NOSTALGIA, le Blog qui fait oublier les tracas

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BANDES DESSINEES


Blek le Roc - Miki

Nous sommes en 1955. Je viens tout juste d'avoir sept ans lorsque j'aperçois sur l'étalage de bouquins du buraliste au bout de ma rue, un illustré nommé Kiwi dans lequel je découvre une des premières aventures de Blek le Roc, un trappeur blond et musclé à la force herculéenne vêtu d'un gilet et d'une toque en fourrure. 

Je feuillette rapidement l'illustré et, sans demander l'avis de mes parents, l'achète avec la monnaie du billet de 500 Francs (anciens !) que ma mère m'avait confié pour acheter un paquet de cigarettes Disque Bleu destiné à mon père. Ce geste sera à l'origine d'une grande passion car, comme des milliers de jeunes (et moins jeunes !) lecteurs de l'époque, je m'identifiais totalement à ce héros courageux, défenseur d'une juste et noble cause. En effet, le généreux et désintéressé trappeur Nord Américain a entamé une lutte sans merci contre l'oppresseur Britannique, les fameuses tuniques rouges... C.Keller

 

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La Genèse

Nous sommes en 1774. La Grande Bretagne considère l'ensemble du continent nord-américain comme étant sa propriété et y exerce une dictature commerciale et militaire. Les tuniques rouges sont partout et mettent le pays à feu et à sang. La résistance s'organise et les colons, oppressé, s'apprêtent à déclarer la guerre d'Indépendance aux anglais, aidés en cela par la France. Blek le Roc, un trappeur géant et athlétique entame alors une lutte sans repos. Ses plus fidèles compagnons sont Roddy, son fils adoptif et le génial professeur Occultis. Bien entendu, la population et les Indiens sont de son côté. Incarnant un idéal de liberté, fidèle en amitié, cet homme d'honneur ne pouvait que séduire les jeunes lecteurs épris d'aventure. Dans un des épisodes, Blek, trahi par un homme qu'il vient de sauver de la noyade, est fait prisonnier par les tuniques rouges. Sauvé par Occultis grâce à un mystérieux breuvage qui le fait passer pour mort, le héros se réveille (à la surprise générale) sur le corbillard et se sauve. L'occasion pour le grand Blek de partir se venger contre ses bourreaux avec l'aide de ses trappeurs...

Au fil des nombreux épisode parsemés de By Jove et de Damned, le grand Blek échafaudera les pièges les plus machiavéliques dans lesquels tomberont les uns après les autres les détestables Tuniques Rouges (les homards !) de sa gracieuse Majesté.
Deux autres personnages sont aux côtés de Blek dans ses aventures : le professeur
Occultis, un savant illuminé et farfelu toujours à la recherche de la pierre philosophale, et Roddy, un adolescent rusé débrouillard au visage parsemé de taches de rousseur.
Lors des nombreuses missions, pour la plupart commanditées par
Maître Connolly, un avocat, chef de la résistance, le trio se trouvera tour à tour aux prises avec une civilisation de Viking dans le Trésor dAkbad, confronté à la Chauve-Souris, un rusé espion anglais insaisissable et cagoulé qui mourra avec son secret ou face aux terribles hommes-lynx inspirée d'un film avec Gary Cooper. Blek combattra également Peter Van Peter le Hollandais fantôme sorti de sa tombe pour soulever les tribus indiennes puis sera face à face avec le Capitaine Savage, une des plus fines lames d'Amérique qui le provoquera en duel en lui tendant un piège…
Comme la plupart des bandes dessinées italiennes d'aventures de cette période, les aventures de Blek paraissent sous forme de
strisce, (Il Grande Blek), pour la première fois le 3 octobre 1954.
A l'instar de Miki le Ranger, Blek est l'oeuvre du studio des trois dessinateurs Turinois Essegesse, sigle formé à partir des initiales de leur noms : Giovanni
Sinchetto, Dario Guzzon et Pietro Sartoris. Leur association avait pris naissance en 1950 lors de la réalisation de Kinowa, un western écrit par Andrea Lavezzolo. Les planches d'Essegesse paraîssent dans Kiwi depuis le N°1 jusqu'au N°137.
À partir du N°178, le personnage cesse de paraître en Italie et les Éditions LUG sortent des épisodes inédits pour la plupart réalisés par Carlo Cedroni.
Des dessinateurs français mettrons également la main à la pâte, parmi lesquels on peut citer
André Amouriq qui dessinera 47 récits, Jean-Yves Mitton qui fournira 22 récits en collaboration avec son scénariste Marcel Navarro ainsi que le talentueux Ciro Tota qui sera également l'auteur de six récits d'excellente facture. C. Keller. Portrait :

Portrait : Jean-Yves Mitton

Né à Toulouse en 1945, J.Y. Mitton entre aux Beaux-Arts en 1960. 

Après 1 an d'académisme, il force la porte des Editions LUG qui le clouent dans leur atelier de retouche BD ... pendant 11 ans ! Cette trop longue période lui permet d'aiguiser ses pinceau sur PIM PAM POUM, OUM LE DAUPHIN, POPOFF, PLUME, SAMMY SAM etc... et surtout BLEK LE ROC dans KIWI dont il dessine une cinquantaine d'épisodes.
En 1972, J-Y Mitton déclare son indépendance et dessine outre des centaines de couvertures, une ribambelle de super-héros dans le style MARVEL qui viennent d'envahir le marché français. 2 épisodes du SURFER D'ARGENT lui ouvrent les portes des "Comics USA". Pour mémoire : "MIKROS", "COSMO", "EPSILON" et "KRONOS", ses propres super-héros, fréquentent sans complexes les pages de MUSTANG, STRANGE, TITANS et NOVA. Ensuite, il réalise  LEONARD DE VINCI pour le Parc MIRAPOLIS,  BLACKSTAR pour TF1 et de l'HISTOIRE DE L'ARMENIE. Il réalise également avec son ami TOTA onze épisodes du superbe "PHOTONIK". Parallèlement à ces créations, J-Y Mitton dessine pendant les années 80 quelques dizaines d'épisodes du FANTOME DU BENGALE et de HERMAN STORM (toujours inédits en France) pour SEMIC INTERNATIONAL.
En 1987, dérapage contrôlé vers le grand hebdomadaire grâce à François CORTEGGIANI. Une nouvelle planète BD s'ouvre à lui avec "L'ARCHER BLANC" dans MICKEY et "NOEL et MARIE" dans PIF. L'année suivante, François me propose de prendre la suite de MALES dans "DE SILENCE ET DE SANG" chez GLENAT. Tout en poursuivant cette série jusqu'au tome 10, Mitton entre aux Editions SOLEIL par l'entremise de ROCCA (Georges RAMAIOLI) avec qui il entreprends la longue saga "VAE VICTIS" inspirée de la "Guerre des Gaules", toujours en cours. Avec la réédition de l'album SF "DEMAIN...LES MONSTRES", carte blanche m'est donnée par SOLEIL pour réaliser les récits complets "LES SURVIVANTS DE L'ATLANTIQUE" (3 tomes) et "CHRONIQUES BARBARES" (6 tomes parus) Après avoir scénarisé pour ZIMMERMMAN la saga de "GILGAMESH" et tout en écrivant la suite des SURVIVANTS DE L'ATLANTIQUE pour MOLINARI, il continue en 1999 chez GLENAT, l'histoire de la fin de l'empire Aztèque sous le titre "QUETZALCOATL" . Chez le même éditeur, il poursuit avec Franck BONNET au dessin une série dont 3 tomes sont parus : "ATTILA...MON AMOUR". 

