NOSTALGIA, le Blog qui fait oublier les tracas

NOSTALGIA, le Blog qui fait oublier les tracas

La Boutique en ligne Nostalgia

https://static.blog4ever.com/2016/02/814449/artfichier_814449_7967631_201811244441318.jpg

ATTENTION 

La nouvelle boutique est ouverte : CLIQUEZ ICI !

https://static.blog4ever.com/2016/02/814449/artfichier_814449_7967631_201811244441318.jpg

 

Vous êtes déprimé ? Vous manquez de tonus ? Vous tirez la gueule ?

Aller au boulot vous fatigue ? Votre femme (ou votre mari) vous stresse ?

Une capsule de 1000 mg de Nostalgium tous les jours et tout va déjà beaucoup mieux !

NOSTALGIUM, déclaré d'intérêt public devrait être remboursé par la sécurité sociale ! 

Cliquez sur la boîte pour plus de détails !

 

nostalgium.jpg

  

la-vente-des-medicaments-a-l-unite.jpg

 111.jpg

Suite au succès du Nostalgium et afin de renflouer une trésorerie permettant à ses collaborateurs, jusque-là bénévoles, de se remplir les poches à l’instar de certains politiciens qui font beaucoup moins rire et nous coûtent bien plus cher, Nostalgia a décidé de commercialiser une gamme de produits dérivés dont voici le premier exemplaire :

 

Le Pendentif « Le rouleau »

 

Ce premier article annonce l’arrivée d’une gamme d’objets utilitaires, décoratifs ou simplement originaux que nous commercialiserons à des prix défiant toute concurrence à travers notre réseau domicilié au Panama.

Chacun de ces articles est une pièce unique numérotée entièrement fabriquée dans nos ateliers français de Shanghai par de jeunes professionnels mondialement reconnus.

Ces produits de haute technologie sont toujours livrés avec un certificat d’authenticité entièrement rédigé en Mandarin standard (Putongha / Guoyu).  

 

Vous pourrez consulter la notice descriptive de chacun de ces merveilleux objets en cliquant sur la photo correspondante.

En cas de commandes groupées d’un minimum de 18780 €, un très beau cadeau entièrement gratuit sera joint au colis.

Une partie des bénéfices ainsi réalisés sera par ailleurs reversée à la fondation « Thyristor » ainsi qu’à l’association d’aide et de partage « Un peu de blé pour Clémau ».

 

Merci à toutes et à tous et n’oubliez surtout pas de prendre votre dose quotidienne de Nostalgium !

 

Cliquez sur le pendentif pour plus de détails !

 

pend3.jpg

 https://static.blog4ever.com/2016/02/814449/artfichier_814449_7967631_201811244441318.jpg

  

MANIFESTEZ ENFIN INCOGNITO !

Après avoir lu le billet d’humeur du mois de novembre, vous aimeriez également participer aux manifestations style Gilets Jaunes et pouvoir vous approcher du Palais de l’Elysée sans être repéré par la police, votre patron, votre voisin(e) ou votre époux/se ?

NOUS AVONS LA SOLUTION !

Équipez-vous du Slip-Boxer à rayures phosphorescentes le NOSTALSLIP.

(Cliquez sur l’image pour lire le descriptif)

 

slip.jpg

 

 

https://static.blog4ever.com/2016/02/814449/artfichier_814449_7967631_201811244441318.jpg

 

Vous en rêviez ? Nostalgia l’a fait !

 

- Vous devez vous présenter devant un tribunal et vous aimeriez le faire en symbiose totale avec votre avocat ?

- Vous en avez marre de déambuler tout seul et aimeriez être accompagné par votre ami(e), votre conjoint(e) ou votre personnel de maison ?

- Votre conjoint est de nature jalouse et ne veut pas vous laisser partir tout seul ?

- Vous avez peur d'oublier où vous allez ou de vous perdre ?

 

La boutique Nostalgia vous propose en exclusivité mondiale le :

 

B I - A M B U L A T E U R (*)

 

deamb.jpeg

Cet engin révolutionnaire de toute beauté, entièrement réalisé à partir d'éléments recyclés et recyclable est pourvu des derniers perfectionnements techniques :

 

Wifi - Bluetooth - USB 4.0 – EBS – Correction de trajectoire 

Compensateur de poussée latérale – Pneus 4 saisons – Roulements à aiguilles  Correction continue du parallélisme par asservissement digital 

Micro-processeur développé par la NASA – GPS spécial sourds et malentendants  Clim et filtre anti-Pollen- Panier multifonctions en Gloutex chromé

Freins Blue-Ray (Plus performants que les anciens freins à disque)

Equipé avec 5 roues (mode dynamique) et 5 bouchons (mode statique)

"Michelin Crossclimate 4 saisons" sans supplément de prix.

Poignées ergonomiques - 8 coloris tendance au choix

 

Cette merveille de la technologie est proposée en précommande au prix incroyablement compétitif de seulement :

 

26847 Euros

Ce prix comprend :

- Le Bi-ambulateur complet en Kit

(temps de montage à 2 : environ 13 jours ouvrables)

- La notice en hongrois, moldave, sanskrit, braille et schénégga Platt

- 1 roue (galette) de secours

- 1 pompe à vélo grand luxe en Plastok 

- 2 heures de formation à Vladivostok (voyage non compris)

- 1 abonnement gratuit au magazine « Ma boutique Nostalgia et moi »

 

Cadeau aux 63 premiers acheteurs :

Le livre et l’autocollant « Bi-ambulateur un jour, Bi-ambulateur toujours ! »

 

(*) Marque, modèle et concept déposés par Nostalgia Corp. Ltd.

 

 

Lire les billets d'humour :

Billet Février 2018 (Changements de Présidents)

Billet Mars 2018 (Le catalogue russe)

et Avril 2018 (La grève à la SNCF)

Billet Mai 2018 (N. D. des Landes - Le prix Eurovision)

Billet Juin 2018 (La coupe du monde)

Billet Juillet-Août 2018 (La canicule)

Billet Septembre 2018 (Macronix le gaulois)

Billet Octobre 2018 (Nouveau Gouvernement)

Bllet Novembre 2018 (Gilets jaunes etc...)

Billet Décembre 2018 (Cadeaux de Noël)

Billet Janvier 2019 (La cagnotte)

Billet Février 2019 (La tempête de neige)

Billet Mars 2019 (La vie en jaune)

Billet Mai 2019 (Européennes & Glyphosate)

Billet Juin 2019 (La Canicule 2)

Billet Juillet-Août 2019 (Le système de santé)

Billet Septembre 2019 (Le système de santé 2)

Billet Octobre 2019 (L'affaire B.)

Billet Novembre 2019 (Le marché de Noël)

Billet Décembre 2019 (Le procès W.)

