La Boutique en ligne Nostalgia
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Suite au succès du Nostalgium et afin de renflouer une trésorerie permettant à ses collaborateurs, jusque-là bénévoles, de se remplir les poches à l’instar de certains politiciens qui font beaucoup moins rire et nous coûtent bien plus cher, Nostalgia a décidé de commercialiser une gamme de produits dérivés dont voici le premier exemplaire :
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Ce premier article annonce l’arrivée d’une gamme d’objets utilitaires, décoratifs ou simplement originaux que nous commercialiserons à des prix défiant toute concurrence à travers notre réseau domicilié au Panama.
Chacun de ces articles est une pièce unique numérotée entièrement fabriquée dans nos ateliers français de Shanghai par de jeunes professionnels mondialement reconnus.
Ces produits de haute technologie sont toujours livrés avec un certificat d’authenticité entièrement rédigé en Mandarin standard (Putongha / Guoyu).
Vous pourrez consulter la notice descriptive de chacun de ces merveilleux objets en cliquant sur la photo correspondante.
En cas de commandes groupées d’un minimum de 18780 €, un très beau cadeau entièrement gratuit sera joint au colis.
Une partie des bénéfices ainsi réalisés sera par ailleurs reversée à la fondation « Thyristor » ainsi qu’à l’association d’aide et de partage « Un peu de blé pour Clémau ».
Merci à toutes et à tous et n’oubliez surtout pas de prendre votre dose quotidienne de Nostalgium !
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MANIFESTEZ ENFIN INCOGNITO !
Après avoir lu le billet d’humeur du mois de novembre, vous aimeriez également participer aux manifestations style Gilets Jaunes et pouvoir vous approcher du Palais de l’Elysée sans être repéré par la police, votre patron, votre voisin(e) ou votre époux/se ?
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La boutique Nostalgia vous propose en exclusivité mondiale le :
B I - A M B U L A T E U R (*)
Cet engin révolutionnaire de toute beauté, entièrement réalisé à partir d'éléments recyclés et recyclable est pourvu des derniers perfectionnements techniques :
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Compensateur de poussée latérale – Pneus 4 saisons – Roulements à aiguilles Correction continue du parallélisme par asservissement digital
Micro-processeur développé par la NASA – GPS spécial sourds et malentendants Clim et filtre anti-Pollen- Panier multifonctions en Gloutex chromé
Freins Blue-Ray (Plus performants que les anciens freins à disque)
Equipé avec 5 roues (mode dynamique) et 5 bouchons (mode statique)
"Michelin Crossclimate 4 saisons" sans supplément de prix.
Poignées ergonomiques - 8 coloris tendance au choix
Cette merveille de la technologie est proposée en précommande au prix incroyablement compétitif de seulement :
26847 Euros
Ce prix comprend :
- Le Bi-ambulateur complet en Kit
(temps de montage à 2 : environ 13 jours ouvrables)
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- 1 abonnement gratuit au magazine « Ma boutique Nostalgia et moi »
Cadeau aux 63 premiers acheteurs :
Le livre et l’autocollant « Bi-ambulateur un jour, Bi-ambulateur toujours ! »
(*) Marque, modèle et concept déposés par Nostalgia Corp. Ltd.
Lire les billets d'humour :
Billet Février 2018 (Changements de Présidents)
Billet Mars 2018 (Le catalogue russe)
et Avril 2018 (La grève à la SNCF)
Billet Mai 2018 (N. D. des Landes - Le prix Eurovision)
Billet Juin 2018 (La coupe du monde)
Billet Juillet-Août 2018 (La canicule)
Billet Septembre 2018 (Macronix le gaulois)
Billet Octobre 2018 (Nouveau Gouvernement)
Bllet Novembre 2018 (Gilets jaunes etc...)
Billet Décembre 2018 (Cadeaux de Noël)
Billet Janvier 2019 (La cagnotte)
Billet Février 2019 (La tempête de neige)
Billet Mars 2019 (La vie en jaune)
Billet Mai 2019 (Européennes & Glyphosate)
Billet Juin 2019 (La Canicule 2)
Billet Juillet-Août 2019 (Le système de santé)
Billet Septembre 2019 (Le système de santé 2)
Billet Octobre 2019 (L'affaire B.)
