Salons du livre : Porcelette & Farebersviller
1) PORCELETTE
Être auteur, une aventure ?
Pour avoir déjà publié deux contes pour enfants, fait des dédicaces dans des librairies et une grande surface, je peux témoigner que c'est difficile de vendre son livre. Mais , pour avoir été invité dans une école où un instituteur a préparé une rencontre entre ses élèves et un auteur (moi-même), là c'est autre chose et je garde en mémoire une matinée inoubliable pendant laquelle j'ai dû affronter la curiosité de toute une classe à Forbach au groupe scolaire du Creutzberg.
J'ai également rencontré ce jour-là quelques mamans de ces chers petits et quelle ne fut pas ma surprise d'entendre une maman me confier : "ma fille n'aimait pas lire, mais quand elle a pris votre livre entre ses mains, elle n'a pas arrêté sa lecture jusqu'à la dernière page" (il y en a tout de même 50). Quel beau témoignage, j'en étais ému et très fier, et aujourd'hui encore ce rappel mouille mes yeux !
L'auteur présente ses ouvrages au public
Ragaillardi par l'accueil de mes deux ouvrages (qui se sont tout de même vendus l'un à 400 et l'autre à plus de 1000 exemplaires à ce jour), je me suis lancé dans un livre témoignage de mon vécu dans une unité d'exploitation du charbon, celle de La Houve, où j'ai travaillé pendant plus de sept ans. J'ai été impressionné par le courage des anciens mineurs du fond, blessés où fatigués de leur dur labeur, et qui œuvraient au jour au service de leurs frères du fond. Aucun livre n'en avait jamais parlé, la mine allait fermer et leur participation à l'épopée du charbon ne sera connue de personne, sauf, sauf si j'en faisais un livre !
C'est ainsi qu'est sorti mon livre "A l’ombre du charbon".
Mais écrire un livre ne suffit pas, il faut le faire vivre par des articles, des reportages, des journées de dédicaces et participer à des salons du livre, d'où le témoignage qui suit sur mon premier salon à Porcelette le 22 septembre 2019.
J'ai été contacté par mail vers le mois de juin, par Mlle Marine Achard, responsable de la bibliothèque de la ville de Porcelette, qui me demandait si je voulais participer au salon, parrainé par M. Thierry Berlanda, philosophe et auteur du roman "L'affaire Creutzwald".
J'ai accepté et me voilà à attendre avec impatience ce fameux jour. J'étais très calme jusqu'à l'avant-veille de ce fameux jour où mon estomac me rappelait sans cesse que j'allais participer à mon premier salon du livre. Mais comme je n'ai jamais reculé devant un obstacle, quel qu'il soit, je pars le dimanche matin vers la salle de l'espace culturel Sainte Barbe de Porcelette, en me disant que Sainte Barbe était la patronne des mineurs, que c'était sur le territoire de cette commune de Porcelette qu'était implanté le chevalement du Puits de mine que j'avais eu le bonheur de dessiner en 1985, que pouvait-il donc m'arriver d'autre que du plaisir ?
J'arrive un peu en avance, les lieux semblent très calmes, je ne vois personne jusqu'à ce que je pousse la porte de la salle en question. Là je vois quelques dames qui s'affairent aux retouches de dernière minute. C'est Mlle Achard qui m'accueille avec un grand sourire qui me rassure. Elle me montre ma place où j'installe mes affaires et arrivent les libraires, Monsieur et Madame Menet. Je leur donne un coup de main pour décharger leur matériel, car dans un salon du livre, c'est le libraire qui commande les ouvrages des auteurs et qui les met en vente, ensuite l'auteur ajoute une dédicace au livre vendu.
Les auteurs et maisons d'éditions arrivent au compte-goutte et une joyeuse ambiance s'installe dans la salle richement décorée et dans laquelle les employés municipaux ont même planté un bouleau dont la cime caresse le plafond de la salle. C'est après avoir regardé cette cime que j'aperçois au-dessus de la porte d'entrée le drapeau de la société des mineurs de Porcelette.
Tout va bien, je suis sous bonne protection et nous approchons de l'heure de l'inauguration officielle. Voilà maintenant que mes amis de Nostalgia font leur apparition, Lise et Clément m'ont fait la joie de venir me soutenir, ce sont les seules personnes que je connais dans la salle.
