Piotr Thyristor : Un repas d'affaires fumeux !
Nous sommes en 1995. J’occupe alors un poste de Chef des Ventes dans un Groupe industriel.
Nous travaillons sur un projet de partenariat avec une société cliente, spécialisée dans l’étanchéité et l’isolation dans les domaines de la menuiserie, de la facade et du second œuvre.
Il s’agit de leur présenter un concept complet de commercialisation, par leurs différents points de vente auprès des professionnels, d’un nouveau produit d’isolation développé par notre Service R & D et fabriqué dans nos usines.
Une fois le concept ficelé, nous prenons rendez-vous avec le PDG de cette entreprise et nous rendons à Eckbolsheim, dans le Bas-Rhin, avec un commercial de mon équipe et la responsable de cette gamme de produits.
Le PDG nous accueille dans son bureau : la réunion de travail commence en début de journée et se déroule très bien, chacun trouvant ses intérêts dans cette future collaboration.
Arrive midi : le projet n’étant pas encore bouclé, nous invitons notre client au restaurant, situé à proximité immédiate de son entreprise.
Arrivé au restaurant, nous démarrons le repas par un apéritif, au cours duquel j'allume une cigarette (à l'époque, il était encore autorisé de fumer dans les lieux publics).
Peu de temps après, arrivent d'autres personnes de la même entreprise, qui avaient visiblement leurs habitudes dans ce restaurant : nous voyant avec leur PDG, elles viennent nous saluer.
Le commercial, assis juste à côté de moi, se lève pour leur tendre la main, au moment même où je m’apprête à poser ma cigarette dans le cendrier, afin de les saluer également. Malheureusement, nos mouvements se croisent et la main du commercial vient alors heurter la cigarette, ce qui a pour effet de la couper en deux…
J'essaie immédiatement de voir où a bien pu tomber la braise de la cigarette, mais ne trouve rien.
Le repas terminé, nous retournons dans le bureau de notre client pour y reprendre nos discussions. Fin d'après-midi, après cette fructueuse journée de travail, je ramène mes collègues chez eux et rentre à mon domicile.
Arrivé chez moi, ma femme m'accueille en poussant un grand cri : « mais qu'est-ce que tu as fait à ton pantalon ? ». Je vais immédiatement devant la grande glace du couloir, et là, oh surprise, je découvre avec stupéfaction un beau trou de brûlure au niveau supérieur de la braguette...
Comme il s'agissait d'un pantalon en tergal, le trou était assez conséquent.
Les collègues qui m’avaient accompagné chez le client n'avaient visiblement rien vu, mais je me suis toujours demandé si le client, ou l'un de ses collaboratrices et collaborateurs que nous avons croisés, et avec lesquels nous avons échangé quelques mots, que ce soit à l'accueil, dans les couloirs, ou encore dans leurs bureaux, s'étaient rendus compte de quelque chose...
Très certainement… Sûr qu'ils ont bien dû se marrer !
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