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A compter de la fin de la guerre, en 1945 et jusqu’en 1947, environ 7.500.000 personnes déplacées par les allemands furent rapatriées (source UNRRA). Environ 1.000.000 de ces réfugiés (600.000 polonais, 250.000 baltes, 75.000 yougoslaves et 50.000 ukrainiens) refuseront de regagner leurs pays soumis à un régime communiste.
Ils furent cantonnés dans des camps pour personnes déplacées en Allemagne, en Autriche et en Italie, puis intégrés au fur et à mesure dans les différents pays occidentaux dont la France. Dans la région de Forbach, ils étaient assurés de trouver du travail aux Houillères du Bassin de Lorraine (HBL) et nombre d'entre-eux s’établirent dans leur nouvelle terre d’accueil.
Hélas, la fin de la guerre n’avait pas mis fin aux transferts forcés des populations et, en URSS, beaucoup de Tatars de Crimée, de Caucasiens et de Kalmouks furent déportés dans des régions lointaines. En Europe, en plus des 6.000.000 d’allemands de l’est qui avaient fuit l’armée rouge lors des derniers mois de guerre, s’ajoutèrent 6.500.000 habitants des territoires annexés par les soviétiques, la Pologne, le pays des sudètes et différentes régions des Balkans. 8,500.000 d’entre eux purent regagner la RFA et 4.000.000 restèrent dans l’ex DDR.
Une petite partie de ces réfugiés s’installa dans leur nouvelle patrie à la Ferme de Schoeneck et goûta enfin à cette liberté si longtemps attendue.
133 baraques se dressent dès 1946 à l’écart du village, près de la route menant à Forbach.
A l’époque, environ 450 personnes vivent dans ce havre de paix entouré de forêts et de prés. La CIMADE met en place des équipes qui visitent les familles et les aident dans les différentes démarches administratives et quotidiennes.
Elle organise également l’étude surveillée des enfants (la plupart ne parlant pas un traître mot de français !) tandis que les ’grands’ peuvent bricoler, jouer aux cartes, aux échecs et au ping pong dans le foyer installé dans une des baraques.
Une bibliothèque est également mise en place et un baraquement est transformé en église orthodoxe et en temple protestant pendant que le curé ’catholique’ enseigne le catéchisme à l’école. Une école flanquée d’une immense cour entourée de grillage voit le jour dans deux autres baraquements (CP et CE) puis un laitier, un dépôt de pain et une épicerie S.A.M.E.R . (Société d'Alimentation de la Merle et de la Rosselle) ainsi qu’un bistrot complètent le tableau et permettent à la cité de fonctionner en autarcie.
De nombreux italiens (Sardes, Siciliens, Calabrais) suivi par les premiers algériens (arrivés pendant et après la guerre d'Algérie) viennent également chercher fortune en venant travailler dans les nombreux puits de mines de la région...
Ces hommes, ces femmes et leurs nombreux enfants cohabiteront à la Ferme de Schoeneck, véritable tour de Babel dans laquelle on comptera jusqu'à une vingtaine de nationalités différentes. Les derniers baraquements seront démolis vers le milieu des années 60 et la grande majorité des occupants partiront, d'abord vers la cité de Rouhling, puis à Behren.
La page des baraques de la 'Ferme' était définitivement tournée... C. Keller
→ Le parcours émouvant d'un ancien de la Ferme Jan Samiec :
Quelques nouvelles images de la Ferme des années 50-60
La Ferme en couleurs
Je n'y croyais presque plus et finalement le miracle est tout de même arrivé…
Sonia Hintze et son frère Robby, tous deux d'anciens habitants de la Ferme de Schoeneck, nous ont transmis une série de photos en couleur formant un véritable 'reportage' de la vie dans ces baraques.
La période des années 60-65 a été celle du déclin de la cité, et les documents présentés dans ces pages reflètent de façon fidèle le quotidien de l'époque. Nombre de ces baraques on déjà été détruites et il ne reste qu'une poignée d'irréductibles qui ne désirent pas quitter leur parcelle de liberté.
Les ruelles de la cité ne sont plus entretenues depuis longtemps et les habitants vont chercher l'eau dans des carrioles brinquebalantes chargées de seaux et de bidons au robinet de la dernière fontaine située sur la rue principale. Malgré toutes ces difficultés, les familles y vivent heureuses et insouciantes au fil des saisons.