Billet Novembre 2019 (Le marché de Noël)
Billet Décembre 2019 (Le procès W.)
Billet Janvier 2020 (Le Coronavirus)
Billet Février 2020 (Le Buzz)
Billet Mars 2020 (Le confinement)
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Anthologie, un voyage musical dans le temps dans Anthologie-Blues du charbon
La Lorraine et le Platt dans Menu culture régionale
Clément Keller : sous le signe du poisson
Clément Keller : Schoeneck, le beau coin (11)
Schoeneck de A à Z (Cliquez sur la rubrique choisie) dans Schoeneck de A à Z
La Halte Schoeneck et la cité du Bruch à Forbach
Blek le Roc - Miki dans Blek le roc - Miki
Souvenirs du bassin houiller... dans Menu général
Que les moins de 20 ans... dans Je vous parle d'un temps...
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La Lorraine et le Platt
Bienvenue dans les pages en ‘Platt’ de Nostalgia !
Pour une meilleure lisibilité cette rubrique a été scindée en sous-rubriques toutes accessibles à partir du menu ci-dessous :
- Petite histoire de la Lorraine
- Recettes de cuisine en Platt
- Récits en Platt - Auteurs locaux
- Proverbes, dictons et chansons en Platt
- Kwatscherei : Juste fiel, v’là les Vamps ! (J-F. Hurth)
Un peu d’histoire pour commencer…
Le francique lorrain (Platt) est le nom donné à l'ensemble des dialectes franciques (francique rhénan de Lorraine, francique mosellan, francique luxembourgeois) parlés dans la partie de la Lorraine traditionnellement appelée la Lorraine allemande.
Notre ‘Platt’ n’est pas qu’une langue en voie de disparition uniquement parlée près de la frontière sarroise, le Platt c’est bien plus que cela…
C’est la deuxième langue du Brésil, parlée quotidiennement par plus de trois millions de Brésiliens et comprise par plus de 10 millions d’entre eux. Le ‘Platt’ y est parlé quotidiennement et c’est une langue très importante dans certaines régions du Brésil par exemple pour ceux qui cherchent un emploi. Comme tous les dialectes, cette langue connait des difficultés pour ne pas être oubliée et c’est une lutte de tous les instants pour la maintenir vivante.
Notre Platt est d’origine germanique et, c’est lors de la mise en place de l’allemand standard que les langues régionales ont été nommées Platt. Ce sont les migrations du XVIIIe siècle qui ont permis au Platt de trouver sa place au Brésil car, à cette époque, la pauvreté et la précarité ont poussé de nombreuses familles des régions rhénanes à quitter leurs terres natales. Près de 3 millions d’entre eux émigrent vers l’Amérique du Nord tandis que 300.000 autres choisissent le sud du Brésil où ils vont coloniser, entre autres, les provinces de Bahia, Mina Gerais. Espirito Santo et Santa Catarina. Ces nouveaux colons, vivant quasiment en autarcie, s’organisent, construisent des écoles, des commerces et des lieux de cultes. Si, chez les colons d’Amérique du nord l’allemand a été rapidement absorbé par l’anglais, cela a été plus difficile au Brésil avec le portugais, une langue aux sonorités très différente.
Aujourd’hui, le ‘Platt’ est une langue vivante à part entière, enseignée aux enfants de 6 à 11 ans qui le désirent et, dans certaines régions, près de 600.000 personnes le parlent au quotidien.
Malheureusement, malgré tous les efforts faits pour préserver le maintien de cette langue, elle a tendance à disparaître dans les grands centres urbains où, à l’instar de ce qui se passe chez nous, seuls les adultes d’un certain âge continuent à le pratiquer au quotidien.
Notre Platt est également parlé par les amish, ces descendants d'immigrés allemands et suisses qui se sont installés aux xviie et xviiie siècles en Pennsylvanie. On l’appelle là-bas le Pennsylvania Dutch, Pennsilfaanisch, Pennsylvaniadeutsch, Deitsch, ou, en anglais, le Pennsylvania German.
D’Metzgerei Dieker’s au nord de Philadelphie.