Billet Janvier 2020 (Le Coronavirus)

Billet Février 2020 (Le Buzz)

Billet Mars 2020 (Le confinement) 

 

Ces pages devraient également vous intéresser : 

 

Extraits de l'ouvrage "Les couleurs du passé" Tome 2 dans Clément Keller - Récits 

La Ferme de Schoeneck années 50-60 

Les récits envoyés par nos ami(e)s dans Nos ami(e)s racontent... 

Initiatives citoyennes 

Les catastrophes minières dans le bassin houiller lorrain 

Ecole primaire de Schoeneck 

La Boutique en ligne Nostalgia dans Humour - TV 

Expressions en Platt 

Des plus récentes au plus anciennes... dans Dernières mises à jour 

Bienvenue dans le livre d'or Nostalgia ! 

Anthologie, un voyage musical dans le temps dans Anthologie-Blues du charbon 

La Lorraine et le Platt dans Menu culture régionale 

Clément Keller : sous le signe du poisson 

Clément Keller : Schoeneck, le beau coin (11) 

Schoeneck de A à Z (Cliquez sur la rubrique choisie) dans Schoeneck de A à Z 

La Halte Schoeneck et la cité du Bruch à Forbach 

Blek le Roc - Miki dans Blek le roc - Miki 

Em Clémau Sei Footzegge 

Souvenirs du bassin houiller... dans Menu général 

Schoeneck autrefois... 

Que les moins de 20 ans... dans Je vous parle d'un temps...

 

Les derniers commentaires de nos visiteurs :

 


13/10/2021
2856 Poster un commentaire

Billes, Roudoudous et Carambars...

Comme la plupart des gamins de ma génération, j’étais un enfant plutôt obéissant.

A vrai dire on ne me demandait pas vraiment mon avis. Durant ces années-là, les enfants se contentaient d’écouter et d’obéir et je suivais sagement le mouvement sans trop chercher à comprendre…

C’est pendant ma deuxième année d’école primaire que quelques-uns des « grands » m’avaient appris à jouer aux billes. Le jeu le plus répandu parmi les gamins était sans conteste le jeu de billes « au carré ».

Pour commencer la partie, on traçait tout d’abord une longue ligne droite qui matérialisait le point de départ, puis, à quelques mètres de cette ligne on traçait un carré sur le sol dans lequel chacun des joueurs plaçait une ou plusieurs billes.

Ensuite, pour déterminer l’ordre dans lequel les joueurs allaient commencer la partie, on se plaçait derrière le carré et chacun jetait sa grosse bille nommée « Boulot » (ou Bouleau ?) en direction de la ligne de départ. Celui qui réussissait à se placer le plus près de la ligne était désigné premier et les autres suivaient en fonction de la distance à laquelle ils avaient placé leur « Boulot » par rapport à la ligne.

Les joueurs se plaçaient ensuite derrière cette ligne avec leur « Boulot » et tentaient, tour à tour, de faire sortir les billes situées dans le carré. Si le joueur ne fait sortir aucune bille, c’est au tour du joueur suivant. Si son « Boulot » s’arrêtait dans le carré, il passait son tour et devait mettre l’équivalent de sa mise de départ dans le carré puis regagner la ligne de départ. Chaque bille éjectée était gagnée par le joueur qui pouvait alors rejouer de là où s’est arrêtée sa bille et la partie se terminait lorsqu'il ne restait plus rien dans le carré…

Ces parties de billes permettaient aux enfants de s’épanouir à travers un jeu simple, accessible à tous et je ne peux m’empêcher de citer ici un extrait du merveilleux livre de Joseph Joffo intitulé « Un sac de billes » :

 

"C'est une bille de terre et le vernis est parti par morceaux, cela fait des aspérités sur la surface, des dessins, on dirait le planisphère de la classe en rédaction.

Je l'aime bien, il est bon d'avoir la Terre dans sa poche, les montagnes, les mers, tout ça bien enfoui. Je suis un géant et j'ai sur moi toutes les planètes"…

 

https://static.blog4ever.com/2016/02/814449/artfichier_814449_5850424_201607193535414.jpg

 

A côté de notre baraque (aujourd’hui on dirait un chalet !), il y avait un immense pré dans lequel papa avait planté de nombreux arbres fruitiers, des pommiers, des poiriers, des pruniers et des cerisiers...

Encore aujourd’hui (lorsque les conditions climatiques sont favorables), nous récoltons les pommes de ces arbres devenus septuagénaires.

A côté de la maison de grand-père, de l’autre côté de la rue, il y avait un vieux poulailler branlant servant de réserve à charbon dans lequel nous n’avions pas le droit d’entrer et deux cabanons servant de W.C. Le premier était réservé à notre usage, le second à celui de grand-grand-père et de marraine.

Mais le terme ‘W.C.’ est peut-être exagéré… Il s’agissait en fait d’une rudimentaire construction en briques dans laquelle était installée une planche horizontale percée d’un trou d’une trentaine de centimètres de diamètre fermé par un couvercle en bois amovible.

A cette époque, il n’y avait ni fosse septique et encore moins de tout à l’égout.

Sous le trou des toilettes il y avait un tonneau qui devait être régulièrement vidé dans le jardin, car le contenu à l'odeur nauséabonde (garanti 100% bio !) servait d’engrais naturel et faisait pousser de superbes légumes.

Par contre, dans les baraques de la Ferme, il y avait une fosse de plus grande contenance qui avait, par rapport au tonneau, besoin d'être vidée bien moins souvent.

Ces fosses disposaient d’une trappe accessible par l’extérieur qui permettait de puiser les restes organique destinés à la fertilisation des jardins à l'aide d'une "louche à purin" à long manche.

Le papier « triple épaisseur parfumé à la lavande » n’existait pas encore et il fallait donc pallier à ce manque en utilisant le papier journal qui terminait ainsi sa brève carrière. 

A partir d’une feuille de journal on découpait une dizaine de morceaux de papier qui étaient ensuite accrochés à portée de main à un clou servant de « distributeur » de papier…

Il faut dire que durant ces années après-guerre, tout était recyclé, il n’y avait pas de déchèteries et chaque chose avait plusieurs vies…

En plus de sa vocation de papier toilette, le journal servait également de papier d’emballage ou d’allume-feu pour la cuisinière à charbon. Quant aux (rares !) restes alimentaires, ils étaient destinés à nourrir les animaux de compagnie ainsi que les poules, les canards et les lapins.

Bref, les privations et le sens de l’économie acquis pendant les années de guerre faisaient de nos parents des « écologistes » bien avant l’actuelle génération de « Bobos » censés sauver la planète en implantant des centaines de moulins à vents en matériaux composites impossibles à recycler posés sur des tonnes de béton préfabriqué qui défigurent la nature…

 

opa1.jpg

 

Opa, Maman, Anne-Marie et moi. Au fond, à côté de la maison, le fameux poulailler

 

Les jours, les semaines et les mois défilaient ainsi, au rythme des saisons et des occupations des uns et des autres.