La majorité des documents présentés sont l'œuvre de M. Hintze, Père, un 'fana' de photo qui ne quittait jamais son appareil petit format. Au-delà de la banalité et de la naïveté touchante que ces souvenirs de famille véhiculent, on perçoit nettement une touche artistique à travers ces clichés. Un grand merci pour ces images étonnantes d'une époque révolue…
Vestiges
Une grande partie de l'ancienne Ferme de Schoeneck a été transformée en lotissement, mais il reste une partie où l'on peut encore voir les vestiges de la cité d'origine.
Ci-dessous, un petit diaporama à l'attention des véritables nostalgiques ou de ceux de nos amis partis au bout du monde et qui n'auront peut-être plus l'occasion de revenir à l'endroit qu'ils ont connu et aimé.
Les amis d'enfance de la Ferme de Schoeneck
Photo transmise par Roland Muller
Plan et dessins en 3D des baraques de la Ferme
Nous avions relevés il y a quelques années les cotes 'sur site' par rapport aux fondations existantes des baraquements de la Ferme de Schoeneck afin que les visiteurs de ces pages puissent se faire une idée précise de la taille de ces baraquements dans lesquels vivaient parfois des familles avec plus de 10 enfants.
Dans ces cas extrêmes, les familles en question bénéficiaient des 2 logements, c'est à dire de la baraque entière. Les dimensions de chaque logement étaient de 6.40 m X 7.40 m soit environ 50 m2.
Chacun des logements avait une entrée séparée et était composé d’une cuisine, de 3 chambres, d’un WC et d’un cagibi.
La dimension de chaque pièce était d’environ 3.20 x 3.20 m.
Quant au vide sanitaire (cave) il était accessible par une trappe située dans la cuisine.
Eric de Sabbata, (collaborateur d'architecte, dessinateur 2D et 3D, maquettiste et bien plus !), vient de me faire parvenir les premières ‘épures’ d'un de ces baraquements de l'ancienne Ferme de Schoeneck en 3D entièrement reconstituées à partir de photos originales.
Ci-dessous vous trouverez un modeste échantillon du superbe travail qu'il est en train de réaliser.
Je vous tiendrai bien entendu au courant de la suite de ces travaux destinés à faire revivre l’architecture des bâtiments de cette cité aujourd’hui disparue.
Un grand merci à l'ami Eric au nom de tous les anciens de la Ferme !
Sortie souvenir
28 septembre 2016, par une belle journée de fin septembre, Jean-Lucien Miksa (JLM), Jean René Béguier (mineur), Walter Heitzmann (HKW) et Clément se sont retrouvé sur le site de la Ferme de Schoeneck pour un "Photo-Shooting" sur l'emplacement des baraques de Joe Surowiecki et d'Auguste Calamia. Voici les photos-souvenir de cette sortie, en hommage à nos 'anciens' de la Ferme. Pour vous deux, Joe et Auguste en souvenir d'une époque lointaine dans le temps mais si proche dans nos coeurs...
Chez Joe Surowiecki : de G. à Dr. : J.L. Miksa, C. Keller, W. Heitzmann, J.R. Béguier
"Les chèvres et les pots au lait"
Chez Auguste Calamia : de G. à Dr. : J.L. Miksa, J.R. Béguier, W. Heitzmann, C. Keller
"Salut Auguste, c'est ici que vous avez vécu !"
Joe dans son jardin il y a 60 ans (Photo colorisée)
Photo souvenir de Grégory Czernenko dit 'Coco', un ancien de la Ferme décédé le 20 mai 2018
Ici en compagnie de son ami Auguste Calamia (à gauche).
Pour lire l'article paru dans le RL il y 22 ans, lors de sa dernière visite en France
Un dernier hommage à Grégory Czernenko (Coco) disparu le 20 mai 2018.
Walter & Clément posent devant l'emplacement de sa baraque au 39b de la rue de l'Arc.