Puis arrivent le maire et quelques élus de la ville qui saluent les participants et Monsieur Eddie Muller, maire de Porcelette, entame un discours qu'il veut (et qui fut) bref. Il nous dit son attachement à la culture qu'il veut partager avec tous en citant André Malraux, écrivain, aventurier, homme politique et intellectuel Français que personne n'ignore.
Monsieur Eddie Muller, Maire de Porcelette
C'est Mlle Marine Achard qui prend le relais en remerciant la municipalité, les auteurs et autres participants au salon. Elle trouve les mots justes et la vingtaine d'auteurs locaux présents, démontre que son engagement pour la réussite de ce deuxième salon à Porcelette est entier et performant.
A la fin de son discours, la salle, qui n'épargne pas les applaudissements aussi nourris que pour le discours du maire, est invitée à l'apéritif qui a lieu dans le grand hall d'entrée.
Sur les tables sont disposés les amuse-bouche, les pains garnis, les bouteilles d'eau, le personnel sert les jus de fruits, le crémant et tous se régalent dans un joyeux moment récréatif.
Petit moment de détente autour de tables bien garnies
Arrive ensuite l'heure du repas et chacun est convié à se rendre dans un bâtiment annexe pour la collation de midi. Une fois encore la ville a bien organisé l'affaire, des plateaux repas copieux attendent les convives, du personnel sert le vin et le dessert avant de débarrasser les tables.
Et voilà le coup de départ du salon est donné dans la salle de l'espace culturel Sainte Barbe. L'après-midi sera longue, mais la qualité des visiteurs est au rendez-vous, même si du côté des organisateurs on aurait souhaité une fréquentation un peu plus nombreuse.
Les jeunes enfants ne sont pas oubliés, car un énorme ours brun fait son apparition vers 16 heures et Eliane raconte une comptine aux enfants sagement assis devant elle et le grand ours.
Le calme revient dans la salle et quelques derniers visiteurs papotent encore de-ci de-là avec des auteurs toujours aussi souriants et heureux de répondre à leurs questions ou de présenter leur travail.
L'heure de la fin arrive et chacun range soigneusement son étal avant de passer chez les libraires pour encaisser le fruit de leur vente.
Et voilà, je repars vers mon domicile avec une invitation pour un prochain salon qui se tiendra au B'Est à Farébersviller le 17 novembre, et sûrement (mais laissons l'équipe de Marine Achard l'annoncer officiellement) au futur troisième salon du livre à Porcelette.
J'ai été ravi de participer à cette journée au cours de laquelle j'ai pu mesurer l'engagement entier de la ville de Porcelette, Monsieur Muller, Mlle Achard, les élus et bénévoles.
PS: J'ai eu l'immense plaisir d'avoir été placé à côté de monsieur Patrick Zimmer, photographe émérite qui présentait deux ouvrages, l'un sur les oiseaux de la région et l'autre de contrées plus lointaines.
Mais ce qu'il y avait de plus surprenant dans cette rencontre, c'est que Thierry Zimmer a joué au tennis de table dans le foyer de l'Espérance à Stiring-Wendel pendant la même période des années allant de mi-1970, au début des années 80, où je pratiquais la lutte dans le même endroit. Une rencontre après presque quarante ans d'intervalle.
Ce fils de commerçants de Stiring-Wendel qui vendaient des chaussures rue Saint François s'est expatrié du côté de Metz pour se rapprocher de son activité professionnelle dans la sidérurgie.
Nous avons échangé de nombreux souvenirs tout au long de cette journée et il n'a pas été avare pour me donner quelques conseils pour la présentation de mes livres (il est rodé dans ce genre d'exercice) et j'espère sincèrement le croiser à nouveau dans un futur salon, en attendant je souhaite à ses livres (un troisième à venir) tout le succès qu'ils méritent.
Un grand MERCI à la ville de PORCELETTE ! Texte : J.L. Miksa. Photos : C. Keller.
2) FAREBERSVILLER
J'ai eu le plaisir d'être invité pour participer au 1er salon du livre qui a eu lieu dans la ville de Farébersviller dans le complexe sportif Marcel Cerdan. Madame Lysa Dorninger (chargée du développement de la vie culturelle, associative et du patrimoine) a été désignée par la municipalité pour organiser l'événement.
Le parrain du salon est monsieur Jean-Paul Bled, historien et professeur émérite à l'université de Paris la Sorbonne.
Etaient présents 23 auteurs et 3 éditeurs, ainsi que la maison de la presse de Saint-Avold chargée de la vente des ouvrages des auteurs.
C'est par un temps de saison bien de chez nous, froid, l'humidité liée au brouillard persistant dans l'obscurité de fin de nuit, que je prends le volant vers 8h 30 pour me rendre au salon.
Je suis le premier auteur à entrer dans la salle et aussitôt accueillis par madame Lysa Dorninger qui désigne ma place et me présente les différents ateliers dans la salle.
Tout est très beau, la décoration sobre et agréable avec de belles couleurs qui égayent cette journée promise à la grisaille.
Les auteurs arrivent au compte-goutte et prennent place à leurs emplacements respectifs.
Je me retrouve en face du parrain du salon monsieur Jean-Paul Bled, du maire de la ville monsieur Laurent Kleinhentz et de mon ami, ancien stiringeois Patrick Zimmer, photographe animalier qui présente ses luxueux livres sur les oiseaux.
Arrivent les premiers visiteurs, de nombreux enfants, des conseillers municipaux ainsi que mon ami Emile Weil qui va assurer le reportage filmé du salon pour sa page Facebook.
L'heure solennelle des discours a sonné et monsieur le maire prend la parole pour féliciter chacun des nombreux préparateurs du salon, pour remercier le parrain du salon, qui n'est autre que le fils du premier instituteur de la ville de Farébersviller dans les années 1920, ainsi que les auteurs présents. Il passe ensuite son micro au parrain du salon qui rappelle les liens qui unissent sa famille à la ville, et sa joie d'avoir été choisi comme parrain pour ce premier salon.
Madame Dorninger prend la relève pour remercier les nombreuses petites mains, tant des services municipaux que des associations communales, pour leur aide à la mise en place et bonne marche de ce salon.
Voilà, le salon est officiellement inauguré et les cris des enfants envahissent à nouveau le complexe sportif dans lequel on entend des élèves de l'école de musique pianoter quelques morceaux qu'ils maîtrisent parfaitement. Le public est nombreux et les ventes de livres vont bon train.
Il est maintenant 12h, les visiteurs quittent la salle tandis que les organisateurs et auteurs montent vers le réfectoire improvisé pour le repas de midi qui est un buffet froid composé de mets forts appétissants.
Et nous revoilà dans la salle où le brouhaha reprend de plus belles, les enfants jouent avec des ballons gonflables, participent à des ateliers de lecture et font des câlins à un grand ours en peluche qui déambule dans les allées de la salle sous les yeux bienveillants d'un service d'ordre très discret.
Depuis le début de l'après-midi les visiteurs sont nombreux et leur curiosité est surprenante, aucun auteur n'est oublié, ils passent à chaque table. C'est avec plaisir que j'aime présenter mes livres, un conte pour enfants (le ruisseau aux larmes d'amour), un conte bilingue franco-polonais (le lac des invincibles) et celui sur l'activité des mineurs du jour de l'UE la Houve. A ma grande joie c'est ce dernier qui se vendra le plus et c'est pour moi l'occasion de mettre une fois de plus en avant le courage de ces anciens mineurs de fond mutés au jour pour des raison de santé et qui ont été au service de leurs frères du fond en assurant leur confort à la remontée en fin de poste ou encore, en acheminant le matériel pour leurs travaux, ainsi qu'en effectuant d'autres tâches nécessaires à la bonne marche de l'extraction charbonnière.
Je suis agréablement surpris par la venue d'anciens mineurs qui ont fait le déplacement pour acheter mon livre, dont Patrick Téna, un chef porion du rocher de la Houve qui est devenu un ami que je respecte beaucoup pour son professionnalisme, sa droiture et sa sincérité dans son amitié.
Mais voilà qu'approche l'heure de la fin, il est presque 18h déjà, cette journée a défilé à une vitesse surprenante, les salutations sont nombreuses et cordiales et c'est dans la nuit pluvieuse que je reprends la route pour rentrer chez moi.
Tout au long de la soirée les images et conversations de cette journée tournent en boucle dans ma tête et ne me quitteront plus jusqu'au sommeil.
Je remercie ici-même à mon tour les organisateurs de ce salon ainsi que les auteurs avec lesquels le partage d'émotions liées ces journées est toujours un moment de bonheur.
Glück Auf, Jean-Lucien Miksa, novembre 2019.
Au micro M. Kleinhentz (conseiller régional et maire de Farébersviller), à sa droite le parrain du salon M. Jean-Paul Bled (historien et professeur émérite à la Sorbonne).
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