Certains dimanches, nous avions droit à la visite de l’oncle Philippe, le frère aîné de papa. Ce dernier habitait avec sa famille à quelques kilomètres du village, en Allemagne, plus précisément à Ottenhausen, et, lorsque la météo le permettait, il traversait la forêt et venait nous rendre visite.

A ce propos, j’aimerais ici vous faire part d’une petite anecdote qui rejoint le récit de notre amie Danielle « Le tango d’amour des frontaliers »

Lorsque, vers 1930, l’oncle Philippe décida de convoler en justes noces avec sa future épouse Sophie originaire de la Sarre, il prit la décision de s’établir dans la localité de sa bien-aimée et décida d’opter pour la nationalité allemande car il était persuadé que le reste de sa vie se déroulerait ensuite en Allemagne.

Il ignorait bien sûr à ce moment-là, qu’un jour, un fou furieux prendrait le pouvoir et entraînerait le monde dans une guerre meurtrière qui allait faire des millions de victimes…

En 1939 il fût donc enrôlé dans l’armée allemande (la Wehrmacht) et, comble de l’absurdité, se retrouva de ce fait en guerre contre son propre frère (mon père) qui avait été enrôlé dans l’armée française… Pour peu, ils auraient pu se retrouver face à face, munis chacun d’un fusil avec ordre de protéger quoi qu'il arrive leurs « patries » respectives…

Ce ne fût fort heureusement pas le cas, mais la bêtise et la folie de certains des dirigeants du monde n’ayant pas de limites, mon père fût enrôlé de force quelques années plus tard également dans l’armée allemande et se retrouva cette fois du côté de son frère dans la même « Wehrmacht ». Toutefois, un nouveau retournement de situation en mai 1944 fit que Papa réussit, avec l’aide de deux autres « Malgré-nous », à se faire capturer, cette fois par l’armée américaine, puis à rejoindre de nouveau l’armée française, cette fois-ci en Algérie, et plus exactement à Tlemcen

Mais refermons ici cette parenthèse et passons aux souvenirs « sucrés » qui ont marqué notre enfance.

Tous ces bonbons et autres confiseries étaient bien souvent des récompenses à l’origine d’inoubliables moments de plaisir et de partage.

 

lutti.jpg

 

La confiserie la plus connue était certainement le Carambar, une marque commerciale de la société Delespaul créé en 1954 à Marcq-en-Barœul dans le Nord à la suite, dit-on, d'une erreur durant le processus de fabrication…

Cette confiserie est encore aujourd'hui déclinée en nombreuses variantes aux arômes artificiels de fruits, de nougat ou de cola, puis en variétés aux goûts artificiels très marqués comme l’Atomic cactus. Il en existe même une variété à deux goûts appelé Bigou.

La confiserie originale est réputée très dure et collante, et, chaque année environ un milliard d'unités de ces confiseries sont encore consommées.

 

  

Et puis il y avait les Roudoudous… Peut-être les appeliez-vous autrement, mais ces petits bonbons au sirop coulés dans de véritables petites coquilles ont ravi de nombreux enfants. Au village on les achetait à l’épicerie du père Rennolet.

Ces délicieux petits bonbons se dégustaient en léchant directement l'intérieur de la coquille. Aujourd'hui, on les trouve toujours, mais les coquilles sont maintenant en plastiques.

Je me souviens également du fameux Mistral gagnant (chanté plus tard par Renaud) qui était un bonbon en poudre se présentant dans un étui en pain azyme contenant une poudre sucrée, parfumée et pétillante sur la langue.

On y insérait une «paille» en réglisse destinée à l'aspirer. Certains de ces sachets portant à l'intérieur le mot « gagnant »permettaient d'en avoir un autre gratuitement en échange de l'emballage vide.

Et c'est en 1958 que la marque Kréma lança le Chewing-gum Malabar, un énorme bloc de pâte à mâcher rose qui fit rapidement concurrence au traditionnel Chewing-gum gagnant...

On pourrait longuement parler également des bâtons de réglisse à mâcher, des tendres caramels Lutti et Becco, des tubes de poudre de coco, des savoureuses souris en chocolat et des rouleaux de réglisse sertis au centre d’un bonbon brillant en forme de perle colorée…

Savourer un bonbon, sentir une odeur puis retomber en enfance…

Incroyable mémoire olfactive, qui donne à nos sens une facette toute particulière liée à notre histoire profonde et que l’on n’arrive pas toujours à décrire...

Et soudain, tout devient passerelle vers nos souvenirs les plus enfouis... 

 

Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices,
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

(Alphonse de Lamartine)

 

rue marronierscomp.jpg

 

La rue Victor Hugo en 1970. On reconnait l'escalier qui permettait d'accéder à la rue des marronniers (en surplomb) ainsi que l'enseigne de la Boulangerie Bastian (Photo A. Massfelder)

 

Tous les récits de la série "Schoeneck, le beau coin" : 

(1) Présentation 

(2) 5 Fruits & légumes 

(3) Alléluia ! Il marche et il parle... 

(4) Je vais ’recevoir’ une petite sœur 

(5) A la découverte du monde 

(6) Opa Adolphe - Mon premier vélo 

(7) Être ou ne pas être... 

(8) Bientôt la rentrée ! 

(9) Premier jour de classe 

(10) Independence day 

(11) La pâte à modeler 

(12) Vive les vacances ! 

(13) Billes, Roudoudous et Carambars

 

https://static.blog4ever.com/2016/02/814449/artfichier_814449_8769488_202010011320432.jpg

  

https://static.blog4ever.com/2016/02/814449/artfichier_814449_6144227_201609122020507.gif

 

Ces pages devraient également vous intéresser :

 

Extraits de l'ouvrage "Les couleurs du passé" Tome 2 dans Clément Keller - Récits 

La Ferme de Schoeneck années 50-60 

Les récits envoyés par nos ami(e)s dans Nos ami(e)s racontent... 

Initiatives citoyennes 

Les catastrophes minières dans le bassin houiller lorrain 

Ecole primaire de Schoeneck 

La Boutique en ligne Nostalgia dans Humour - TV 

Expressions en Platt 

Des plus récentes au plus anciennes... dans Dernières mises à jour 

Bienvenue dans le livre d'or Nostalgia ! 

