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Arsène Hartzer : Marcher au pas...

12e Régiment d’artillerie..jpg

 

Pour faire suite au récit de notre ami Thyristor sur son « Envoyez les couleurs », une petite anecdote vécue dans la même caserne « Le Quartier Leclerc » à Illkirch Graffenstaden.

Avant d’être occupée par le 1er R.G. cette caserne était le cantonnement du 12ème R.A.B (Régiment d’Artillerie Blindé) ou j’ai fait mon service militaire.

(Plus d'infos sur ce régiment en cliquant sur l'insigne).

Incorporé le 01/09/1969, à l’âge de 23 ans avec un contingent de sursitaires, je devais y passer 16 mois, la durée du service à cette époque, mais me suis retrouvé en civil au bout de 14 mois, car la durée du service avait été réduite entre temps.

Comme tout « bleu » nous avons suivi nos 2 mois de classes, au sein de « La Batterie d’instruction » qui formait, soit des artilleurs, soit des assistants aux militaires de carrières dans différents domaines de compétence.

Pour ma part je me suis retrouvé dans une section qui ne comprenait que des sursitaires, destinés à devenir Caporal, (Brigadier dans notre arme), ou à intégrer l’état-major pour assister les officiers de carrière dans les tâches administratives avec lesquelles ils ne voulaient pas s’embêter.

Cette période est surement un de mes meilleurs souvenirs de mon service militaire.

Pour nos 2 mois de « Classes » nous avions un chef de section sympa, qui était assistés par deux jeunes sous-officiers, du même âge que nous, tout frais émoulus de l’école militaire de Saint-Maixent.

Nous en avons fait voir de toutes les couleurs à nos instructeurs, et fait des trucs qui nous auraient sûrement conduits aux arrêts, si nous n’avions pas eu un commandant de Batterie  qui avait l’esprit pour le moins ouvert, étant lui-même un « rempilé » qui avait été maître d’hôtel chez Maxim’s dans une autre vie.

Nous avions tellement mis le souk pendant nos classes, que ce même commandant a décidé de garder dans la « Batterie d’Instruction » les plus virulents d’entre nous.

Avec 3 autres sursitaires nous sommes donc devenus les « Adjoints » des sous-officiers qui nous avaient instruits précédemment.

Notre mission consistait essentiellement à rassembler les « Bleus » à les emmener dans les salles d’instruction et à leur faire, accessoirement, des cours d’artillerie ou d’instruction militaire.

En général la fin de la journée était réservée  au maniement d’arme et au « Marcher au pas » que nous devions inculquer aux nouveaux arrivés.

C’était également le moment ou nos instructeurs avaient toujours « quelque chose à faire » et nous déléguaient, à nous leurs adjoints, cette délicate mission qui les faisait barber au plus haut point.

Il se trouve que mon copains de section, était marié, habitait Strasbourg et avait donc l’autorisation d’aller, de temps à autre, dormir chez lui.

Un jour il vient et me dis j’ai trouvé un truc pour rendre les fins de journée plus amusantes pour nos « Bleus », et me sort un manuel sur la manière de défiler des troupes Américaines, qui n’avait rien à voir avec notre technique.

Après étude, nous avons donc choisi plusieurs figures de défilement, et avons emmenés nos bleus, sur la fameuse place d’arme pour les entrainer à la manœuvre.

 



C’était bien sur loin de ressembler à cela, mais dans le même style.

Ils ont vite compris le système et, eux comme nous, nous amusions beaucoup.

Bien sûr, cela n’a pas loupé, le Colonel, commandant le régiment, qui avait pour habitude de faire, de temps à autre, une petite balade à travers la caserne nous est tombé droit dessus. Il n’a rien dit sur le moment, peut-être trouvait-il également cela moins austère que ce qu’il avait l’habitude de voir.

Le Règlement étant Le Règlement, le lendemain, convocation chez notre Commandant de Batterie, pour un petit remontage de bretelles, tout en nous laissant entendre que, si cela amusait la troupe, nous pouvions continuer, mais bien sûr en dehors des heures de service.

Ce que nous n’avons pas manqué de faire avec les différents contingents de « Bleus » qui se succédaient tous les 2 mois. Malheureusement nos efforts n’ont jamais étés reconnus à leur juste valeur puisque nos troupes n’ont jamais eu le droit de défiler de cette manière lors des prises d’Armes.

Le Règlement, toujours le Règlement…

Voilà un souvenir parmi tant d’autres de cette période.

 

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Chroniques indiennes (1)

 

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23/01/2021

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