 

 

* * * * * * * * *

 

 

Hommage au Grand Blek par Moncef Khémiri, (Des oiseaux et des BD)
Aussi loin qu’il s’en souvienne, il ne se voit pas d'autres compagnons que les oiseaux et la bande dessinée !
Dans les étés torrides du Kef, l'enfant solitaire et très mal dans sa peau qu’il était - sans véritables vacances et sans beaucoup de distraction- meublait le temps immobile réservé à la sieste par la chasse à la glu pour attraper des chardonnerets dans les champs couverts d'orties et de chardons.
A la faveur de ses courses folles à travers la campagne, avec des enfants de son âge, portant sa cage en bois et ses baguettes enduites de glu, il avait découvert des lieux peuplés d’ombres furtives, et où il ne serait jamais aventuré seul. Mais ses inquiétudes se dissipaient dès qu’il voyait s’agiter sur les chardons les ailes de l’oiseau collées par la glu et qui avait du mal à reprendre son vol. Alors, il courait pour délivrer le misérable volatile et s’empressait de le mettre dans une grande cage où il continuait de se débattre.

Mais l’enfant ne se rendait pas compte de la souffrance qu’il infligeait à l’oiseau qu’il privait de sa liberté. Il croyait que cette belle cage pouvait compenser la perte de liberté surtout qu’il prenait soin de donner à l’oiseau graines de chardon dont il raffolait. La contemplation des couleurs chatoyantes de ce qu’il appelait le "Tête- rouge" qui laissait s’échapper à un chant mélodieux, l'enchantait et le transportait dans un ailleurs plus exaltant. Il se rêvait muni d'ailes comme le chardonneret, planant dans le ciel, au dessus de la ville.
Mais la compagnie de ces enfants un peu frustes qui chapardaient dans les vergers et disaient de gros mots, n'était pas bien appréciée par sa mère qui lui déconseilla ces courses folles derrière les pauvres volatiles qui ne méritaient pas d'être enfermés dans d'aussi petites cages et lui reprocha l’odeur de la glu qui empestait la maison et les brûlures des orties sur ses jambes.
C'est à cette époque qu’un garçon de sa classe (Mohamed- Ali, ou chedli ?) qui appartenait à un milieu plus aisé, lui parla d’une bande dessinée qui parlait de l’Amérique, des Indiens, des Anglais et des patriotes américains. Certes, il connaissait les Westerns que l’on projetait au cinéma Pathé, mais des patriotes américains, il n’en avait jamais entendu parler !

Son ami lui prêta un livre neuf avec une belle couverture en couleurs qui ressemblait à une affiche de cinéma, et sur laquelle on pouvait lire : Blek le Roc.
Dans les vignettes, il voyait toujours le même grand homme, préparant des pièges aux renards, parlant à son jeune compagnon Roddy, devisant avec un gros bonhomme Occultis, ou se battant contre les bandits, les Indiens et les garnisons anglaises !
L’enfant avait été aussi ravi de retrouver dans cette BD les couleurs qui l'avaient séduit dans le chardonneret : le rouge du pantalon du célèbre trappeur, le jaune de sa belle chevelure blonde, le marron de son gilet, de sa toque en fourrure et de ses splendides bottes, sans compter le noir des ombres et les contours des dessins.

Le paysage forestier que traversait souvent Blek le Roc n’était non plus sans affinités avec les champs couverts de mauvaises herbes où l’enfant aimer aller chasser les oiseaux à la glu. Puis, enfin, à cet âge où on est épris de valeurs absolues, Blek le Roc incarnait la beauté, la force, la liberté et la justice.
Les courses folles de l’enfant fasciné par les oiseaux, se poursuivaient ainsi à travers les différentes aventures de Blek le Roc qui se déroulaient très loin, dans les forêts d’Amérique.
Tous les 15 jours, l’enfant allait à la librairie de la ville - La Librairie de Madame Clément ? - pour acheter avec l’argent de poche qu’il économisait, le nouveau numéro des aventures de son héros favori.
Avant de commencer à lire la nouvelle BD, il aimait la parcourir du regard, pour essayer de deviner la fable à travers les vignettes. Puis, il se mettait à lire le nouvel épisode pour reconstituer la trame narrative dans laquelle les différentes vignettes s’inséraient. C’était alors un pur bonheur ! Dix fois mieux que les péplums que l’on projetait régulièrement au cinéma Pathé.
Il fut d’autant plus heureux quand il apprit que son héros américain était d’origine française. Même si cette série a été composée par des auteurs italiens Pietro Sartoris, Dario Guzzon, Giovanni Sinchetto, en 1954, dans le studio EsseGesse, à Turin, il découvrit, en feuilletant Kiwi, n°278 10, juin 1978, que son héros, Blek Le Roc, alias Yannick Le Roc, est le fils de Dieudonné Le Roc, cartographe du Roi de France, et de Locmaria Le Roc. Né à Saint Malo, émigré en Amérique et devenu trappeur combattant les troupes anglaises après avoir été marin, corsaire et guerrier Indien.
En classe où Monsieur Donnio leur enseignait Le Lion de Joseph Kessel, la BD n’avait pas bonne presse, ce qu’il avait du mal à comprendre d’autant plus que le texte mis à part quelques onomatopées, était si bien écrit et sonnait parfaitement français ! C’est dans la BD de Blek Le Roc qu’il a appris réellement le français, et c’est grâce à ce héros qu’il s’est forgé un destin.
Il se souvient encore de la première phrase de la première bulle du premier numéro, paru en 1954. C’était : « Au cœur de l’immense futaie, un géant aux cheveux blonds prépare des pièges aux renards. Soudain, un appel attire son attention.