Anthologie, un voyage musical dans le temps dans Anthologie-Blues du charbon 

La Lorraine et le Platt dans Menu culture régionale 

Clément Keller : sous le signe du poisson 

Clément Keller : Schoeneck, le beau coin (11) 

Schoeneck de A à Z (Cliquez sur la rubrique choisie) dans Schoeneck de A à Z 

La Halte Schoeneck et la cité du Bruch à Forbach 

Blek le Roc - Miki dans Blek le roc - Miki 

Em Clémau Sei Footzegge 

Souvenirs du bassin houiller... dans Menu général 

Schoeneck autrefois... 

Que les moins de 20 ans... dans Je vous parle d'un temps...

 

Les derniers commentaires de nos visiteurs : 

 


17/07/2024
258 Poster un commentaire

Wolfgang Thielen : Le café de la frontière

wolfvaluta2.jpg

 

 

Wolfgang THIELEN – bio

Né en 1946 en Gersweiler (Sarre), à un jet de pierre de la Moselle, Wolfgang Thielen a passé la frontière à l’âge de 5 ans. Il a grandi dans une famille de mineurs au milieu d’immigrés de tous horizons travaillant dans les Houillères de Lorraine. D’abord dans la cité de baraques provisoires de la Halte de Schœneck, puis dans les nouvelles barres de Behren. Entré dans la vie professionnelle dès l’âge de 18 ans, il a mis à profit son atout majeur : le bilinguisme. Après un premier poste d’employé à Sarrebruck, il est entré au Républicain Lorrain à Metz en 1965 comme journaliste pour l’édition allemande France Journal. En 1972, il quitta le siège messin pour l’Est mosellan, la région frontalière. Ses affectations successives dans les agences de Forbach, Sarreguemines et Saint-Avold se sont accompagnées de nouvelles responsabilités, passant de rédacteur à chef d’agence puis chef des éditions de Moselle-Est.  À sa retraite en 2006, après 41 années de journalisme professionnel, il a continué à collaborer au Républicain Lorrain, portant son regard aiguisé sur l’actualité au-delà de la frontière, son sujet de prédilection.

 

Résumé :

Dans les années d’après-guerre, la bataille du charbon attire à la frontière de la Moselle, redevenue française, des populations antagonistes qui n’auraient jamais dû se rencontrer.

Voilà le réfugié polonais Waldeck face à l’immigré sicilien Luigi, deux jeunes paysans arrachés à leur terre, voisins forcés qui se haïssent. Ou encore Frida, l’Allemande, veuve d’un soldat de la Wehrmacht, confrontée à Eugène, le Lorrain, père inconsolable d’un « malgré-nous » disparu en Russie.

En dépit de ses dangers permanents, la mine avec ses avantages sociaux réunit ces ennemis d’hier que tout sépare jusqu’à la langue. Ici seule l’Administration parle le français et creuse davantage le fossé dans un monde hostile aux gens venus d’ailleurs.

Ces étrangers découvrent avec surprise de nouvelles cités-dortoirs, bâties dans l’urgence. D’abord un baraquement insalubre au pied du puits Simon à Forbach puis les nouveaux grands ensembles sans âme de Behren.  

Mi-fiction, mi-réalité, Le café de la Frontière entraîne le lecteur dans le sillage de deux familles d’expatriés venues chercher un nouvel eldorado dans la poussière du charbon lorrain.

 

livrecafe2.jpg
  

→ L'ouvrage est également disponible au Cora Forbach, Cora Saint-Avold, Leclerc Creutzwald et à la Librairie Confluence à Sarreguemines.

 

Ces pages devraient également vous intéresser :

Extraits de l'ouvrage "Les couleurs du passé" Tome 2 dans Clément Keller - Récits

La Ferme de Schoeneck années 50-60

Les récits envoyés par nos ami(e)s dans Nos ami(e)s racontent...

Initiatives citoyennes

Les catastrophes minières dans le bassin houiller lorrain

Ecole primaire de Schoeneck

La Boutique en ligne Nostalgia dans Humour - TV

Expressions en Platt

Des plus récentes au plus anciennes... dans Dernières mises à jour

Bienvenue dans le livre d'or Nostalgia !

Anthologie, un voyage musical dans le temps dans Anthologie-Blues du charbon

La Lorraine et le Platt dans Menu culture régionale

Clément Keller : sous le signe du poisson

Clément Keller : Schoeneck, le beau coin (11)

Schoeneck de A à Z (Cliquez sur la rubrique choisie) dans Schoeneck de A à Z

La Halte Schoeneck et la cité du Bruch à Forbach

Blek le Roc - Miki dans Blek le roc - Miki

Em Clémau Sei Footzegge

Souvenirs du bassin houiller... dans Menu général

Schoeneck autrefois...

Que les moins de 20 ans... dans Je vous parle d'un temps... 

 

Les derniers commentaires de nos visiteurs : 

 


17/07/2024
23 Poster un commentaire

L'an 2000 vu par Science et Vie en 1955

Science & Vie, avril 1955

Les russes et les anglais décrivent l’an 2000. 

2 grandes nations viennent de manifester ensemble par une curieuse coïncidence, leur intérêt pour les problèmes de la vie en l’an 2000.

En URSS la revue Ogoniok a commencé l'année 1955 par une collection d'interviews des plus grands savants soviétiques.

En Angleterre la Royal society of Arts a organisé un concours public soumis à un jury de 26 spécialistes connus. Le professeur anglais Low a publié par ailleurs une série d'articles sur la ménagère en 1995. Les 2 nations on décrit notre vie future selon leur tempérament et leur imagination :

Les Russes avec enthousiasme, les Britanniques avec le sens des réalités pratiques.

Le gagnant du concours anglais est un navigateur, le Wing-Commander T.R. Cave Browne. Il a présenté un projet de circulation dans une cité géante de l'avenir.

Selon lui, tout se passera sur les toits. Ceux-ci seront transformés en chaussée que longeront de chaque côté des trottoirs ressemblant à d’immenses balcons. Les villes seront construites en building carrés reliés par des ponts et l’air sera pur.

L’an 2000, vivant sur une industrie colossale, on pouvait craindre que fumées et déchets de toutes sortes ne polluent l'atmosphère.

L’ingénieur russe Dolopolov prévoit le remède. La poussière de charbon n’a pas le temps de brûler dans les foyers des cheminées d'usine. Emportée par les gaz elle s'échappe à l'air libre. Jusqu'à 40 % du combustible sont ainsi perdu.

En effet, autour de chaque particule de charbon se forme une pellicule de gaz qui ne laisse pas passer l'oxygène et empêche la combustion. Il faut donc éliminer toutes ces pellicules pour qu’à l’instant même brûlent toutes les scories. Un son inaudible, un ultrason y parviendra.

Une sirène hurlera sans bruit dans le foyer faisant vibrer l’air, mettant en mouvement les poussières de charbon qui se heurteront et perdront leur pellicule. Ainsi bénéficiant d’un air meilleur, les habitants des Villes-Jardins de l'an 2000 auront des mines de campagnards.