Une institution où l’on parle allemand dans la file d’attente ! (Photo Hugues L.)
Les Pennsylvania Dutch sont des groupes religieux issus de l'anabaptisme du xvie siècle, un mouvement qui met l'accent sur le baptême des adultes, la non-violence, la vie en marge du monde et l'autogestion. C'est entre 1700 et 1840 que plusieurs milliers de mennonites, de brethren et d'amish ont émigré depuis le Palatinat et la Suisse vers la Pennsylvanie.
Ils y ont établi des fermes organisées sous forme de communautés et ont conservé leur langue et leurs coutumes religieuses.
Les mennonites et les amish (Old Order) s'est accrue au xxe siècle pour atteindre plus de 50 000 personnes en Pennsylvanie. Ils continuent à éviter la modernisation et, selon l'American Communiy Survey, pour la période 2012-2016, plus de 300.000 personnes se déclarent d'ascendance allemande en Pennsylvanie et la communauté Amish représente 18.000 personnes, vivant essentiellement dans la région du Lancaster.
Une affiche pour une après-midi récréative amish
Nous parlerons ici essentiellement du ‘Platt’ parlé dans notre région de Moselle-Est car le sujet est bien trop vaste pour être développé dans ces quelques pages.
De nombreuses associations locales participent d’ailleurs activement au maintien et à la promotion de cette langue. N’hésitez pas à les contacter !
Lire les billets d'humour en Platt et en français:
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Billet Mars 2018 (Le catalogue russe)
Billet Avril 2018 (La grève à la SNCF)
Billet Mai 2018 (N. D. des Landes - Le prix Eurovision)
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Souvenirs des années 'yéyé'...
Durant les années après guerre, beaucoup d’enfants naissent : c’est le fameux baby-boom !
Dans les années 60, les ados sont au nombre de 16 millions soit un français sur 3 !
Leur première caractéristique c’est de ne pas avoir connu la guerre et d’être différents en vivant dans leur monde, partageant une culture directement venue des Etats-Unis puis de l’Angleterre. Les ados recherchent leur propre univers et commencent à quitter le cercle familial pour aller vivre dans leur chambre tapissée des posters de leurs idoles pour écouter ‘leurs’ musiques issues du Rock, du Blues parfois même du Country. À partir des années 1960, le vocabulaire change : on parle d’idoles des jeunes et c’est la grande heure du tourne-disque Teppaz, facilement transportable. On l’emporte chez les 'copains' pour écouter des disques (le 45-tours à quatre chansons, deux sur chaque face) et pour danser. On appelle ça, dans le langage codé des ados, les 'surboum', puis les 'boum'. Une certaine solidarité de génération se crée. Les ados dansent le rock, le twist, le madison. Les slows, plus tendres, sont également appréciés car ils rapprochent filles et garçons.
Mais un autre phénomène voit le jour sur les ondes de la jeune station de radio Europe N° 1.
En effet, sous l'impulsion de Lucien Morisse, emblématique directeur d'Europe numéro 1, Daniel Filipacchi et Franck Ténot, 2 jeunes journalistes passionnés de jazz et de rock, décident quelques mois après l'arrivée au pouvoir de Charles De Gaulle de bouleverser le paysage radiophonique en diffusant une émission qui ne s'adresse qu'aux jeunes. Ils décident de programmer les premiers ‘tubes’ rock et yéyé dans une émission quotidienne programmée vers 17 heures.
Le succès est immédiat: la génération des ‘sixties’ adore ce ton un peu ‘révolutionnaire’ auquel ils s’identifient. A l'antenne, le tutoiement est de rigueur et on ne se dit pas ‘bonjour’ mais ‘salut’.
Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Richard Anthony, Franck Alamo , Sylvie Vartan, Dutronc, Sheila, Françoise Hardy, France Gall, les Stones, Polnareff ou les Beatles sont nommés ‘chouchou de la semaine’ et cette nomination leur garantit des ventes de million de disques.
Flairant le filon, Daniel Filipacchi et Franck Ténot, en collaboration avec deux jeunes photographes nommés Jean-Marie Périer et Tony Franck, lancent quelques mois plus tard un magazine du même nom connu par tous les jeunes ‘branchés’ de l’époque sous le sigle ‘SLC’. Au plus fort de son tirage, le magazine se vendra à plus d’un million d’exemplaires !