Agile et silencieux comme un indien, le colosse change de direction.» Blek le Roc découvre alors que la maison en bois des Lassister a été incendiée, et que le vieux trappeur a été tué et que son fils Roddy a survécu. Blek adopte alors Roddy qui sera son fidèle compagnon dans les aventures qu’il aura à vivre et dans les luttes qu’il aura à mener.
"Courage Roddy ! lui-dit-il. Dorénavant, c’est moi qui te tiendrai lieu de père.

Nous chasserons ensemble. Nous lutterons ensemble pour le droit à la vie et à la liberté" (p.12)
Et pour commencer, Blek le Roc se lance, dans ce premier numéro, à la recherche des assassins du père de Roddy.
Pour suivre les aventures de son héros, l’enfant, ébloui par cette BD, réussit, au fil du temps, à réunir un certain nombre de numéros de Blek le Roc, en une petite collection. Son ami Slim lui suggèra de faire des échanges avec d’autres jeunes passionnés de BD, ce qui eut un effet bénéfique sur sa vie sociale puisque son cercle d’amis s’élargit, et se rendit compte qu’il n’était pas le seul qui aimait ces livre d’images. Il découvrit tant d’autres héros comme Zembla, Akim, Miki, Ombrax et Captain Swing.

Mais il resta fidèle à Blek le Roc, sans doute à cause des couleurs des chardonnerets.
Mais ces échanges de BD se faisaient en dehors du collège, car les surveillants étaient chargés de les confisquer, comme si c’était des ouvrages immoraux. Les professeurs mettaient aussi en garde leurs élèves contre ces livres vulgaires et subversifs.
Aujourd’hui, l’enfant devenu professeur de français, voudrait plaider la cause de la BD. A ceux qui prétendent que la BD altère la qualité de l’expression de leurs jeune lecteurs, sous prétexte qu’on y rencontre beaucoup d’interjections et de mots familiers, il dira que la BD comme toute œuvre de fiction, pour produire un effet de réel, recourt à ce genre de procédés, mais elle fait généralement alterner un style châtié dans la narration et la description avec le style familier pour imiter le rythme et la spontanéité de l’expression orale, dans les dialogues.
Il dira aussi que la BD peut être une excellente initiation à la lecture des grands auteurs en familiarisant l’élève aux différentes techniques narratives.
Puis l’image pourrait être considérée en elle-même et étudiée d’un point de vue sémiologique et éveiller un intérêt pour la peinture, le cinéma, la photographie…..
La réédition en 1994 des différents épisodes de Blek le Roc, montre que ce héros est devenu une légende.
De toutes les manières, Blek le Roc restera toujours vivant dans la mémoire de l’enfant qu’il était, et où résonne encore, avec les chants des oiseaux, l’appel à la liberté du trappeur américain, d’origine bretonne.
Vous pouvez retrouver les aventures de Blek le Roc en CLIQUANT ICI 

 

 

 Et pour finir, la chanson 'Le grand Blek' de Clément Keller

 

 

Quelques témoignages :

 

(1) Cher ami, je vous ai posté en son temps un lien vers un personnage réel dont se sont inspiré, selon moi, les auteurs de Blek le Roc : Jos Montferrand — Wikipédia 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jos_Montferrand. Tout y est, le physique, le courage, la lutte contre l'injustice etc. Il suffit de taper "jos Monferrand" sur le net pour accéder à son histoire réelle ou sa légende, il existe lui une statue et même un timbre à son effigie, c'est tout dire. Un petit paragraphe complémentaire dans votre historiographie serait sans doute utile. Merci pour votre attention. Mon pseudo peut paraître un peu prétentieux, nous avons le même âge et avons eu les mêmes lectures mais physiquement, même aujourd'hui, je ressemble assez au personnage, la toque et le gilet en moins et les cheveux blonds ... très cendrés... ha ha ha!  Signé : Le Grand Blek

 

(2) Où aurions nous trouvé la noblesse de cœur de héros tels que Pecos-Bill, Buck John, Tex Willer et Kit Carson ou les sacrifices révolutionnaires de Blek le Roc, Roddy et du Professeur Occultis ?

Comment aurions nous fait pour être inspiré par les tours de magie de Mandrake ou la bravoure d'Akim ou de Zembla ? En y regardant de plus près, je suis sûr aujourd'hui que la force de notre caractère doit énormément à ces bandes dessinées et à leurs légendaires ambassadeurs : les marchands de journaux ! C.P.

 

Et voici un poème hommage à Kiwi et Pépito écrit par Daniel Cauvin

 

Kiwi et Pépito

C'était mon copain, c'était mon ami

Il s'appelait Michel Canziani

Quand j'habitais rue Pélisserie

A Uzès, petite ville du Midi

 

Il me prêtait des bandes dessinées

Kiwi et Pépito, des illustrés

A la maison, le minot passionné

Les lisait et s'évadait enchanté

 

Kiwi, le malchanceux petit oiseau

Donnait son nom à chaque numéro

De ce magazine où le héros

Blek le Roc était membre d'un trio

 

Le jeune Roddy et le professeur

Occultis faisaient escorte au trappeur

Luttant contre le colonisateur

Eclaireur, franc-tireur et batailleur

 

Contre les homards rouges guerroyant

S'alliant aux peaux-rouges, et bravant

L'ennemi, intrépide, combattant

Les oppresseurs, les Anglais qu'il pourfend

 

Pépito, la revue des zigotos

Ventempoupe, marin alcoolo

Crochet, le quartier-maître manchot

Et Bec-de-fer, le perroquet zozo

 

Corsaire, le maître d'équipage

S'élançait avec eux à l'abordage

Leur insufflait sa hargne et son courage

Contre les sbires, les carambouillages

 

De ce gouverneur vénal et insane

D'une île, Hernandez de la Banane

Ventripotent, le roi de la chicane

Comme sur un trône qui se pavane

 

Dernière minute !