Pour le savant russe Victor Trapezniko, les usines seront dirigées à distance et fermées à clef. Un poste central dans chaque région réglera toutes les entreprises.

De temps en temps apparaîtront 2 ou 3 spécialistes chargés de la surveillance ou de la réparation d'un atelier. Tout incident s’inscrira sur un tableau lumineux du poste central.

Le réparateur prendra son outillage, montera dans un hélicoptère, et atterrira quelques minutes plus tard dans la cour de l'usine et gagnera l'atelier indiqué.

Dans  cette société ‘Presse-Bouton’ que deviendra l’être humain ? 

Quel sera l’homme de l’an 2000 ?

 

avril1955.jpg

 

Les savants russes se montrent optimistes à son sujet.

Souhaiter un "Joyeux centenaire" deviendra une habitude, écrit Klossowski, le correspondant de l'Académie des Sciences Sociales de l’URSS. Il est prouvé que la durée naturelle de la vie humaine doit atteindre 120 à 150 ans et la science peut, dans l’avenir, retrouver ce cycle naturel. Pour cela il faut permettre aux enfants de grandir sans maladies.

Celui qui n'a pas été malade pendant ses 10 premières années acquiert une résistance supérieure pour le restant de sa vie. En effet durant l’enfance, se développent tous les organes. Les grands hémisphères du cerveau et le réseau serré des capillaires qui alimentent les cellules nerveuse se forment définitivement où connaissent la période la plus importante de leur croissance. Toute maladie, même la plus bénigne, ralentit cette évolution.

Le cerveau est alimenté de plus en plus mal, la mémoire s'affaiblit, les connexions nerveuses sont perturbées.

En 2000, la science aura mis au point la préparation biologique ayant pour effet de stimuler l'activité des capillaires, de prolonger leur croissance.

La greffe des glandes vitales sera possible ainsi que le rajeunissement.

Un centenaire pourra être père et, dans les rue de Moscou on ne verra ni tempes blanches, ni crânes chauves.

Les Anglo-Saxons se montrent d'un enthousiasme plus modéré. Les correspondants de la Royal Society of Arts prévoient simplement une amélioration des techniques biologiques et médicale. Tous les virus seront identifiés, la radiothérapie sera la base de tous les traitements. La médecine aura enfin reconnu que maladies physiques et mentales sont intimement liées et doivent être traitées ensemble.

En l’an 2000, le "Home" atteindra son point de perfection. Rayons cosmiques et énergie solaire fourniront chaleur et lumière. Plus de lampes, mais des murs fluorescents.

Voici comment le professeur Low imagine la cuisine de l'avenir :

La pièce maîtresse en est un fourneau électronique. Un bifteck placé sur le grill est automatiquement retourné et cuit en 1 minute.

Les placards se relèvent et s’abaissent automatiquement. Au plafond, un champignon aspire toute la poussière, il n'est pas nécessaire de balayer plus de 2 fois par an.

La corvée quotidienne de la vaisselle n’existe plus, les couverts sont en matière plastique, et on les jette après chaque repas.

Le 3ème millénaire verra d'ailleurs le triomphe des matières plastiques et synthétique.

Les Russes ont prévu par exemple une fibre destiné à détrôner la laine, son nom est même fixé : Poliacrilonitrilnoié, sorte de viscose perfectionnée.

Le costume lui-même évoluera. Les femmes, que l’absence de travail domestique laissera libre de se livrer aux mêmes travaux que les hommes auront tendance à imiter le comportement et les vêtements masculins.

Les hommes, au contraire, ayant plus de loisirs, retrouveront le sens de la coquetterie, le goût des couleurs vives et des parfums. Quant aux enfants, un correspondant anglais imagine pour eux, un système d'éducation à base de jeux et de sport, l'enseignement proprement dit s'effectuant grâce à l’hypnose. Dormir en classe est de nos jours l'apanage des cancres, en l’an 2000 ce sera celui des bons élèves.

L'alimentation est toutefois un problème qui préoccupe ces modernes Jules Verne car, dans quelques dizaines d'années, la population mondiale, si son rythme actuel d’accroissement se maintient, attendra 4 milliards d'habitants.

Il y a déjà 59,5 % de sous-alimentés, et l’état actuel des sciences agronomiques ne permet pas d'affirmer que les besoins présents et futurs seront satisfaits. Manger pour vivre et non vivre pour manger sera donc plus que jamais un impératif pour les générations à venir.

Les correspondants de la Royal Society of Arts ont suggéré différentes solutions.

Les unes sont expérimentées ou envisagées dès maintenant comme la culture intensive de certaines algues marines, la récolte du plancton ou la reproduction d'aliments synthétique. Ainsi F.R. East, ancien membre du National Coal Board affirme qu’en l’an 2000, 20 usines seront suffisantes pour assurer la nourriture de toute la Grande-Bretagne.

Dans 50 ans on produira synthétiquement des vitamines, du sucre, de l'amidon.

Le développement de l'énergie atomique électrique permettra d'installer de gigantesque usine de la nourriture synthétique : le Syn-Food et la côtelette de l'homme primitif sera définitivement reléguée au rang de souvenir  .

La famine, pour M.B. Evdy, praticien de Withington, sera vaincue par la production microbiologique.

Diverses méthodes utilisant l’hydrogène comme source d'énergie, permettront à l’aide de micro-organisme l’obtention d'un produit nutritif, un lait biologique riche en protéines, en graisses, en hydrates de carbone et en vitamines capable de nourrir hommes et animaux. M.B. Evedy imagine même le plan de la future usine alimentaire. Tandis qu’à l’intérieur du monstre mécanique, semblable à une cloche, fonctionneront de gigantesques appareils à électrolyse, que des laboratoires géants distilleront la houille d’où seront tirés les principes élémentaires qui se combineront avec les micro-organismes, au sommet de l'usine seront parquées des truies.

Celles-ci  seront nées par parthénogenèse. Il aura suffi pour cela que leur mère ait absorbé un dérivé de Colchicine.

Nourries de lait biologique, elles auront atteint au bout d’un mois un degré d'engraissement suffisant pour être abattues et fournir un complément de viande aux produits synthétiques. Un tel programme rend inutile la poursuite des méthodes de culture traditionnelle. F.R. East affirme que 40.000 ouvriers suffiront pour assurer la marche des usines de Syn-Food.

Pour les savants soviétiques, l’ère de l'alimentation synthétique n'est pas aussi urgente, on peut encore perfectionner les procédés actuels d’agriculture et il reste de vastes étendues à fertiliser. Sakharov, candidat ès Sciences Agricole décrit ainsi la fin des désert de sable noir les Karakoum :

Une énorme machine s’ébranle sur les rives du lac Oungouz.