Notre ami Arsène, ex-batteur du groupe local Les Potaches a la chance de posséder le premier numéro (sans numéro !) et le deuxième numéro de ce magazine.
Pour voir la couverture de ce premier numéro CLIQUEZ ICI
Pour voir l'édito de D. Filipacchi du premier numéro CLIQUEZ ICI
Pour voir la couverture du numéro 2 CLIQUEZ ICI
Pour voir l'édito de D. Filipacchi du numéro 2 CLIQUEZ ICI
Merci Arsène pour la communication de ces documents d'époque !
La musique du générique de l'émission 'Salut les copains'
Le 23 juin 1963, à Paris, place de la Nation, SLC réuni 200.000 jeunes venus écouter et applaudir leurs ‘Idoles’ du moment, Johnny Hallyday, Richard Anthony, Dick Rivers, Danyel Gérard et Sylvie Vartan. Quelques incidents se produisent et une partie de la presse s'inquiète de cette jeunesse ‘sous mauvaise influence’. La polémique entre ‘yéyés’ et ‘croulants’ vient de naître…
C’est l’époque des ‘blousons’ noirs, des chaîne de vélo et des coupes de cheveux ‘banane’. Dans chaque ville ou village, des groupes voient le jour et les formations ainsi constituées animent avec plus ou moins de succès et de talent musical les thés dansants qui fleurissent un peu partout en France.
C’est l‘époque où, avec 3 copains de la Ferme, nous avions également monté notre premier groupe ‘Les Titanics’ et organisé notre premier thé dansant à l’auberge lorraine à Schoeneck. Ensuite, c’est dans la salle Greiner que les répétitions eurent lieu puis dans la salle Jager à Stiring-Wendel avec les copains du club Eddy Cochran et plus tard, au caveau chez Klein à Farébersviller. Les années Yéyé venaient de commencer et nous étions en plein dedans ! Clément Keller.
Notre premier groupe 'Les Mocking Birds' au club Eddie Cochran de Stiring-Wendel
(Photo colorisée)
→ Pour lire d'autres témoignages, cliquez sur les noms :
→ Note à l'attention de ceux ou celles qui ne l'auraient pas encore lu :
Dans l'ouvrage les couleurs du passé T1, il y a plusieurs anecdotes qui retracent nos débuts (laborieux !) de groupe musical...
Vous pouvez le télécharger gratuitement ICI
Appel à tous nos membres et visiteurs :
Vous avez d'autres anecdotes concernant vos années 60 ?
N'hésitez pas à nous les faire parvenir par mail à l'adresse suivante :
bonjour.nostalga@gmail.com
Nous nous ferons un plaisir de les publier dans cette rubrique.
Merci par avance !
Et, pour finir et peut-être vous rassurer, voici le très beau diaporama réalisé par Atilio dans lequel vous découvrirez que nous ne sommes pas les seuls à vieillir...
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Vincent Lambert : Histoire de facteur
Histoire du facteur…que j’ai été pendant les étés 63 et 64…
Les retraités du privé touchaient leurs retraites de la CRAV par mandat-lettre, qui comme son nom le dit était dans une enveloppe et distribuée par le facteur. Normalement le ou la retraitée allait à la poste pour encaisser sa retraite Comme à Schoeneck il n'y avait pas de bureau de poste, le facteur ouvrait l'enveloppe "devant" le retraité et emmenait le mandat lettre à Stiring pour l'inscrire sur un bordereau.
Le lendemain il revenait avec les mandats et l’argent, faisait signer les retraités, payait leurs dus, et souvent, encaissait un pourboire.
Avec une cinquantaine de mandats par jour, il n'était pas question de "siroter" tout ce qu'on nous proposait : il fallait garder les idées claires, surtout qu'on avait déjà un coup à boire dans chacun des 7 bistrots de Schoeneck.
Ce jour-là, je sors donc d’un de ces bistrots chez « Mockche » après avoir bu mon dernier demi.