Notre équipe d'investigation vient de retrouver une photo inédite et confidentielle du grand Blek le Roc à l'âge de 68 ans. Mis à part les lunettes, la ressemblance avec le personnage bien connu est frappante. Ce document rare, réservé à nos lecteurs, est une exclusivité NOSTALGIA

 

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MIKI LE RANGER

L'histoire et les personnages 

Miki, le petit Ranger est un adolescent d'environ 16 ans courageux et téméraire qui s'engage dans les légendaires Rangers du Nevada en compagnie de son 'père adoptif', Double Rhum, un vieux Scout ivrogne et grognon. Dans le premier épisode de la série, Miki a pour mission d'arrêter la bande du Vautour, responsable de nombreux délits et du meurtre du sergentClem. Miki rencontre de nombreux obstacles sur son chemin mais réussit à délivrer Susy, la fille du Colonel Brown, commandant du fort Coulver, enlevée par cette bande. En dépit de son jeune âge et pour récompenser son courage, Miki le Ranger est nommé Capitaine et se fiance avec la charmante Susy. 

En plus de Double Rhum, personnage classique du vieil alcoolique, on retrouve autour de Miki le docteur Saignée, une autre figure emblématique du western traditionnel, réminiscence de l'acteur Thomas Mitchell qui incarna le rôle du médecin ivre dans le filmLa Diligence. Ces deux personnages très typés, apportent à la série une dose de comique, à la limite de l'excès, largement compensée par la rigueur, la maturité et la clairvoyance du jeune héros.

 Les créateurs :

Miki le Ranger (Capitan Miki) a été créé en 1951 par le fameux trio de la EsseGesse (Sinchetto, Guzzon, Sartoris) qui dessinèrent également Blek et Swing. La série a été publiée en France aux éditions Lug : Flambo-Bourask (40 N°), Névada (N° 429 à 494),Yuma (N°1 à 245 puis 312 à 374) et Spécial Kiwi. Les aventures de Miki ont également été publiées par le même éditeur dans Rodéo et connaissent depuis juin 2002 une nouvelle jeunesse dans Yuma. A l'instar d'autres série publiées dans les petits formats des années 50-60, (Blek, Tex, Pépito etc.) Miki, connut de véritables heures de gloire et une grande popularité chez les lecteurs qui avaient soif d'évasion et d'aventure et cherchaient des dérivatifs pour compenser les années de privations et de guerre.

Vers 1950, les loisirs étant peu nombreux, la télévision quasi-inexistante, seuls les illustrés(communément appelés bouquins) et le cinéma, (le cinoche) pouvaient offrir aux jeunes (et aux moins jeunes !) un monde de rêve dans lequel ils pouvaient s'identifier à ces héros qui ne mourraient (presque !) jamais.

Avant 1950, ces illustrés était généralement imprimés en grand format avec un nombre de pages restreint. Ce n'est qu'après la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse que les éditeurs s'orienteront vers le format de poche appelé Petit format, dont certains titres continuent à être publiés aujourd'hui (Rodéo, Kiwi, Swing, Akim, Yuma, Zembla). 

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10/02/2016
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Le Cow-Boy de légende