Elle rappelle à la fois un excavateur géant et une immense installation de pluie artificielle. Le corps, les chenilles et la longue flèche sont reliées à l’excavateur, la gigantesque pomme d'arrosoir au bout de la flèche servira à générer la pluie artificielle.

La Flèche tourne lentement sur elle-même et, comme un pulvérisateur, répand sur le sable un liquide sombre. Ensuite, plusieurs Bulldozers aplanissent les dunes.

Une machine combinée à planter les arbres introduit dans le sol des graines de pin parasol. Tout ce groupe de machine avance lentement, laissant derrière lui me surface plate et brillante. Le liquide se fige sur le sol et forme une écorce qui arrête pour toujours les sables impétueux.

La science Mitchourienne aura bouleversé les idées courantes sur les limites géographiques des plantes : on récoltera des cerises à Léningrad, du raisin à Moscou des tomates à Arkangeslk.

Ce que l’on considérait comme des récoltes record seront en l’an 2000 des rendements courants. L'humanité atteindra enfin l’heure de l'abondance, et, I. Rakitine, Docteur ès Sciences Biologiques, annonce 3 récoltes par an à partir du siècle prochain.

Les centrales électriques géantes de la Volga fourniront en abondance l'énergie électrique. Celles-ci répandront des torrents d’électricité sur le sol des serres et des orangeries.

Par une soirée d'hiver, sous la neige, aux portes de Moscou, on apercevra des trouées de lumière, ce seront les serres dans lesquelles on multipliera les récoltes par l'usage scientifique de la lumière.

Des substances stimulantes se répandront sous forme de gaz et des préparations chimiques permettront d’intervenir dans la vie des plantes, de les diriger, d’intensifier leur croissance.

A l'aide du microscope électronique et  de substances radioactives, les savants auront démontés tous les mécanismes de l'activité vitale des végétaux. En utilisant la méthode des atomes marqués de Timiriazev, la science aura découvert la substance élémentaire qui se forme dans les feuilles de la plante sous l'action du rayon solaire.

L’homme sera maître du plus précieux secret de la nature : la photosynthèse.

Devant ce ‘meilleur des mondes anglo-soviétique, on peut parler d'utopie et arguer que le progrès scientifique n’est pas nécessairement soumis à une progression constante.

Il reste comme un fait significatif qu’à une époque où deux mondes s'affrontent et se menacent réciproquement d’extermination, ni orientaux, ni occidentaux ne voient le siècle prochain comme devant marquer un progrès dans les moyens de destruction que détient l'homme. Un des candidats au concours organisé par la Royal Society of Arts va même jusqu’à prévoir qu’en l’an 2000 sera découvert un procédé capable d'empêcher à distance la fission atomique. Il est regrettable qu'ils n'en précise pas le fonctionnement… Jacques Wolf

 

Bonus : des vidéos de l'INA qui prédisent l'avenir :

 


 

(1) On a demandé en 1962 à des enfants d'imaginer l'an 2000

 


 

(2) Les prédictions les plus réalistes

 

Ces pages devraient également vous intéresser :

 

Extraits de l'ouvrage "Les couleurs du passé" Tome 2 dans Clément Keller - Récits

La Ferme de Schoeneck années 50-60

Les récits envoyés par nos ami(e)s dans Nos ami(e)s racontent...

Initiatives citoyennes

Les catastrophes minières dans le bassin houiller lorrain

Ecole primaire de Schoeneck

La Boutique en ligne Nostalgia dans Humour - TV

Expressions en Platt

Des plus récentes au plus anciennes... dans Dernières mises à jour

Bienvenue dans le livre d'or Nostalgia !

Anthologie, un voyage musical dans le temps dans Anthologie-Blues du charbon

La Lorraine et le Platt dans Menu culture régionale

Clément Keller : sous le signe du poisson

Clément Keller : Schoeneck, le beau coin (11)

Schoeneck de A à Z (Cliquez sur la rubrique choisie) dans Schoeneck de A à Z

La Halte Schoeneck et la cité du Bruch à Forbach

Blek le Roc - Miki dans Blek le roc - Miki

Em Clémau Sei Footzegge

Souvenirs du bassin houiller... dans Menu général

Schoeneck autrefois...

Que les moins de 20 ans... dans Je vous parle d'un temps...

 

Les derniers commentaires de nos visiteurs :

 


17/07/2024
87 Poster un commentaire

Que les moins de 20 ans...

Si nous, les enfants des années 50-60 regardons en arrière, cela peut paraître incroyable que nous ayons réussi à vivre si longtemps.

En effet, lorsque nous étions enfants, nous nous promenions en auto sans ceinture de sécurité ni Airbag et les rares voitures de l’époque n’avaient bien entendu ni ABS ni direction assistée et encore moins l’EPS...

Nous vivions dans des maisons ou des baraques en bois dont les murs étaient peints avec des peintures au plomb. Les WC étaient souvent situés à l’extérieur et l’eau chaude venait d’une bouilloire posée sur la cuisinière à charbon. Il faisait très froid en hiver, beaucoup trop chaud en été mais, faute de mieux, on s’en accommodait.

Il n'y avait pas de bouchon de sécurité sur les bouteilles d’eau de Javel, d’alcool à brûler ou les boites contenant des produits ménagers. Il n’y avait aucune mise en garde avec des photos morbides sur les paquets de cigarettes et, lorsque nous partions faire une balade sur nos bicyclettes bricolées à partir de pièces de récupération et que nous foncions dans les descentes sans trop nous soucier si nous avions des freins, nous n’étions pas équipés de casques de protection réglables à nos tours de tête. Ce n’est qu’après quelques sorties de routes et quelques écorchures sans gravité qu’on essayait de solutionner l’éventuel problème de freinage…

Lorsque la soif nous tenaillait, on buvait de l'eau au seul robinet de la cuisine.

Ce dernier était bien souvent relié à des canalisations en plomb et, en été, on étanchait notre soif en collant notre bouche directement au tuyau d’arrosage du jardin. Lorsque nous partions faire un pique nique dans les champs ou à la lisière de la forêt, toute la bande de copains se désaltérait au même goulot de bouteille d’eau parfumée au sirop de grenadine ou de menthe et cela ne nous a jamais rendus malades.

Le médecin n’était consulté qu’à partir du moment où les remèdes de grand-mère n’avaient plus d’efficacité. Un mal de gorge se soignait avec du citron et du miel, une toux était calmée grâce à une décoction  d’oignons (ou d’onions pour coller à l’air du temps !) caramélisés dans du sucre et les cataplasmes et frictions faisaient souvent merveille…

Les antibiotiques, distribués à doses massives aujourd’hui, nous étaient totalement inconnus. Les traitements à base de médicaments se limitaient dans la plupart des cas (rage de dent par exemple) à un cachet d’Aspro, dont toutes les familles avaient une boîte au fond d’un tiroir. Le flacon de mercurochrome n’était jamais loin, il servait à traiter les plaies et écorchures dues aux chutes ou aux blessures infligées lors des batailles dans les bois.