Quand on avait fini de payer retraites, pensions et autres mandats, arrivait l’heure du bilan : à l’époque, chaque facteur avait une trousse (comme celle des écoliers mais plus haute) où il mettait toutes les pièces de monnaie : un fond de roulement et le pourboire.
Donc on commençait par faire des tas de 10, puis des rouleaux qu’on allait échanger au guichet contre des billets.
Et je peux vous le dire qu’à l’époque cela valait le coup, notre facteur Joseph, titulaire de la tournée de Schoeneck s’était payé à l’époque une voiture « Dyna Panhard », grâce à ses pourboires qui n’étaient pas imposables.
J’avais fait mon calcul sur les 2 mois d’été : j’étais payé environ 400 Francs par mois et je m’étais fait dans les 650 Francs tous les mois de pourboires.
Papa gagnait à la mine à l’époque environ 1100 Francs, c’est vous dire que les pourboires comptaient énormément pour les facteurs, et ça l’administration le savait, pour ne pas augmenter trop les salaires des facteurs.
Les mineurs touchaient leurs payes et les acomptes en espèces dans des enveloppes et cela provoquait souvent des drames dans les familles frappées par l’alcool et bien souvent, une partie de l’argent du ménage partait dans le bistrot de Berrard Pierlé, à Stiring.
Heureusement, le progrès passa par là. Fin des années 60, la CRAV opéra un 1er changement dans le support de paiement des retraites : le « mandat lettre » payable à La Poste était remplacé par une « lettre CRAV » payables à La Poste, à la Caisse d’Epargne écureuil et au Crédit mutuel. C’était le prélude à un changement beaucoup plus important pour tout règlement de retraites, pensions, salaires : le « virement sur un compte ». Beaucoup de personnes âgées ouvraient des comptes d’épargne pour y faire virer leurs retraites.
Le plus rigolo, c’était que les personnes se pressaient le 1er jour du mois pour venir retirer leur virement et ce jusqu’au dernier centime, sauf que sur le compte d’épargne il fallait laisser 5 Francs, minimum pour qu'il reste ouvert. Certains laissaient tout de même encore une piécette de temps à autre au guichetier. Ensuite, la CANSSM passa aussi au virement sur les comptes, ce qui occasionna un certain manque à gagner pour les facteurs.
Puis les gens se sont habitués au système et retiraient des sommes rondes au fil du temps et alimentaient ainsi leur « nouveau bas de laine ».
Petites anecdotes pour illustrer comment les gens pouvaient réagir à ce nouveau mode de paiement :
Un retraité fortuné venait chaque mois retirer la totalité de sa retraite et, le 15 du mois, il en ramenait presque la moitié pour la remettre sur le compte, car il ne pouvait pas tout dépenser en un seul mois.
Un autre vieux monsieur, qui avait un livret bien rempli, vint un jour voir le guichetier et demanda à voir le chef :
- Ich will mein ganzes geld ! (Je veux tout mon argent !).
Le chef lui remis la somme demandée (moins les fameux 5 Francs pour garder le livret ouvert). Il se mit dans un coin et compta consciencieusement ses billets puis revint au guichet et dit :
- Jetz mach das geld wieder auf’s compto , isch han noua wille wisse obs geld noch doo ist ! (Maintenant, remet l’argent sur le compte, je voulais seulement savoir si l’argent était encore là !). Véridique.
Je disais donc que les facteurs ont vu leurs pourboires diminuer drastiquement au fil de la perte du paiement des retraites.
En cette période de l’année, ils arrivaient pourtant à se refaire une santé grâce aux calendriers ou plutôt « L’Almanach des PTT ». Cette pratique autorisée par les P.T.T., l’est encore de nos jours.
Un des premiers Almanachs des Postes
Donc, en compensation de leur perte mensuelle, les facteurs se rattrapaient sur la distribution des calendriers. Ceux qui faisaient bien leur boulot arrivaient à se faire l’équivalent de 2 ou 3 mois de salaires en plus pendant le mois de décembre.
Certains prenaient même une journée de congé pour ne distribuer ce jour là que des calendriers. Je dirai que pratiquement la totalité des foyers avaient ce fameux almanach, sauf les radins !