Les plumes volaient partout car Pecos Bill les arrachait par poignées. Finalement, les vautours battirent en retraite et le poulain remercia Pecos Bill. Tu es un poulain superbe, s'écria le garçon. Je t'appellerai Mustang et nous ne nous séparerons plus jamais ! 
A partir de ce jour, Pecos Bill et son poulain galopèrent ensemble dans le désert. Les années passèrent et Mustang devint un cheval extraordinaire, plus fort et plus rapide que tous les autres... 
Pecos Bill avait grandi et était devenu un homme. Il était célèbre pour ses exploits dans toute la région. On disait de lui qu'il pouvait lancer vingt lassos à la fois avec une seule main et qu’il réussissait à tuer un moustique à six kilomètres de distance et terrasser un bison en quelques secondes. La légende de Pecos Bill avait traversé l'Ouest, et gagné les frontières nord et sud du pays. Un jour, un terrible cyclone se déchaîna sur le pays. Il aurait détruit toutes les maisons et toutes les récoltes si Pecos Bill n'était pas intervenu. Pecos Bill jeta Mustang à la poursuite de la tornade, et lança son lasso. Il attrapa le cyclone et le conduisit jusqu'à la mer, où il s'abattit sans faire aucun dégât…. 
Une autre fois, Pecos Bill put sauver la vie aux habitants de son pays. Il ne pleuvait plus depuis des mois, et tout le monde, bêtes et gens, allaient mourir de soif. Pecos Bill galopa jusqu'à la frontière du Texas, lança son lasso, et attrapa un énorme nuage. Mustang le tira vers lui et la pluie tomba si fort que les rivières inondèrent un grand creux qu l'on baptisa : Golfe du Mexique. Cette fois encore, les gens furent sauvés, et l'herbe se remit à pousser. 
Cow Boy mythique jailli de l’imaginaire des conteurs anonymes du sud-ouest américain, Bill était le plus jeune des 18 enfants d’un pionnier du Texas quand il fut ‘perdu’ lors de la traversée du fleuve Pecos.
Elevé par des coyotes, Pecos Bill retourna vers la civilisation et devint tour à tour chasseur de buffle, Cow Boy, poseur de rails aux chemins de fer et ouvrier dans les champs de pétrole. Il chevaucha des lions et des tornades, inventa le lasso, le fer à marquer le bétail et les ballades country.
En europe, ce stéréotype du héros courageux, ingénieux téméraire et sentimental du sud-ouest américain fût repris en 1949  par le scénariste Guido Martina et le dessinateur Pier Luigi De Vita.
En 1956, la série passe chez Alpe dessinée par Gamba, puis en 1960 chez Torelli et en 1964 chez Bonato sous le crayon de Cimpellin.
La série  a été publiée non seulement par l’éditeur Sagédition dans AVENTURES DE PECOS BILL, MONTY, JIM TAUREAU, mais aussi par Aventures et Voyages dans TIPI et ROCAMBOLE et encore par Jeunesse et Vacances dans un petit format qui a duré 25 numéros.
En France, Pecos Bill chevauche Cyclone, son fidèle mustang en compagnie de Davy Crockett et Calamity Jane, ses compagnons de route et même parfois de Kora, une louve. Arborant des franges géantes sur son pantalon, Pecos Bill passe son temps à sauver la veuve et l'orphelin tandis que Davy Crockett apporte une touche d'humour et Calamity Jane, une voleuse repentie, la touche féminine dans ce monde exclusivement macho qu’est l’ouest sauvage.
Quelques anecdotes
Pecos Bill était, selon la légende, le cow-boy par excellence du sud-ouest américain. Tout ce qu’un cow-boy était en mesure de faire, Pecos Bill le faisait mieux. et enseignait aux autres comment ‘mieux faire’. 
Les aventures du légendaire cow-boy commencent alors qu’il est encore un enfant en bas âge. Ses parents, décidant que le Texas était trop petit pour eux, chargent leur grande famille (18 enfants !) sur un chariot et se dirigent vers l'ouest. Lors de la traversée du fleuve Pecos, le chariot heurte un rocher et bébé Bill tombe hors du chariot et se retrouve dans l'eau. Heureusement, un couple de coyotes élèvent le bébé comme s’il était le leur.
Dans la plupart des versions de cette légende, Pecos Bill ne revoit jamais sa famille, sauf dans une seule version dans laquelle il chevauche un cyclone en Californie, où il retrouve sa famille perdue et vit dans le bonheur à leur côté.
Différents épisodes le montrent dans l’exécution de ses prouesses de ‘plus grand cow-boy de tous les temps’. Dans une des histoires il revient en ville chevauchant un puma (parce qu'il n’avait pas de cheval). Dans d’autres épisodes, il est attaqué par serpent à sonnettes d’une longueur de 25 pieds qu’il  réussit à apprivoiser et à transformer en lasso ! 
Un autre personnage figurant dans les légendes de Pecos Bill est celui de Slue-Foot Sue, une fille possédant la force de dix hommes. Dans certaines histoires ils se marient, alors que dans d'autres, ils restent d’éternels amoureux.
Dans diverses versions de la légende, Slue-Foot Sue est jeté de son propre cheval, dans d’autres du cheval de Pecos Bill's. Quand elle tombe à terre, elle rebondit jusqu’à la lune. La légende raconte d’ailleurs que chaque fois que vous entendez un coyote hurler, c’est Pecos Bill qui hurle de désespoir son amour perdu.
Bibliographie
Mody C. Boatright, Tall Tales from Texas (Dallas: Southwest Press, 1934). Charles E. Brown, Cowboy Tales : Pecos Bill, Tall Yarns of the Mighty Hero of the American Cattle Trails and Ranches; Other Cowboy Stuff (Madison, Wisconsin, 1929). Ariane Dewey, Pecos Bill (New York: Greenwillow, 1983). 
Harold W. Felton, New Tall Tales of Pecos Bill (Englewood Cliffs, New Jersey: Prentice-Hall, 1958). Edward Synnott O'Reilly, Pecos Bill (New York: Ridgway, 1935). 
 
Clip : dessin animé racontant la légende de Pecos-Bill
 
 


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10/02/2016
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Les Bandes Dessinées des années 50-60

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Notre trésor le plus précieux lorsque nous étions gamins, dans les années 50-60, c’était notre caisse de bouquins… Chacun d’entre nous veillait jalousement sur ce grand carton contenant la matière première de nos rêves d’enfants...
A défaut de Pokémons et autres Transformers, nos héros s’appelaient Blek le Roc, Miki le Ranger, Pecos Bill, Akim, Zembla, Buck John, Tex Willer ou Hoppalong Cassidy…
La noblesse et la générosité les caractérisaient et nous prenions un malin plaisir à jouer leurs aventures, les jeudis, au fond des bois. Le petit ruisseau qui coulait paisiblement derrière nos maisons devenait alors un fleuve tumultueux où d’immenses chutes d’eau formaient un rideau derrière lequel nous pouvions nous soustraire à la vue percante des Cherokee ou des Apaches…
La carrière de sable rouge des houillères se transformait miraculeusement en un immense et profond Canyon et, dans nos forêts de hêtres et de sapins, plus d’une tunique rouge trouvait la mort dans un combat sans merci contre le grand Blek et l’astucieux Roddy. 
La mort qui rodait autour de nos jeux d’enfants avait le goût parfumé des Carambar et des chewing-Gum gagnants, quelques années plus tard, celui plus viril de nos premières clopes, des P4 vendues 16 centimes (de Francs!). Le bonheur était dans le pré, et nous le savions... 
Nous lisions les aventures de nos héros dans les fameux petits formats Kiwi, Blek, Rodéo et Névada que nous allions acheter au tabac du coin ou au buffet de la gare. Il y avait également Pecos Bill, un Cow-Boy droit et généreux héros d’aventures dans lesquelles apparaissait également Calamity Jane, une des rares figures féminines de ce monde machiste et violent…
Quelle merveilleuse école d'apprentissage de la lecture que ces moments passés en compagnie de nos héros préférés! Nous ne ressentions aucun besoin de simplifier l'orthographe des mots et cela ne nous gênait (avec un accent circonflexe) en rien que nénuphar s'écrive avec 'ph' et non avec un simple 'f'...
Que voulez-vous, les ardents partisans du laminage vers le bas n'avaient pas encore la main mise sur tout... Autres temps autres moeurs!
Si on échangeait volontiers un Kiwi contre un Rodéo, il était hors de question d’échanger ces mêmes bouquins contre un vulgaire Buck Jones ou un insipide Battler Britton…
Petite histoire de la BD

La bande dessinée a été inventée vers les années 1840 par un éducateur, romancier-dessinateur suisse du nom de Rodolphe Töpffer. Au départ, c'est pour amuser ses élèves et ses proches qu'il se mit à raconter des histoires en images (avec du texte en dessous); c'est une façon d'improviser des histoires que les enfants connaissent bien.

Il se trouve que pour une raison difficile à comprendre, personne n'avait pensé à faire ça comme lui, c'est à dire à inventer des personnages dessinés auxquels il arrive des histoires avec des gags visuels, de l'action, des explosions etc.

C'est parce que Töpffer était un type très libre et très intelligent qu'il a eu cette idée là.