Quant à la rougeole et autres maladies éruptives, le calme dans la pénombre d’une chambre aux volets fermés résolvait le problème en quelques jours. N’en déplaise à certains, notre génération n’a, ni fait la fortune des médecins, ni creusé le déficit de la sécurité sociale…

Le jeudi on quittait la maison tôt le matin et on revenait souvent à la tombée de la nuit lorsque les rares lampadaires de la rue commençaient à s’allumer. Nous n’avions pas de ‘Smart phone’ pour garder le contact avec le reste du monde. Si nos parents avaient besoin de nous, ils savaient où nous trouver. En général nous étions au fond des bois où nous jouions à la guerre équipés d’arcs, de flèches, de lance-pierres et de pistolets à bouchons. Aucun d’entre nous n’a pour autant sombré dans la grande délinquance ou le terrorisme et personne n’a été traumatisé à vie...

 

jeux.jpg


Bien sûr, nos jeux étaient parfois dangereux et nous nous faisions parfois mal.

Il y eût des coupures dues aux canifs et aux poignards, des hématomes dus aux cailloux tirés par les lance-pierres, il y eut des accidents causés par les pointes des flèches faites de clous rouillés et parfois même des os brisés. On se battait entre nous pour faire ‘comme dans les bouquins’ mais nous apprenions également à nous respecter, même quand nous n’avions pas la même culture ou la même religion.

On mangeait des gâteaux, du chocolat, des Carambars qui collaient aux dents, du pain, du beurre, de la saucisse, du gras et du sucré et pourtant, peu d’entre-nous étaient obèses ou mal nourris.

Nous mangions des têtes de nègres sans avoir peur d’être accusés de racisme et aucun spot publicitaire nous culpabilisait si nous ne respections pas la règle des 5 fruits et légumes par jour… Tout cela n’avait pas encore été ‘inventé’ et nous vivions au fil des saisons avec ce que notre poulailler et notre potager pouvaient nous offrir au quotidien… 

Nos jeux se déroulaient presque toujours à l’extérieur car nous ne possédions ni XBox, ni Play Station, ni MP3 ou iPod.

Bien souvent, nos parents n’avaient pas les moyens d’acheter un banal poste de télévision et  personne n’aurait imaginé qu’un jour on utiliserait des ordinateurs ou des tablettes tactiles… Par contre, nous avions des amis.

Peut-être moins que sur Facebook de nos jours, mais de ceux sur lesquels on pouvait compter. Si on avait besoin de les voir, tout ce qu'on avait à faire, c'était de sortir et d’aller frapper à leur porte pour leur parler, leur proposer une partie de billes ou échanger les bandes dessinées avec lesquelles nous apprenions à lire. L’amitié n’était pas virtuelle, elle était réelle et palpable.

Faute de moyens, nous avons inventé nos jeux et nos jouets. Chaque bâton, chaque bout de ficelle, chaque boite de conserve, chaque morceau d’écorce ou reste de carton d’emballage devenait matière première pour réaliser ce que nous n’avions pas.

Ce ‘manque’ ne nous a jamais empêchés d’être heureux et de profiter pleinement de chaque jour car nous étions bien trop occupés pour connaître l’ennui...

A l’école, lorsque certains de nos amis, un peu moins doués pour les études, rataient leur année scolaire, ce n’était pas un psychodrame. Ils redoublaient tout simplement la classe et, l’année d’après, tout rentrait dans l’ordre. L’éducation nationale n’avait nul besoin de tirer le niveau général vers le bas en simplifiant l’orthographe.

Cela ne nous a jamais traumatisé d’écrire nénuphar ou photographe avec PH au lieu d’un simple F…

Nous savions également que nous étions responsables de nos actes. Il ne nous serait pas venu à l’idée de demander à nos parents de nous ‘couvrir’ lorsque nous faisions une quelconque bêtise. Nous en supportions les conséquences car nos parents étaient toujours du coté de l’instituteur ou de l’autorité. Quelle idée effrayante de nos jours de devoir prendre ses responsabilités et de tirer les conséquences de ses actes !

Et pourtant, cette génération d’anciens des baraques et des cités ouvrières a formé des techniciens, des inventeurs, des médecins, des chercheurs, des penseurs, des écrivains et des philosophes. Grâce à eux, nous avons réussi à explorer l’espace, découvert de nouveau médicaments, inventé les ordinateurs et la photo numérique, connecté le monde à travers Internet, bref, mis la technologie et la connaissance au service de l’être humain pour lui faciliter la vie et lui offrir encore plus de bien-être...

Bien sûr, il y eût des ratés et des échecs, mais nous nous en sommes toujours relevés et nous avons toujours gardé la tête haute.

Nous savions d’où nous venions et nous en étions fiers. Lorsqu’on est tout au bas de l’échelle, il y a beaucoup plus de barreaux à gravir pour arriver à la même hauteur que les autres. Nous les avons gravis un à un, patiemment, prudemment mais avec obstination.

Tous ne sont pas arrivés au sommet mais aucun n’est resté au bas de l’échelle.

Chacun d’entre nous a trouvé sa place et aujourd’hui nous pouvons être fiers du chemin parcouru et de tout ce que nous avons fait, nous les gamins des années 50-60. C. Keller. Inspiré et adapté d'un texte anonyme du Net

 

Librement adapté d'une lettre circulant sur la toile : 

Chair Madhamme Naja Valo Bellequassèm

Naja, vous perméter que je vous appel Najat, in ? Je suis trait comptant. Je suis d’accort à sans pour sans avec la raiforme de ’lortograf. Enfaim kelk1 qui nous a comprix.

Je nan pouvez plus du prof de fransé qui nous parle toujour de Cornaye, hauteur qui est deja maure. Moi qui narive pas a terminet le dairnié Mussau !

lle paré que vou zavez soustenu la téaurie du janre. Cé koi sa ?  Abiyer les garsons en fie ? Vous dépassé lé baurnes. Mai vous avez rézon. Les maux son trot conpliké. Tous ses axan nainportou, c’été une turi. 2puis la maternaile, lai dictez son mont cochemarre. Heureuseumand que les naute ont tété suprimais.

Avent, j’avez des bultains grav. Vous avé changer toussat. An plusse, sur Kanal vous aitié vrémant janty avaique un barebu. Par pitiez, ne féte pas come votre colaig KristiannTobiraz, ne kiter pas le gouvairnemans. J’éme bocou votre sout-rire. Dézormai, il é klair mais journez. J’avous, y a des foies ou ke je saiche les colles. Ne le raipété pas a mamère.  Aile manpaicheray deux regardé Ze Voyss. Sept un secré antre nous, Vou zaite la méyeure minist.