Contrairement à ce que croient les gens encore aujourd’hui, que c’est la Poste qui fournit les calendriers ! Que nenni ! La Poste autorise 3 ou 4 maisons d’édition à imprimer ces calendriers selon un cahier des charges bien établi et les facteurs « achètent », sur leurs propres deniers, ces fameux calendriers.
Et il me revient en mémoire cette histoire : j’étais au guichet de La Poste à Freyming, en janvier 68, lorsqu’une femme d’un certain âge m’apostropha :
- Je viens réclamer : le facteur a oublié de me donner mon calendrier !
- Mais Madame, le facteur, qui achète les calendriers, l’offre à qui il veut, contre des étrennes ! Lui ai-je répondu.
Honteuse devant les autres clients, elle fit demi-tour sans un mot.
Roger le facteur qui desservait le domicile de cette dame, me disait :
- Je laisse déjà un calendrier à son fils médecin, qui me donne un petit pourboire et elle ne donne jamais rien, même quand je lui rends des services !
Malheureusement la distribution des calendriers tombe peu à peu dans les oubliettes : de notre temps un facteur distribuait environ 300 à 400 calendriers, quand aujourd’hui pour un nombre équivalent de foyers, il en distribue une cinquantaine.
Et je peux confirmer que ce sont souvent les gens de conditions modestes qui sont les plus généreuses. Pour preuve, en faisant la tournée de Schoeneck : (elle commençait par les baraques de la rue du chemin de fer puis je montais au puits Simon où dans la forêt se situait la cité des cadres et ingénieurs. Ensuite la halte de Schoeneck, la Ferme et le village) :
- Quand je payais un mandat de congés payés, chez les ouvriers, ils laissaient facilement 1 voire 2 Francs.
- Chez les cadres, c’était tout juste s’ils te laissaient quelques centimes…
L'évolution n'épargne pas La Poste !
Voilà, une boucle bouclée... Souhaitons à tous les Nostalgiaques, de bonnes fêtes de fin d’année malgré les temps difficiles que nous traversons, portez-vous bien et protégez-vous, cette année le facteur ne sonnera qu’une fois !
Autres récits de Vincent Lambert :
Mes jolies colonies de vacances
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Billes, Roudoudous et Carambars...
Comme la plupart des gamins de ma génération, j’étais un enfant plutôt obéissant.
A vrai dire on ne me demandait pas vraiment mon avis. Durant ces années-là, les enfants se contentaient d’écouter et d’obéir et je suivais sagement le mouvement sans trop chercher à comprendre…
C’est pendant ma deuxième année d’école primaire que quelques-uns des « grands » m’avaient appris à jouer aux billes. Le jeu le plus répandu parmi les gamins était sans conteste le jeu de billes « au carré ».
Pour commencer la partie, on traçait tout d’abord une longue ligne droite qui matérialisait le point de départ, puis, à quelques mètres de cette ligne on traçait un carré sur le sol dans lequel chacun des joueurs plaçait une ou plusieurs billes.
Ensuite, pour déterminer l’ordre dans lequel les joueurs allaient commencer la partie, on se plaçait derrière le carré et chacun jetait sa grosse bille nommée « Boulot » (ou Bouleau ?) en direction de la ligne de départ. Celui qui réussissait à se placer le plus près de la ligne était désigné premier et les autres suivaient en fonction de la distance à laquelle ils avaient placé leur « Boulot » par rapport à la ligne.
Les joueurs se plaçaient ensuite derrière cette ligne avec leur « Boulot » et tentaient, tour à tour, de faire sortir les billes situées dans le carré. Si le joueur ne fait sortir aucune bille, c’est au tour du joueur suivant. Si son « Boulot » s’arrêtait dans le carré, il passait son tour et devait mettre l’équivalent de sa mise de départ dans le carré puis regagner la ligne de départ. Chaque bille éjectée était gagnée par le joueur qui pouvait alors rejouer de là où s’est arrêtée sa bille et la partie se terminait lorsqu'il ne restait plus rien dans le carré…
Ces parties de billes permettaient aux enfants de s’épanouir à travers un jeu simple, accessible à tous et je ne peux m’empêcher de citer ici un extrait du merveilleux livre de Joseph Joffo intitulé « Un sac de billes » :
"C'est une bille de terre et le vernis est parti par morceaux, cela fait des aspérités sur la surface, des dessins, on dirait le planisphère de la classe en rédaction.
Je l'aime bien, il est bon d'avoir la Terre dans sa poche, les montagnes, les mers, tout ça bien enfoui. Je suis un géant et j'ai sur moi toutes les planètes"…
A côté de notre baraque (aujourd’hui on dirait un chalet !), il y avait un immense pré dans lequel papa avait planté de nombreux arbres fruitiers, des pommiers, des poiriers, des pruniers et des cerisiers...
Encore aujourd’hui (lorsque les conditions climatiques sont favorables), nous récoltons les pommes de ces arbres devenus septuagénaires.
A côté de la maison de grand-père, de l’autre côté de la rue, il y avait un vieux poulailler branlant servant de réserve à charbon dans lequel nous n’avions pas le droit d’entrer et deux cabanons servant de W.C. Le premier était réservé à notre usage, le second à celui de grand-grand-père et de marraine.
Mais le terme ‘W.C.’ est peut-être exagéré… Il s’agissait en fait d’une rudimentaire construction en briques dans laquelle était installée une planche horizontale percée d’un trou d’une trentaine de centimètres de diamètre fermé par un couvercle en bois amovible.
A cette époque, il n’y avait ni fosse septique et encore moins de tout à l’égout.
Sous le trou des toilettes il y avait un tonneau qui devait être régulièrement vidé dans le jardin, car le contenu à l'odeur nauséabonde (garanti 100% bio !) servait d’engrais naturel et faisait pousser de superbes légumes.
Par contre, dans les baraques de la Ferme, il y avait une fosse de plus grande contenance qui avait, par rapport au tonneau, besoin d'être vidée bien moins souvent.
Ces fosses disposaient d’une trappe accessible par l’extérieur qui permettait de puiser les restes organique destinés à la fertilisation des jardins à l'aide d'une "louche à purin" à long manche.
Le papier « triple épaisseur parfumé à la lavande » n’existait pas encore et il fallait donc pallier à ce manque en utilisant le papier journal qui terminait ainsi sa brève carrière.
A partir d’une feuille de journal on découpait une dizaine de morceaux de papier qui étaient ensuite accrochés à portée de main à un clou servant de « distributeur » de papier…
Il faut dire que durant ces années après-guerre, tout était recyclé, il n’y avait pas de déchèteries et chaque chose avait plusieurs vies…
En plus de sa vocation de papier toilette, le journal servait également de papier d’emballage ou d’allume-feu pour la cuisinière à charbon. Quant aux (rares !) restes alimentaires, ils étaient destinés à nourrir les animaux de compagnie ainsi que les poules, les canards et les lapins.
Bref, les privations et le sens de l’économie acquis pendant les années de guerre faisaient de nos parents des « écologistes » bien avant l’actuelle génération de « Bobos » censés sauver la planète en implantant des centaines de moulins à vents en matériaux composites impossibles à recycler posés sur des tonnes de béton préfabriqué qui défigurent la nature…
Opa, Maman, Anne-Marie et moi. Au fond, à côté de la maison, le fameux poulailler
Les jours, les semaines et les mois défilaient ainsi, au rythme des saisons et des occupations des uns et des autres.
Certains dimanches, nous avions droit à la visite de l’oncle Philippe, le frère aîné de papa. Ce dernier habitait avec sa famille à quelques kilomètres du village, en Allemagne, plus précisément à Ottenhausen, et, lorsque la météo le permettait, il traversait la forêt et venait nous rendre visite.
A ce propos, j’aimerais ici vous faire part d’une petite anecdote qui rejoint le récit de notre amie Danielle « Le tango d’amour des frontaliers »…
Lorsque, vers 1930, l’oncle Philippe décida de convoler en justes noces avec sa future épouse Sophie originaire de la Sarre, il prit la décision de s’établir dans la localité de sa bien-aimée et décida d’opter pour la nationalité allemande car il était persuadé que le reste de sa vie se déroulerait ensuite en Allemagne.
Il ignorait bien sûr à ce moment-là, qu’un jour, un fou furieux prendrait le pouvoir et entraînerait le monde dans une guerre meurtrière qui allait faire des millions de victimes…
En 1939 il fût donc enrôlé dans l’armée allemande (la Wehrmacht) et, comble de l’absurdité, se retrouva de ce fait en guerre contre son propre frère (mon père) qui avait été enrôlé dans l’armée française… Pour peu, ils auraient pu se retrouver face à face, munis chacun d’un fusil avec ordre de protéger quoi qu'il arrive leurs « patries » respectives…
Ce ne fût fort heureusement pas le cas, mais la bêtise et la folie de certains des dirigeants du monde n’ayant pas de limites, mon père fût enrôlé de force quelques années plus tard également dans l’armée allemande et se retrouva cette fois du côté de son frère dans la même « Wehrmacht ». Toutefois, un nouveau retournement de situation en mai 1944 fit que Papa réussit, avec l’aide de deux autres « Malgré-nous », à se faire capturer, cette fois par l’armée américaine, puis à rejoindre de nouveau l’armée française, cette fois-ci en Algérie, et plus exactement à Tlemcen…
Mais refermons ici cette parenthèse et passons aux souvenirs « sucrés » qui ont marqué notre enfance.
Tous ces bonbons et autres confiseries étaient bien souvent des récompenses à l’origine d’inoubliables moments de plaisir et de partage.
La confiserie la plus connue était certainement le Carambar, une marque commerciale de la société Delespaul créé en 1954 à Marcq-en-Barœul dans le Nord à la suite, dit-on, d'une erreur durant le processus de fabrication…
Cette confiserie est encore aujourd'hui déclinée en nombreuses variantes aux arômes artificiels de fruits, de nougat ou de cola, puis en variétés aux goûts artificiels très marqués comme l’Atomic cactus. Il en existe même une variété à deux goûts appelé Bigou.
La confiserie originale est réputée très dure et collante, et, chaque année environ un milliard d'unités de ces confiseries sont encore consommées.
Et puis il y avait les Roudoudous… Peut-être les appeliez-vous autrement, mais ces petits bonbons au sirop coulés dans de véritables petites coquilles ont ravi de nombreux enfants. Au village on les achetait à l’épicerie du père Rennolet.
Ces délicieux petits bonbons se dégustaient en léchant directement l'intérieur de la coquille. Aujourd'hui, on les trouve toujours, mais les coquilles sont maintenant en plastiques.
Je me souviens également du fameux Mistral gagnant (chanté plus tard par Renaud) qui était un bonbon en poudre se présentant dans un étui en pain azyme contenant une poudre sucrée, parfumée et pétillante sur la langue.
On y insérait une «paille» en réglisse destinée à l'aspirer. Certains de ces sachets portant à l'intérieur le mot « gagnant »permettaient d'en avoir un autre gratuitement en échange de l'emballage vide.
Et c'est en 1958 que la marque Kréma lança le Chewing-gum Malabar, un énorme bloc de pâte à mâcher rose qui fit rapidement concurrence au traditionnel Chewing-gum gagnant...
On pourrait longuement parler également des bâtons de réglisse à mâcher, des tendres caramels Lutti et Becco, des tubes de poudre de coco, des savoureuses souris en chocolat et des rouleaux de réglisse sertis au centre d’un bonbon brillant en forme de perle colorée…
Savourer un bonbon, sentir une odeur puis retomber en enfance…
Incroyable mémoire olfactive, qui donne à nos sens une facette toute particulière liée à notre histoire profonde et que l’on n’arrive pas toujours à décrire...
Et soudain, tout devient passerelle vers nos souvenirs les plus enfouis...
Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices,
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
(Alphonse de Lamartine)
La rue Victor Hugo en 1970. On reconnait l'escalier qui permettait d'accéder à la rue des marronniers (en surplomb) ainsi que l'enseigne de la Boulangerie Bastian (Photo A. Massfelder)
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(3) Alléluia ! Il marche et il parle...
(4) Je vais ’recevoir’ une petite sœur
(6) Opa Adolphe - Mon premier vélo
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(11) La pâte à modeler
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(13) Billes, Roudoudous et Carambars
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