Les histoires principales dessinées au milieu du siècle passé par Töpffer s'appellent Histoire de Mr Jabot, Histoire de Mr Vieux Bois, Histoire de Mr Crépin, Histoire de Mr Pencil, Le Docteur Faustus et L'histoire de Mr Cryptogame.

On peut les trouver encore aujourd'hui aux éditions du Seuil.  Il faut noter que malgré le caractère comique et fantaisiste de ces histoires, elles ont été appréciées par des gens très sérieux comme l'écrivain et philosophe allemand Goethe qui trouvait que la lecture en était tellement exigeante qu'il en avait l'esprit tout retourné.

Goethe admirait particulièrement la vie de ce qu'il appelait des petits fantômes graphiques, ces personnages qui n'avaient d'existence que sur le papier. Aujourd'hui ça nous parait banal, mais à l'époque c'était une véritable découverte. Au fond, Töpffer a inventé la bande dessinée mais il a inventé avant tout le personnage de BD.

Après Töpffer, la BD a continué à exister en Europe, surtout avec une série très populaire, dessinée par un allemand nommé Wilhelm Bush. Cette série intitulée Max und Moritz racontait l'histoire de deux garnements extrêmement blagueurs. Notons au passage que pendant longtemps, la BD servira de terrain de jeu pour des personnages de gamins qui cherchent toujours à faire les blagues les plus explosives possibles. Cela a commencé d'ailleurs avec les onze enfants du Mr Crépin de Töpffer. Apparemment, c'est un sujet parfait pour la bande dessinée et qu'on ne pouvait pas traiter aussi librement ailleurs (le cinéma n'était pas encore inventé)...

De plus, le sujet passionne le public parce que cela donne des idées de gags sur toutes sortes de choses qu'on voit tout les jours : les chapeaux, les chaises, les cheminées etc.

Enfin, il faut parler de ce qui s'est passé dans les dix dernières années du 19e siècle aux États-Unis. C'était une période formidable pour les livres et les jouets d'enfants, un véritable âge d'or; on sortait d'une époque assez triste où on prenait les enfants pour des espèces d'animaux à qui il fallait surtout apprendre à obéir, et en tout cas pas à rêver.

On se retrouve donc en Amérique, vers les années 1890 avec des journaux qui commencent à publier des images en couleur. Un dessinateur fait beaucoup parler de lui et de grands journaux se battent pour lui faire dessiner leur première page du journal du dimanche.

Il s'appelle Richard Outcault, et vers 1895-1896 il dessine une série qui n'est pas vraiment de la BD : chaque semaine il fait une seule énorme image, pleine de couleurs et d'action, bourrée de détails et de petits personnages dans tout les coins. On retrouve les mêmes personnages d'une semaine à l'autre, une bande de gamins pauvres qui font évidemment mille et une âneries en copiant les gens riches et en se battant entre eux...

Ce qui est très drôle dans cette série qui s'appelle Hogan's Alley ce sont les petits détails qui reviennent d'une semaine à l'autre : une chèvre sur un toit, un type qui tombe du balcon, une petite fille portant un énorme chapeau décoré avec un symbole qui illustre l'histoire de la semaine, et surtout une petit gamin chauve en chemise de nuit de couleur jaune canari qui est un peu le présentateur de l'image de la semaine.

Le public va donner le nom de Yellow Kid à ce personnage, qui est le premier personnage de BD ayant une véritable personnalité graphique (on le reconnait à dix mètres avec sa chemise jaune !) et il sera énormément utilisé pour faire de la publicité destinée à vendre des jouets ou des cigares... 

yellow.jpg

En tout cas, la publication de nouvelles BD dans les journaux, il y a 100 ans, aux Etats Unis, a mis le feu aux poudres... Les plus grands journaux de New York se faisaient la guerre avec leurs éditions du dimanche, affichant leurs meilleures BD en première page (ce qui explique le côté bizarre, violent, insolite des actions dans les pages de Outcault : les catastrophes, les faits-divers bizarres, c'est toujours ce qui fait vendre les journaux).

C'est l'époque où les personnages de BD commencent à avoir un style bien à eux : des grosses têtes rondes, les petites rides en flèche à la commissure des lèvres, des yeux gigantesques en forme de soucoupes... 
Un biologiste, (Stephen Jay Gould, dans Le Pouce du Panda) prétend même que les grands yeux provoquent sur nous une réaction de tendresse parce que les bébés on des grands yeux…

Il semblerait que pendant quelques courtes années, entre 1895 et 1900, la BD ait mis au point une forme de corps et de visage qui amuse et attendrit le grand public en empruntant notamment une grande partie de ses traits aux bébés. Dernière chose importante : pour que la BD soit complètement inventée, et ressemble à ce qu'on connaît, il fallait lui adjoindre la bulle de parole, le phylactère. Dans les images du Yellow Kid, les personnages s'expriment parfois par des bulles, mais c'est rare.

En fait, il était très difficile d'introduire de l'écrit dans l'image et cela pour une raison assez simple : un texte est toujours dit ou écrit par quelqu'un, il y a toujours quelqu'un qui PARLE à la base, tandis qu'une image, personne ne la 'parle'. Par conséquent, si on ajoute un texte dans une image, la grosse question est de savoir QUI parle ?

On utilisait donc les bulles plutôt comme une sorte de flèche pour dire, 'là c'est le texte que dit le petit garçon qui tombe'. En fait, les bulles qui sont des 'paroles' transformées en images, étaient principalement utilisées pour faire 'parler' les perroquets. Dans leur cas on pouvait se permettre de leur coller une bulle puisque les perroquets ne font que donner une 'image' de parole, ils ne parlent pas vraiment. Mais tout cela change vers les années 1890, avec l'apparition du phonographe. Là, tout d'un coup, les gens ont un autre 'modèle' d'image sonore, c'est le cylindre sur lequel on grave la parole.

En plus, le haut-parleur du phonographe a une sorte de cornet qui fait un peu penser à une bulle de BD, et les micros ressemblaient également à des 'pointes' de bulles de BD.

A partir du phonographe, les paroles humaines deviennent alors de véritables OBJETS qu'on peut graver sur la cire, et donc montrer dans une image, sous une même forme "solide" comme le disque.

 

En hommage à nos héros de BD, ci-dessous la chanson 'Le grand Blek'

 


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10/02/2016
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Les garnements de Rudolph Dirks

Les débuts :

En 1896, dans le Yellow Kid, Richard Outcault est le premier dessinateur à recourir aux phylactères (les bulles). L'année suivante, Rudolph Dirks, s'inspirant de Max et Moritz, dessinés par Wilhelm Busch (1865), crée les Katzenjammer Kids (Pim Pam Poum en français). Ils feront leur première apparition dans le New York Journal en 1897. Le style et le rythme de ces mini-histoires va rapidement conquérir les lecteurs et jeter les bases d'un nouveau genre dans la bande dessinée.

En France, la presse illustrée enfantine se développe également rapidement au début du siècle. Parmi les pionniers du genre, le petit français illustré publie la famille Fenouillard de G. Colomb en 1890. Mais l'illustré, l'épatant ou la semaine de Suzette restent réfractaires à cette nouvelle forme de vignette qui utilise les bulles et préfèrent les récits illustrés avec légende sans phylactères.

Les personnages  : 
Une étonnante famille vivant sur une île imaginaire gouvernée par un roi 'nègre' feignant qui se promène en barque avec un réveil-matin accroché autour du cou. Le décor est planté…
Il y a d'abord Tante Pim, une femme de caractère passant ses journées à faire de la pâtisserie et le ménage. Accessoirement, elle s'occupe d'élever (le mieux possible!) deux gamins, Pam et Poum, les véritables vedettes de la  série.
Ces derniers appartiennent à l'univers familial et familier des affreux jojos farceurs qui n'ont qu'une idée en tête : jouer des tours pendables au Capitaine et à l'Astronome à grand renforts de Glue, une colle universelle inventée avant l'heure et de pétards géants. Ils subtilisent également les tartes préparées par tante Pim et essayent d'en faire endosser la responsabilité au Capitaine, à l'Astronome et surtout à Adolphe, le cousin faux cul qu'ils détestent tout particulièrement.
Le Capitaine, personnage ventripotent et barbu est toujours accompagné de son comparse l'Astronome, un étrange professeur complètement déjanté, (mal) vêtu d'un long manteau et d'un haut de forme. Tous deux passent le plus clair de leur temps à boire du cidre, manger, dormir et à jouer aux cartes. Ils sont également passés maître dans l'art d'esquiver tout travail physique ordonné par tante Pim. 
Last but not least, il y a Miss Ross, une vieille fille très British au visage surmonté d'un énorme chignon. 
Miss Ross tente, envers et contre tous, de donner un semblant d'éducation à Adolphe et Léna les cousins et cousines de Pam et Poum. Adolphe, le mouchard vantard n'hésite d'ailleurs pas à faire des farces au Capitaine et à l'Astronome en essayant systématiquement de faire porter le chapeau à Pam et Poum. Quand à la petite Léna, une adorable gamine qui passe ses journées à lècher des sucettes et à demander l'aide de Pam et Poum pour se venger des moqueries du Capitaine et de L'Astronome. 
 
pim.jpg
Tartine Mariol, une grand-mère de choc

Tartine, de son nom de baptême Matilda Abelarda Indolence Wilde Y Gonzales Y Lopez naquit officiellement  en 1953 sous la plume de Giulio Chierchini dans la revue italienneTrottolino.

C'est Jean Chapelle, directeur de la SFPI qui traduisit ce nom alambiqué en Tartine Mariolen référence à Martine Carol, actrice alors très populaire. Cette aïeule à la force herculéenne et à l'énergie sans limite n'ayant peur de rien saura rapidement s'imposer grâce à son sarcasme et ses éternels combats à poings nus contre l'injustice. Elle n'a qu'un seul point faible : son cor au pied gauche.

Elle vit dans le royaume de Bancarotta dont le roi est le gentil Toto II (Soldino en Italie), un fils adoptif qu'elle protège de son oncle le duc de la Frite. 
Elle est souvent accompagnée dans ses aventures par une espèce de gorille à casquette nommé Bongo, qui, n'étant pas pourvu de la parole exprime ses opinions à l'aide de pancartes brandies à tours de bras. 

Les personnages :

Toto II : Roi de Bancarotta (Fantasia)
Le Duc de la Frite : le méchant qui veut du mal à Toto II.
Renardeau (Volpetto) : jeune homme chez qui Tartine travaille en tant que gouvernante.
Ministre la Bedaine - Le Chat Attila
Le singe Bongo, toujours en train de manger des bananes et qui s'exprime à l'aide de pancartes.

Les auteurs :

G.B. Carpi - Tiberio Colantuoni - Sandro Dossi - Luciano Gatto
Nicola del Principe - Mario Sbatella - Luciano Capitanio

Les publications italiennes, chez l'éditeur Bianconi :

Trottolino - Volpetto - Soldino Mensile -Super Soldino

Les publications en France :

A partir de décembre 1956, la Société Française de Presse Illustrée (SFPI) publie Tartine dans Presto et Arc-en-Ciel.

Devant le succès rencontré, Tartine Mariol sera publiée dans de nombreux supports :
Festival Tartine (74 numéros, 1961 à 1973)
Tartinet (198 numéros, 1959 à 1970)
Bimbo - Amigo - Zorro Poche - Gogo Géant
Plusieurs albums seront également édités entre 1970 et 1976 chez MCL.

 


 

tartine.jpg

 

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10/02/2016
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Pepito