Coco a quitté la Ferme en 1956 pour émigrer avec sa famille aux USA à Carol Stream près de Chicago
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Le CD Anthologie
La chanson Dans les jardins, extraite de l'album Anthologie, raconte en musique une page de l’histoire de ces peuples d’origines, de cultures et de religions différentes, lesquels, malgré leur pauvreté et leur dénuement, cohabiteront en une relative harmonie dans ces baraques en planches.
Laissés-pour-compte d’une guerre sanglante qui vient à peine de s’achever, ces familles déracinées trouveront à cet endroit un nouveau havre de paix dans lequel elles pourront enfin apprécier la liberté que leur offre leur nouvelle Patrie : la France.
→ 22 mai 2019 ←
Aggie Surowiecki (la femme de Joe) en voyage en Europe s'est arrêtée à Schoeneck ce jour en compagnie de son beau-frère Joseph Pabysz pour visiter la future place du souvenir...
Les familles ayant habité la Ferme de Schoeneck
Le fascicule regroupant les noms, adresses, nationalités et nombre d'occupants des baraques de TOUTES les rues de la Ferme de Schoeneck en 1954 est en ligne. Un travail de recherche réalisé par notre ami Béguier Jean-René, ancien habitant de la Ferme, et mis gracieusement à la disposition de tous les visiteurs et membres de NOSTALGIA. Ce dossier comprends également un plan des rues ainsi que la liste des élèves inscrits dans les écoles de Schoeneck de 1946 à 1954.
Pour lire l'article sur Schoeneck & la Ferme autrefois dans le bulletin municipal, cliquez sur la page : PAGE 1 - PAGE 2
Samedi 15 décembre 2018 a eu lieu la présentation du N° 9 des « Chroniques de Forbach et de sa région ».
Dans cette revue grand Format de plus de 180 pages richement illustrée et documentée j’ai eu le plaisir de présenter quelques pages sur notre Ferme de Schoeneck et de relater à travers leurs témoignages l’arrivée après-guerre de quelques-uns de nos membres dans cette cité de baraques.
Cette revue grand format de plus de 180 pages est disponible au cercle « Die Furbacher », à la médiathèque, au Cora, au bureau d'information touristique du Carreau Wendel ainsi qu’à l’office du tourisme de Forbach au prix de 20 €.
Merci à ces passionnés d’histoire locale pour leur travail et de m’avoir sollicité pour parler de « notre » Ferme de Schoeneck.
Le Grand Blek : Alors là les bras m'en tombent : https://www.20minutes.fr/faits_divers/4122040-20241119-marne-panie... dans l'article Anthologie, un voyage musical dans le temps
Le Grand Blek : Commentaire coupé : Je ne dis pas que ces région sont "pro Allemande" mais que la "mère patrie" p... dans l'article Anthologie, un voyage musical dans le temps
Le Grand Blek : Ah ... Navalny sans doute, un escroc (https://www.leclubdesjuristes.com/archives-cdj/alexei-navalny-... dans l'article Anthologie, un voyage musical dans le temps
vincent : Je ne vois pas ce qu'est ton "TGV" et je pense que ton raisonnement sonne faux : car ni les Mosellan... dans l'article Anthologie, un voyage musical dans le temps
Le Grand Blek : Au fait, connaissez vous le scandale des RKI Files , Non ? à propos des scandales des contraintes e... dans l'article Anthologie, un voyage musical dans le temps
Le Grand Blek : Avez-vous entendu ce matin sur CNews le délire fanatique du Sinistre de l'Europe et des affaires é... dans l'article Anthologie, un voyage musical dans le temps
Le Grand Blek : "Si au moins ça pouvait faire, prendre conscience au "peuple" russe que c'est Poutine qui a envahit... dans l'article Anthologie, un voyage musical dans le temps
Le Grand Blek : Ces contes ne sont pas de moi mais transmis par un commentateur philosophe dont le pseudo est RIEN;... dans l'article Anthologie, un voyage musical dans le temps
Le Grand Blek : Lui il avait appliqué la méthode :Procès des viols de Mazan : Dominique Pelicot fait son retour c... dans l'article Anthologie, un voyage musical dans le temps
Le Grand Blek : Quelqu'un chantait : "Le travail c'est la santé, rien faire c'est la conserver ..." C'est vrai qu'i... dans l'article Anthologie, un voyage musical dans le temps
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