Mairsi de nou zanlevez cé trés d’unians qui son tinutil. Jé une favoeur a vou deuxmandé, mintenand jeu voudré fer un staje dans veau burau ru de Grrrnell. Vou savet, grasse avou, jeu vé bientaut avoir mon back lé doua danlné. Cémer wei oeuf. Sasera un trait bo kado pour mai 23 zan.

Je vou quiffe.

 

Voila pourquoi nos arrière grands-parents étaient heureux !

Pourquoi nos arrière-grands-parents se souviennent-ils autant de leur jeunesse ? Je suis même surpris qu'ils se souviennent de quoi que ce soit, d'ailleurs, avec ce qu’ils ingurgitaient ! 

 

Un flacon d'Héroïne Bayer's

Entre les années 1890 et 1910 de l'héroïne était vendue comme substitut à la morphine avec comme argument qu'elle ne causait pas de dépendance... Elle a été aussi utilisée pour traiter les enfants souffrant de fortes toux.

heroine bayer's2.jpg

Qui veut du vin de Coca ?

Le vin «Coca Wine» a été l'une des nombreuses variétés de vin à la cocaïne sur le marché. On disait à l'époque que ce vin rendait heureux et qu'il aurait été efficace comme traitement médicinal.

 

vin de coca3.jpg

 

 

Mariani Wine

Mariani wine (1875) était la marque de vin de coca la plus populaire de cette époque. Le pape Léon XIII avait l'habitude de toujours en transporter une petite flacon sur lui. Il a même récompensé le fabricant d'une médaille d'or du  Vatican.

 

vin mariani2.jpg

 

Maltine

Fabriqué par Maltine Manufacturing Company of New York. On suggérait que vous deviez en boire un plein verre après chaque repas et que les enfants ne devaient en prendre qu'un demi-verre.

 

maltine2.jpg

 

Le poids de la publicité :

Un article promotionnel distribué par C.F. Boehringer & Soehne Mannheim, Allemagne.  Ils étaient fiers d'être le plus grand producteur de produits contenant de la quinine et de la cocaïne.

 

pub opium2.jpg

 

L'Opium pour soulager l'asthme :

À une teneur de 40% en alcool plus 3 grammes d'opium par comprimé, ça ne guérissait pas vraiment, mais on s'en foutait un peu...

 

opium pour asthme2.jpg

 

Cocaïne en comprimés (1900)

Tous les acteurs de théâtre, chanteurs, professeurs et prédicateurs ou curés se devaient d'en consommer pour offrir une performance maximale. Le remède était parfait pour adoucir la voix... Certains politiciens d'aujourd'hui continueraient-ils à en prendre ?

 

cocaine comprime2.jpg

 

Gouttes de Cocaïne pour maux de dents

Très populaire pour les enfants en 1885. Non seulement elles soulageait la douleur, mais rendaient également les enfants très joyeux !

 

cocaine dents2.jpg

 

Opium pour les nouveaux-nés

Je suis convaincu que ça devait les faire dormir très profondément (pas seulement à cause de l'opium, mais aussi des 46% d'alcool) !

Pas surprenant qu'on dise de cette époque que c'était le bon temps, du berceau à la tombe ... En réalité, tout le monde était stone !

 

opium nouveau né2.jpg

 

Le Radium : la poule aux œufs d’or des années 1900

La ‘radioactivité’ est une trouvaille de Marie Curie. Durant ses recherches elle comprend que les rayonnements émis par la pechblende ne proviennent pas que de l’uranium et que beaucoup d’autres éléments produisent naturellement des rayons, de manière plus ou moins intense.

C’est en enquêtant sur la source de ce rayonnement que le couple Pierre et Marie Curie découvrent deux éléments particulièrement radioactifs le polonium et le radium.

La découverte du radium et de ses propriétés (curatives, énergétiques, phosphorescentes…) a suscité durant l’entre-deux-guerres un engouement sans précédent. Le radium devient le symbole d’un avenir moderne et prometteur.
La médecine, la cosmétique, la littérature ou le cinéma s’en emparent et le radium fait son apparition dans de nombreux objets du quotidien qui en vantent les mérites. Durant ces années folles du radium, on baigne dans la radioactivité et on en consomme à tout va.

Les « fontaines à radium » vous permettent d’agrémenter vos bains de radium, certaines eaux minérales mettent en avant leur radioactivité censée garantir une bonne santé et promettent même la jeunesse éternelle ! Il fut un temps où l'on enveloppait les bébés dans de la layette enrichie au radium pour qu'ils aient bien chaud et leurs mères s'enduisaient le visage de crèmes de beauté «irradiantes» en buvant à la paille des sodas atomiques… Tout au long des années vingt, les médecins rédigeront à la chaîne des ordonnances de radium pour l'arthrite, la goutte, l'hypertension, la sciatique, le lumbago et le diabète. Une société new-yorkaise productrice d'eau minérale au radium prétendait même qu'elle comptait cent cinquante mille clients...

Ouf, on l’a échappé belle !

 

  

 Et pour finir quelques vidéos représentatives des années 60 :

 

 

 

 

https://static.blog4ever.com/2016/02/814449/artfichier_814449_5567663_201603242405115.gif

Ces pages devraient également vous intéresser : 

 

Extraits de l'ouvrage "Les couleurs du passé" Tome 2 dans Clément Keller - Récits 

La Ferme de Schoeneck années 50-60 

Les récits envoyés par nos ami(e)s dans Nos ami(e)s racontent... 

Initiatives citoyennes 

Les catastrophes minières dans le bassin houiller lorrain 

Ecole primaire de Schoeneck 

La Boutique en ligne Nostalgia dans Humour - TV 

Expressions en Platt 

Des plus récentes au plus anciennes... dans Dernières mises à jour 

Bienvenue dans le livre d'or Nostalgia ! 

Anthologie, un voyage musical dans le temps dans Anthologie-Blues du charbon 

La Lorraine et le Platt dans Menu culture régionale 

Clément Keller : sous le signe du poisson 

Clément Keller : Schoeneck, le beau coin (11) 

Schoeneck de A à Z (Cliquez sur la rubrique choisie) dans Schoeneck de A à Z 

La Halte Schoeneck et la cité du Bruch à Forbach 

Blek le Roc - Miki dans Blek le roc - Miki 

Em Clémau Sei Footzegge

 Souvenirs du bassin houiller... dans Menu général 

Schoeneck autrefois... 

Que les moins de 20 ans... dans Je vous parle d'un temps...  

 

Les derniers commentaires de nos visiteurs : 

 


06/07/2024
263 Poster un commentaire


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser