keller : Le retour des Brabeks (1)
Nous sommes en 2064 et des brouettes. Le monde a bien changé et une équipe composée de savants, de techniciens et de personnages hors du commun a été mise sur pied pour partir à bord du vaisseau C-DLADOB vers les confins de notre galaxie afin de retrouver les traces d'origine de la civilisation humaine localisée sur la planète Manflou. Le but de cette expédition, sponsorisée par le groupe Nauss-Talgia, leader incontesté du Blog tri-dimensionnel L.R.E.M. (Lassant, Ringard, Enervant & Mytho), consiste à récupérer les gènes d'origine de l'espèce humaine afin de les réimplanter dans l'ADN des dirigeants de notre planète pour leur redonner sagesse, intelligence et un sens aigu de la réflexion. Bref, une mission que l'on pourrait d'ores et déjà qualifier d'impossible... C. Keller
Le Casting :
Le commandant Tifris, 'Clémau', grand Mamamouchi responsable du chaos organisé.
Thierry Staur, ''Triac', capitaine, spécialiste des circuits électronique et des grillades. Il est également chargé de l'approvisionnement du vaisseau en côtes de bœuf et de la maintenance des alimentations à découpage.
Chang-Tal, 'Lamiss', responsable de l'unité anti vieillissement, du stock de claviers à rebonds contrôlés et du bon fonctionnement du décodeur de calembours.
Vincent Douitch, administrateur du P.E.T. (Pulsateur Electronique Temporel) et du système de surveillance interne AL.SA.CO. (Alerte, Sauvetage, Codification).
Luping Dépyss, responsable de l'entretien de la batterie, de la musique d'ambiance et de l'organisation de soirées festives.
Mamie Joss, 'Joss on tour', la mémé bricoleuse qui a toujours une valise à la main.
Bloc le Rek, 'Bläcky', co-responsable sécurité et adepte inconditionnel de médecine parallèle non-intrusive.
Danielle Petimont, écrivaine chargée du journal de bord, également diplômée en trépanation et poésie médiévale du 21ème siècle.
France Ouaze, infirmière-chef chargée de la coordination de la cellule psychiatrique elle possède un Master en hypnose strabique ainsi qu'un diplôme de suggestion hypothétique délivré par les chercheurs Ted Bull et Sam Shit de l'université de Milwaukee (Wisconsin).
Les autres intervenants seront présentés au fil des épisodes...
EPISODE 2 - EPISODE 3 - EPISODE 4 - EPISODE 5 - EPISODE 6 - EPISODE 7
EPISODE 8 - EPISODE 9 - EPISODE 10 - EPISODE 11 - EPISODE 12 - EPISODE 13
EPISODE 14 - EPISODE 15 - EPISODE 16 - EPISODE 17 - EPISODE 18 - EPISODE 19
EPISODE 20 - EPISODE 21 - EPISODE 22
Résumé des épisodes précédents : Il n’y pas encore d’épisodes précédents !
Cela faisait déjà 7 ans que la capsule intersidérale C-DLADOB naviguait dans l’espace intergalactique de la constellation PT2RIR et le commandant Tifris avait pris l’habitude de faire le point tous les matins avant son petit déjeuner lyophilisé qu’il partageait dans le poste de commandement avec son second, le capitaine Thierry Staur…
Leur mission, décidée en 2044 par la communauté mondiale du savoir et de la valorisation (CO.MON.SA.VA.) leur avait fixé pour mission d’établir une base de développement durable sur la planète Cépaflou située à 1,732,3 (1) quinquennats-lumière de notre système solaire.
Grâce à la propulsion symétrique par ondes alpha inversées, la capsule spatiale était en mesure de parcourir le vide interstellaire à la vitesse de 73 Krotons/seconde et l’équipage, composé de 37 membres ½ (il y avait un pygmée dans le personnel en bas à gauche derrière le calculateur d’emphase caractérielle), n’en ressentait aucune gêne suite au conditionnement politico-psychologique prodigué par l'excellente France Ouaze, conditionnement qui inhibait toute réflexion intellectuelle même lorsqu’on leur faisait prendre leurs vessies pour des lanternes.
Le commandant Tifris flottant dans l'espace
Ce matin là, (comme tous les autres matins d'ailleurs), le commandant Tifris était en train de remplir d’eau l'immense cafetière en Gloutex (2) lorsque son second, Thierry Staur, apparut en sautillant dans le poste de commandement…
- Agadou Commandant Tifris
- Poustanana Triac !
Le commandant aimait taquiner son second en l'affublant d'un diminutif car cela lui donnait un rassurant sentiment de supériorité par rapport à ce dernier…
Tifris alla moudre le café dans l’antique moulin à ultrasons, vestige de leur dernière mission en 2032 quand l’alarme de bord se mit à Tinclaironner (3)…
- Commandant, je crois que nous avons un problème… dit Triac en s’approchant du détecteur de marinade à convexion alternée…
- Que se passe-t-il mon brave ?
- La terre Commandant, nous avons un contact avec le grand Régisseur…
Tifris fût secoué d’un spasme nerveux et un mince filet de bave coula le long de ses commissures de peau lisses. Il réussit toutefois à garder son calme et, seul un léger rictus sur son visage et un tic le faisant cligner nerveusement de l'œil gauche trahissait sa contrariété…
Le grand Régisseur, Frolande Ansoy, avait été nommé en 2040 grand dirigeant patenté de la confédération mondiale des Etats frères et des Etats sœurs et prenait, depuis, son rôle de Leader mondial très au sérieux.
Eliminé de la politique suite à son action menée au début du 21ème siècle contre les Sandants de Provence (une population marginale vivant en troupeau dans des conditions de salubrité précaire) il connut son heure de gloire à un âge avancé lors du tirage au sort d’un grand maître universel destiné à remplacer Tronald Dump, élu depuis 22 ans à la tête de l’Union Salement Amoindrie (U.S.A.) et blessé lors d’une attaque surprise au lance-pierres hyperbolique par un combattant de l'ex Corée du Nord en 2038.
Depuis sa nomination, Frolande Ansoy avait institué le parti du peuple souverain (P.P.S.) dans l’ensemble des états de la grande coalition et doté chaque citoyen d'un Scooter propulsé par du méthane auto produit.
Tifris s’approcha du récepteur à ondes galvanisées et appuya sur le commutateur.
Le dialogue avec le grand régisseur fut bref :
- Commandant, je vous donne l’ordre de lancer immédiatement l’opération C.PANOU. Prenez vos dispositions sur le champ. Terminé.
Et merde ! Se dit-il en se redressant pour se diriger, son fougniasseur à réaction à la main, vers le pupitre de commande du récepteur de données à décadence pulsée.
Ce n’était pas la première fois qu’il était confronté à ce genre de situation et il savait que Frolande Ansoy ne revenait jamais sur une décision.
Machinalement, Tifris tapota la fente sensitive du gyroscope à éléments vectoriels subalternes afin de redonner une certaine stabilité au vaisseau qui vibrait sous les rafales du vent solaire.
Il tourna fébrilement le levier du générateur d’impulsions à phase contrôlée puis dirigea son regard vers l’écran à cristaux solidifiés du percolateur intégré.
D’une main tremblante il entra le code secret « C.A.O.U.A. » sur le clavier à préhension médullaire puis baissa la visière de son casque en fonte cryogénisée.
Un frémissement secoua la structure en Gravitax renforcé et le compensateur de gestion suractivée se mit brusquement en marche en émettant un long et mélodieux « QZRTWUQPS… »
Tout semblait fonctionner normalement et, soulagé, le commandant Tifris sortit de la poche de sa combinaison anti-allergène une vieille éponge avec laquelle il se tamponna longuement la cafetière.
Les hommes seront contents, se dit-il, la cafetière pyroclastique à capteurs olfactifs fonctionne à nouveau…
Il sortit les tasses en Gloutex fumé du compartiment de survie et, au moment où il voulut appuyer sur le bouton actionnant la sirène pour rassembler l'équipage, un fracas assourdissant qui lui glaça le sang s'échappa du secteur 35, là même où se trouvait le compartiment hautement sécurisé des batteries atomiques alimentant le vaisseau en énergie... A suivre
Chang-Tal en compagnie de Vincent Douitche lors d'une promenade digestive
(1) Chiffre établi en 2034 par le célèbre mathématicien français Paul Ichynèl, prix Nobel de la théorie de la récapitulation positive et inventeur du chiffres à plusieurs virgules. Ce célèbre chercheur était à l’époque un des rares ayant trouvé. Suite à ses travaux sur la manipulation exhaustive des chiffres, il fût nommé ministre de la satisfaction générale dans le cabinet du ministre Fanuel Malz.
(2) Le Gloutex a été inventé en 2029 par la Banana corp. Ltd pour réaliser les coques des téléphones sensoriels de première génération montés dans les usines de pygmées de la Company Gloutex Trade (CGT).
Ce matériau imputrescible, réversible et para-sismique adapte automatiquement sa structure moléculaire à son environnement.
(3) Le verbe Tinclaironner a été inventé par Clémau et officialisé par l’académie des beaux mots en 2027 sous la gouvernance radieuse de l’académicien centenaire et quasi liquéfié Jiskain D’estard. Ce verbe est une contraction (arrière) de tintinnabuler et claironner.
De savants calculs ont permis d’évaluer à 137.123654 k-octet l’économie annuelle réalisée lors de l’écriture des verbes en forme contractée. Selon le rapport du grand physicien franco-indien Voualah-Duboudin, cette économie de caractères alphanumériques allait libérer les ordinateurs centraux d’une part non négligeable de mémoire somnolente (4).
(4) La mémoire somnolente n’est ni de la mémoire vive (RAM) ni de la mémoire morte (ROM). A vrai dire, tout le monde s’en fout.
(5) Dans cet épisode il n'y a pas de (5).
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Vincent Lambert : Vieux, con, et fier de l'être !
La définition du préfixe « con, com col… » se résume ainsi : = « avec »
A mes amis qui ont été surpris de lire dans un de mes commentaires que j’étais un vieux « con » mais heureux. Je vous livre sans complexe mon explication.
J’ai toujours été un homme de consensus avec des convictions bien concrètes.
A ma naissance j’ai été confronté à une vie pas trop rose.
J’étais contrarié quand il a fallu aller à l’école.
Mais pour acquérir des connaissances j’étais conscient qu’il fallait connaître la grammaire, l’orthographe et les calculs
A 8 huit ans je me suis confessé, j’ai fait acte de contrition et j’ai fait ma petite communion et à 10 ans j’ai été confirmé.
A 18 ans j’étais conscrit, je suis allé à Commercy et à 20 ans j’ai fait mon service militaire contraint et forcé.
Quand j’ai convolé en justes noces, j’ai été conquis et convaincu et je suis devenu conjoint et par amour pour Schoeneck, conseiller municipal.
Depuis que je travaille je suis contribuable.
Ma carrière à la Poste, avec mes confrères se résume ainsi :
Contrôleur, puis Conseiller financier, Receveur, et Comptable pour terminer !
Bien se connaître évite beaucoup de contradictions.
Donc je suis conscient que ce mot à jalonné toute ma vie et si on me traite de con je contre-attaque.
On m’a traité de conspirateur, je m’en contrefiche, mais souvent je passe l’aspirateur.
Maintenant, à la retraite, je ne suis plus que conjoint et contribuable : finies les conneries consciencieuses de notre jeunesse.
Et je ne sais plus qui a dit : Le pire des cons, « c’est le vieux con : car on ne peut rien contre l’expérience. »
Donc vivent les « vieux cons », car ils sont irremplaçables.
Moi qui me prenais pour le roi des cons, j’ai été contraint d’abdiquer, car j’ai trouvé mieux au dessus de moi et j’ai donc été rétrogradé au rang de prince consort, mais uniquement quand il fait beau.
C’était complet ? Pas trop compliqué ? Peut-être un peu con sur les bords ?
Merci mes chers compatriotes d’avoir consulté mes confessions et que vous avez compris : que quand on naît con, c’est pour la vie.
J’ai pris un énorme plaisir à confesser mes conneries…..
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Parlez-nous de vous : Auguste Calamia
Auguste Calamia nous fait part dans le récit ci-dessous du long périple qu'a connu sa famille entre la Tunisie, l'Algérie, la Sicile, les baraques de la Ferme de Schoeneck en Lorraine pour finalement arriver au Canada en 1956 où il s'est définitivement installé pour y fonder sa famille.
Comme tous ceux de nos amis qui ont vécus à la Ferme de Schoeneck, il a gardé une tendresse toute particulière pour cet endroit qui a su les accueillir et leurs a permis de survivre en leur offrant du travail et un gite. Clément Keller.
♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
C’est grâce à nos parents et à la France...
J’aimerai à mon tour, vous raconter l’histoire d’un immigrant clandestin, ceux que l’on appelle aujourd’hui les ‘migrants’ mais sans faire d’amalgame avec ce qui se passe de nos jours…
Mon père avait été expulsé d’un protectorat français, la Tunisie, à cause de la guerre et de l’alliance de l’Italie avec les forces de l’Axe. Il ne pouvait de ce fait immigrer légalement en France mais avant d’être expulsé de Tunisie, mon père avait dû passer trois ans dans un camp de concentration en Algérie, près de la frontière tunisienne dans le désert du Sahara où les italiens avaient été internés par mesures de précaution.
Tous nos biens avaient été confisqués et ma mère a dû se débrouiller toute seule pendant ces trois années pour faire vivre ses trois enfants. A cette époque j’avais six ans, mon frère François sept ans et demi et ma sœur Pâquerette un an. Maman faisait du repassage, c’est-à-dire qu’elle repassait les uniformes des soldats alliés qui campaient au village et c’est ainsi qu’elle réussit tant bien que mal à s’en sortir.
En 1945 nous fûmes expulsés et, à cause de cette ‘tache’ dans son dossier, mon père ne put immigrer légalement en France. Rien de concret ne se présentant à l’horizon en Sicile, il décida d’employer les grands moyens et, avec la complicité d’un ami, il partit pour la France mais en tant que ‘clandestin’.
Aujourd’hui, lorsque vous traversez la frontière, on vous accueille de l’autre côté et on vous prend en charge, ce fut totalement différent pour mon père.
Mais comment a-t-il quitté la Sicile? Voici la recette :
1- Apporter avec soi le strict nécessaire
2- Sauter dans un wagon de marchandises
3- Se faire aider moyennant finance par quelques cheminots
4- Après une semaine arriver enfin à la frontière
5- Se faire cueillir par les gendarmes (côté français)
6- Refuser de se faire renvoyer en Italie
7- Accepter les conditions de la France, c’est-à-dire accepter également d’aller travailler dans les mines de charbon de Lorraine.
Voilà donc une famille de commerçant jadis prospère ayant tout perdu, comme toujours à cause de la guerre dont le père dut travailler au fond de la mine à - 800 mètres dans des conditions difficiles mais reconnaissant à la France de lui procurer du travail et du pain pour nourrir sa famille.
Mais papa avait un rêve et ce rêve c’était de se relancer dans les affaires, chose impossible en ce temps-là car il fallait se faire naturaliser pour avoir ce droit.
A cause de certains empêchements, cela prendrait trop de temps pour réaliser son rêve nous disait-il aussi nous fûmes convaincus mon frère et moi de tenter notre chance autrement et, comme beaucoup de jeunes en ce temps-là, notre rêve s’appelait le rêve américain.
Notre décision était prise, nous allions traverser la grande mare…
Photo souvenir faite à l'endroit où se situait la baraque de la famille Calamia
Ferme de Schoeneck, juin 1956
Lors d’un soir de bal à la salle Jager à Stiring-Wendel, mon frère François et moi prîmes la décision (et quelle décision !), de tenter notre chance en Amérique.
Nos parents avaient avancé le dépôt pour l’achat d’une maison à Schoeneck ainsi que l’achat d’une automobile mais notre décision était prise, nous allions quitter ce coin de Lorraine que notre famille aimait, au point que l’achat d’une maison et d’une auto fut insuffisant pour nous faire changer d’idée. Il me semble d’ailleurs avec le recul du temps que telle était notre destinée.
Nous partîmes quelques jours plus tard, François et moi pour Metz aux différents consulats et fîmes des demandes pour immigrer soit aux USA, au Canada et même en Australie. Nous nous sommes dits : le premier pays qui nous fera signe, c’est là qu’on ira. Et c’est le Canada qui nous a informé le premier.
Nous savions qu’aux États-Unis c’était presque impossible, vu que les États-Unis acceptaient un nombre incalculable de familles venant de pays conquis par la Russie, (comme la famille de Joe Surowieki) qui fuyaient le régime communiste.
Pour nous cela prendrait près de cinq ans pour avoir une chance d’aller aux USA et l’Australie appliquait à peu près les mêmes règles concernant l’immigration.
C’est donc le Canada qui remporta le premier prix à la loterie des frères Calamia…
Imaginez la chance pour un pays qui met la main sur deux frères, un de dix-huit ans et l’autre de 20 ans, avec des études complétées en France et un bon métier en poche.
Pas besoin de former ces gars-là, ils arrivent tout éduqués ! Quelle richesse pour le pays qui nous accueille, pas besoin de payer quoi que ce soit. Nous avons payé notre voyage et avions trois cent dollars en argent de poche pour subsister environ six mois sans travail et sans que l’on vive aux crochets du gouvernement canadien.
Quand je vois ce qui se passe aujourd’hui, ce n’est pas pareil du tout. Mais je m’égare un peu…
Entre le premier contact au consulat canadien de Metz, la visite médicale à l’ambassade canadienne de Paris et l’octroi du visa, un mois et demi se sont écoulés (de la mi-juin à la fin août).
Les départs vers Montréal se faisaient en bateau à partir du port du Havre et la seule date de départ disponible était le 2 novembre 1956.
Ce jour fut le plus triste de notre jeune vie. Là tout devient flou et je ne me souviens plus de rien ou presque si ce n’est d’avoir dit adieu à tous mes amis, d’avoir embrassé ma blonde (ma chérie du moment) Emilie Villemen, mes parents et ma petite sœur Pâquerette.
Puis plus rien… C’est comme si on mourait tout à coup.
Donc après cinq jours de tempête et une journée plus calme à voguer sur le St-Laurent, nous sommes arrivés à Montréal vers 16h30 le 8 novembre 1956.
A cette heure de la journée, à Montréal au mois de novembre, la nuit est déjà tombée et il fait sombre.
Personne à notre rencontre… Nous versons quelques larmes mais il faut y aller.
Nous nous dirigeons vers la gare proche du port, car nous devons prendre le train à minuit, direction Toronto situé à 600 km de Montréal, A 8h le lendemain matin il a fallu chercher un gîte que nous avons trouvé dans le quartier de la ‘petite Italie’. C’était un samedi, et nos hôtes étaient des siciliens établis à Toronto depuis près de cinq ans.
Le lundi nous nous sommes présentés aux bureaux de l’immigration et le même jour je fus engagé par la Canadian Trailmobile, une compagnie qui fabriquait les boîtes et les châssis des camions de transport.
Tout se faisait en anglais, si bien qu’aujourd’hui on se demande encore, pourquoi l’ambassade canadienne de Paris nous a envoyés à Toronto et pas à Montréal vu que Montréal était une ville a majorité francophone.
Nous y avons vécu 6 mois et avons déménagé à Montréal, où nous pouvions parler français et aller danser et courtiser les filles (!)... J’ai travaillé pendant cinq ans dans le domaine de la construction de chauffages et de climatisations, et puis je me suis souvenu que l’Amérique était le pays des opportunités (A Land of Opportunity) et j’ai changé de métiers plusieurs fois. J’ai été vendeur d’Encyclopédie, vendeur de portes et fenêtres puis représentant pour une compagnie d’assurance.
Puis j’ai fait la connaissance de Denise Trépanier, descendante de colons français arrivés de Normandie au Canada en 1647, et, après deux ans de fréquentation nous avons convolé en justes noces le 2 septembre 1961.
De notre union sont nés trois enfants : Jean 55 ans, Chantal née en 1964 décédée depuis le 15 novembre, 2016 Richard 51 ans et nous sommes grands parents de six petits-enfants, Annie 28ans, Steve 26 ans, Ianick 22 ans, Kassane 26 ans, Axelle 23 ans et Anthony 9 ans.
Comme vous pouvez le constater nous n’avons pas chômé. J’ai enfin trouvé ma niche dans le mobilier haut de gamme pour la Compagnie Fraser Bros. Ltd. J’y ai travaillé pendant 36 ans en débutant dans cette branche comme vendeur, puis j’ai gravi les échelons pour devenir Directeur des achats puis Directeur Général, ce qui m’a permis de visiter les marchés américains tels que Chicago, Greensboro, High Point, New York ainsi que Montréal et Toronto sans oublier l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre et la France. Je suis retraité depuis mai 1998, et je viens de fêter mes 80 ans. Nous sommes également membres d’un club de golf et nous jouons 3 à 4 fois par semaine.
Il faut que je vous dise qu’à part le golf j’ai eu comme passions la chasse et la pêche et j’ai fait quelques voyages inoubliables tels que ceux qu’on voyait au cinéma.
J’ai pêché dans le lac Huron (un des cinq grands lacs), j’ai fait deux voyages en hydravion dans le grand Nord Québécois en Gaspésie, au Lac St-Jean et un peu partout au Québec… Que voulez-vous, je suis un passionné et c’est rare que je manque une émission de chasse et pêche à la télé. Je dois vous dire aussi que j’ai délaissé la plupart de ces passe-temps pépères pour m’adonner à la pétanque que j’ai pratiquée entre les parties de pêche, la chasse et le golf.
Vous conviendrez qu’à mon âge, le seul sport non violent qui me reste c’est ce dernier… (Bonne mère !).
D’ailleurs, depuis 16 ans maintenant, j’organise dans le parc à l’arrière de notre maison un tournoi de pétanque qui, bon an mal an, attire une soixantaine de joueurs, membres de la famille et ami(e)s de la famille. Je vous ai envoyé quelques photos de ces mémorables journées qui se terminent généralement dans un bon resto devant un plat succulent et une bonne bouteille de vin de Moselle…
Aussi, permettez-moi chers amis, de lever mon verre à votre bonne santé, à mes meilleurs souvenirs et de vous remercier de nous avoir accueillis dans votre beau coin de France.
Mes parents ont réalisé leur rêve.
Aussitôt arrivés au Canada mon père s’est lancé avec succès dans les affaires, à Montréal pour débuter, puis à Toronto, avec un magasin spécialisé dans la lingerie pour enfants (garçons et filles) de 0 à 14 ans.
Le magasin se trouvait dans la petite Italie, là où nous avons logé quand nous sommes arrivés à Toronto.
La bonne marche de cette affaire leur a permis de faire l’achat de leur première maison.
Ce qui est triste dans leur histoire c’est qu’ils sont malheureusement décédés assez jeunes et qu’ils n’ont pas pu en profiter pleinement. Quel dommage…
Pour ceux qui ont connu mon frère François, ce dernier a préféré faire sa vie à Toronto où il a travaillé tout d’abord comme carreleur-mosaïste, puis comme moi, il a décidé de changer de métier, et a travaillé comme vendeur pour un grand magasin spécialisé dans le matériel de décoration et de rénovation tel des papiers peints, de la peinture etc.
La Compagnie se nommait St-Clair Wall Paper & Paint. Après une dizaine d’année comme vendeur, François possédait quatre succursales dans le grand Toronto. Il est marié, a deux fils et six petits-enfants. Ma sœur Pâquerette vit aussi à Toronto, elle est maman de deux filles et grand-mère de quatre petits-enfants.
Et même si c’est le Canada qui a été légèrement avantagé nous n’avons jamais oublié que c’est en France, en Lorraine et en Moselle que nous avons été éduqués et formés.
Merci de tout cœur et sachez que nous conserverons un souvenir impérissable de nos années passées dans votre Schoen-eck (beau coin) de Lorraine. Auguste Calamia, avril 2018.
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Quelques personnages en quête d’auteur :
Je me souviens très bien du Touvak Spatz qui tenait le magasin de tabac, enfin c’était surtout sa femme qui était dans le magasin, lui-même conduisait son camion et faisait du transport de charbon.
Mon père s’occupait de ferronnerie et avait tout le matériel qu’il fallait dont un poste de soudure. Il rendait souvent service pour quelques bricolages, et c’est ainsi que Touvak Spatz venait régulièrement chez mon père pour quelques réparations sur son camion, souvent des points de soudure ou autres bricoles dont je ne me souviens plus. A la maison, j’entendais parler de lui, et je ne connaissais que ce surnom, comme j’étais encore petite, j’étais persuadée que c’était son vrai nom.
Il avait l’habitude de venir dans la cour, à l’arrière de la maison où se trouvait la cuisine et de crier le nom de mon père d’une voix de stentor !
La sonnette, il ne connaissait pas ! Un jour, j’étais à la fenêtre, et voilà que Touvak Spatz appelle « Yabo » comme à son habitude. J’explique au passage que Yabo était le surnom de mon père. On l’a toujours écrit ainsi mais il aurait plutôt fallu écrire «Jabo» (explication supplémentaire, les Jabos (Jagd Bomber) étaient des avions chasseurs bombardiers allemands de la dernière guerre.) Qui avait donné ce surnom à mon père ? Mon frère Bernard m’a dit que les jumeaux, et lui en particulier en était l’auteur.
Papa avait fait son service militaire à la base aérienne de REIMS, et il possédait une photo qui faisait sa fierté où il était aux commandes d'un avion dans la tenue du parfait aviateur de l’époque !
Et de là, le surnom qui lui a été attribué et qui lui est resté toute sa vie.
Personne ne l’appelait Jean, à part ma mère, c’était tantôt Johann son prénom allemand, «Schenglé ou Schang» probablement un dérivé de Johann. Même mes frères l’appelaient «Yabo» Mon père était également une figure atypique.
Fort en gueule, tournée des bistros le Weekend, mécréant comme c’est pas possible.
Il disait toujours que sa mère et sa tante l’avaient définitivement dégoûté de la religion. Et que sa jeunesse avait été gâchée par toutes ces bigotes qui lui faisaient la leçon sans arrêt ! Tout était péché !
A l’âge adulte, il n’a plus mis les pieds à l’église, à part pour les enterrements.
Pour en revenir au Touvak Spatz, j’étais postée à la fenêtre, quand il a appelé !
Alors j’ai dit à mon père «do is de Touvak spatz» (Voilà le Touvak Spatz) Immédiatement après, je suis descendue dans la cour pour aller jouer et le Touvak Spatz m’a pris par l’oreille et m’a dit d’un air mécontent, « wie hachte gesat, de Touvak Spatz ?» (Qu’as-tu dit ? le Touvak Spatz ?) Bien sûr, j’étais terrifiée !
Faut savoir qu’il en imposait. Je l’ai toujours vu dans sa salopette bleue, un tour de taille impressionnant, une grosse tête bien ronde, cheveux coupés ras, cicatrice sur le front.
Il plaisantait, et voulait me faire peur, c’était réussi ! Et d’ailleurs je n’avais aucune idée de son vrai nom !
Un autre qui me faisait peur, c’était le «Knoutcha» boulanger du village et épicerie tenue par sa femme Hilde. Parfois, il s’aventurait dans le magasin, sûrement pour écouter les derniers potins, et discuter un peu le coup. Sauf qu’on ne comprenait rien ! Son visage était complètement déformé et de travers, sa mâchoire n’existait plus, à la place un os en travers de sa joue, ce qui l’empêchait de parler normalement. De plus, il s’appuyait sur deux béquilles placées sous ses aisselles et marchait difficilement. D’après ce que j’ai su, c’était dû à un (ou plusieurs) accidents de moto. Quand il venait dans le magasin, Hilde prenait toujours un air excédé, même en étant petite, j’avais vite compris qu’elle n’appréciait pas quand il venait y faire ses incursions.
Nous avons aussi eu le cordonnier, chez qui nous allions régulièrement pour ressemeler et réparer nos chaussures, elles devaient durer !
J’ai fait le chemin jusqu’en bas du village de très nombreuses fois. On envoyait régulièrement les enfants faire les courses, chez l’épicier, le boulanger, le cordonnier avec notre petit filet à provisions de l’époque. On n’était parfois pas bien âgés, mais on allait tout seul à l’école, et au village. Et même jusqu’à la douane pour faire passer les cigares en fraude.
Et puis un jour, l’affaire du cordonnier périclitant, la commune l’a nommé policier municipal, chargé de faire traverser les enfants à l’école car il y avait de plus en plus de voitures, de surveiller si les gens se garaient bien etc… Sauf qu’il a pris son rôle très à cœur, et sans ménagement ! Les amendes pour voitures garées sur le trottoir devant la boulangerie et autre, se sont mises à pleuvoir et les gens étaient très mécontents ! Surtout quand il faisait semblant de ne plus nous connaître.
C’est ainsi qu’il a eu le surnom de «Shérif». Alors mon père a toujours dit que c’est lui qui avait donné ce surnom. Vincent ou Clément, si vous avez d’autres informations à ce sujet, j’aimerais bien savoir si c’est vrai ! Mon père était très énervé quand il parlait de lui.
Ce n’était sûrement pas facile pour le cordonnier qui connaissait tous les habitants du village, de faire à la fois son travail, et de ne pas mécontenter les gens.
Un jour, il allait vers le stade en uniforme, dans la rue du Puits et Kim, le chien de Stéphan, dès qu’il voyait un uniforme aboyait à tout rompre d’un air menaçant !
C'est alors que Stéphan dit à son chien «här doch ouf se biele, das is jo nour de Schuchta mit e ohnere buchs» (mais arrête un peu d’aboyer, c’est seulement le cordonnier avec un autre pantalon) !
Stefan était de notre famille, et cette histoire nous a bien fait rire.
Un jour, j'avais 13 ou 14 ans, alors que je préparais ma communion solennelle, j’allais au catéchisme à l’église et, une fois de plus, j’étais en retard...
Comme j’habitais rue Clémenceau, je prenais souvent le raccourci à travers le cimetière pour aller à l’église, sauf le soir parce que j’avais peur !
Mais, un beau jour, la commune décida que les enfants et adolescents non accompagnés, ne pouvaient plus passer par le cimetière et, comme j’étais en retard, je me suis dit «ni vu, ni connu, hop un petit raccourci» ! Hélas, c’était sans compter sur la vigilance du Shérif, qui se trouvait justement au cimetière...
J’étais déjà arrivée aux escaliers à côté de la morgue, donc presqu’à l’église, quand il m’a fait signe de venir vers lui. Et j’ai eu droit à une grande leçon de morale : Interdiction de passer par le cimetière, etc…etc… Bien sûr j’ai tenté de plaider ma cause, en essayant de lui faire comprendre que je n’étais pas le petit voyou du coin, que j’étais juste en retard pour le caté, et en plus vous me connaissez bien, vous savez bien que au grand jamais, je n’irais faire une dégradation au cimetière...
Rien à faire, il ne s’est pas laissé amadouer. En étant à deux pas de l’église, j’ai dû faire demi-tour et passer par le village. Autant dire que j’en avais gros sur la patate.
Et c’est pour ça que beaucoup de villageois lui en voulaient, car il était devenu trop intransigeant.
Après le Shérif, on a eu un autre cas, S. qui habitait près de la sortie des écoles, et qui avait sûrement longtemps rêvé de devenir policier, avec ses hautes bottes sur des jambes arquées, sa casquette et son immuable bleu de travail, il a tout simplement commencé à faire traverser les enfants, en se mettant au milieu de la rue.
Je crois même qu’à un moment le Shérif et lui faisaient double emploi !
Dès que le Shérif n’était pas là, S. en profitait pour se placer au milieu de la route pour arrêter les voitures. Il n’avait plus toute sa tête, je ne me souviens plus combien de temps a duré ce manège.
Ceci est un petit échantillon des phénomènes du village. Il y en avait d’autres…
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