Le monde de la mer et des galions est toujours largement présent dans la production artistique de Luciano Bottaro. Alors que l’auteur n’est âgé que de 21 ans, il en est déjà à son troisième corsaire ! 
Avec Aroldo et Tim, en 1951, Bottaro est dans la phase qui précède la naissance de son plus célèbre personnages : Pépito, un sympathique corsaire dont les aventures  amusent encore aujourd’hui un public de tous âges. 
Le héros en question est un jeune et dynamique pirate, intelligent et rusé en conflit constant avec sa ventripotence Hernandez de la Banane, tyrannique Gouverneur de la colonie espagnole de Las Ananas. 
Ce dernier passe son temps à mettre au point, avec l’aide du professeur Scartoff, un inventeur farfelu, de nouvelles méthodes pour soutirer sous forme d’impôts toujours plus de doublons à ses sujets… (La réalité a, depuis, largement rejoint la fiction !)  
La première histoire de Pépito (qui initialement aurait dû s'appeler Pépito, le Corsaire Bleu) paraît au mois d’avril 1952 dans le mensuel italien Cucciolo, et le second épisode est publié quelque mois plus tard, dans Gaies Fantaisies, deux périodiques appartenant aux éditions Alpe dirigées par Giuseppe Caregaro. 
L’éditeur italien ne croit pas vraiment à la possibilité de dédier à un nouveau personnage tout un magazine et cède les droits, à l’insu de son créateur, à l’éditeur parisien SAGE (Société Anonyme Générale d'Éditions), de Victor Broussard qui lancera avec succès en juin 1954 le mensuel Pépito dans le but de concurrencer Pipo des Editions Lug
Ainsi, pendant plus de dix ans, Bottaro fera la fortune de la SAGE avec Pépito petit format et les diverses moutures de Pépito magazine. 
En France, les aventures du sympathique corsaire connaissent rapidement le succès et de nouvelles aventures seront spécialement écrites pour le marché français. 
Pépito paraîtra jusqu’en 1972 sous forme d’albums de mensuels, de bimestriels et de numéros spéciaux. 
Précurseur de notre Astérix national, les aventures de Pépito peuvent également se lire à plusieurs niveaux : les adultes y trouvent une salutaire dose d’ironie ainsi que de nombreuses références culturelles tandis que les enfants se régalent d'action et de situations burlesques.
Sur un plan strictement ‘culturel’, les aventures de l’équipage de la Cacahuète et son combat contre l'ignoble Gouverneur Hernandez de la Banane ne sont d’ailleurs pas sans rappeller les personnages de la classique ‘Commedia dell'arte’ italienne. On y retrouve en effet, les classiques situations d’affrontements de personnes, le grand-guignolesque goût pour la farce, les bastonnades, les quiproquos et l’utilisation du déguisement sous toutes ses formes. 
Après de nombreuses péripéties concernant les droits d’auteurs, Giuseppe Caregaro se laisse finalement convaincre de lancer l’édition italienne qui ne comptera finalement que 18 numéros. Bottaro vit dès lors une ‘triple’ carrière, produisant une partie de son œuvre pour l'Italie, une autre pour la France, plus une troisième partie qui paraîtra à la fois dans les deux pays. En 1968, Luciano Bottaro fonde le studio Bierreci (B, R, & C) avec ses amis Giorgio Rebuffi et Carlo Chendi.
Il y travaillera avec de nombreux dessinateurs tels, Frank Aloisi, Raymond Maric, Ferdinando Fusco, Lellbach, Luciano Capitanio, George Cavazzano, et ce, presque toujours avec des résultats plus qu’honorables. 
Au fil des années, Pépito deviendra de plus en plus populaire et de nombreux produits dérivés (porte-clefs, disques, transferts, figurines, ballons, masques de carnaval et même un fromage !) à l’effigie du sympathique pirate voient le jour. La renommée et l'intérêt manifesté par les lecteurs feront que Pépito réussira à traverser le temps sans prendre trop de rides. 
Malgré des scénarii hors du temps, Bottaro et son personnage Pépito est considéré comme un des grands auteurs de BD. De nombreuses manifestations, expositions et sites Internet lui sont d’ailleurs consacrés ainsi qu’à son personnage phare l’illustre Pépito.
Pépito est lu dans de nombreux pays dont l'Australie, l’Afrique du sud, le Mexique, l'Argentine, l'Espagne, (en espagnol Pépito est connu sous le nom de Capitan Corchito), le Brésil, le Portugal, quelques pays de langue arabe, la Grèce, l'Allemagne, l'ex-Yougoslavie, (souvent avec des éditions pirates!). En Italie, aujourd’hui, Pépito est publié par les Éditions Paoline dans les pages de l’hebdomadaire Il Giornalino, qui lui a même dédié un dossier spécial hors-série.
Petite anecdote
Pépito n°1 paraît en juin 1954 mais paradoxalement, on n’y trouve nulle trace de son créateur Bottaro. En effet, la couverture est exécutée par Raffaële Marcello et l’intérieur est signé Carlo Cossio. Explication : effectuant son service militaire, Bottaro s'est fait momentanément remplacer par l'auteur d'Alain la Foudre et la SAGE n'a pas respecté l'ordre chronologique. Le n°1 présente Pépito ainsi : issu d'une honnête famille de boucaniers, ses premiers mots furent "À l'abordage !". Hélas, écrasé par les impôts levés par le gouverneur de Las Ananas, le père du héros fait faillite et confie le bébé à Ventempoupe et Crochette avant de disparaître. Grâce à l’argent récolté lors de la vente des trophées de famille, Pepito achetera "La Cacahuète", et combattra le tyran Hernandez de La Banane. C'est en réalité dans Pépito n°2 qui sera publié le tout premier épisode intitulé ‘Pépito contre La Banane’.   
PIPO ET ELASTOC
Giorgio Rebuffi, le dessinateur de PIPO
Le dessinateur italien Giorgio Rebuffi, a oeuvré dans nombre de journaux français des années 50 à 80 (PIPO, PIM PAM POUM, PEPITO, BIMBO etc...). Créateur infatigable et prolixe, il élabore de nombreux personnages. Né à Milan en 1928, Rebuffi abandonne ses études de médecine pour se consacrer au dessin. 
Son éditeur lui demande alors de reprendre Pipo et Concombre (Cuccioli et Beppe en Italie), personnages inventés par Rino Anzi et Giuseppe Caregaro en 1940. Rebuffi modifie ces héros en les 'humanisant' et en leur adjoignant des 'compagnons' qui vont rapidement mener la série vers le succès.
Grand professionnel, Rebuffi réalise des BD où l'humour est omniprésent et vivant et dans lesquelles il n'hésite pas à mettre en avant les travers humains en les parodiant dans des scènes ou des situations les plus originales.
En France, les BD de G. Rebuffi ont presque toutes été  publiées par les éditions LUG. En ce qui concerne "Pipo et Concombre" un titre spécifique ainsi que des numéros spéciaux lui étaient consacrés, puis PIPO fusionnera avec PIM PAM POUM, un autre périodique de la même maison d'édition pour devenir PIM PAM POUM PIPO.
Rebuffi a également dessiné quelques épisodes de Pantaleo et Coriolan d'après W. Faccini, l'histoire d'un jeune homme accompagné d'un énorme gorille boxeur, parus dans PIPO. Fox le shériff, paraîtra dans PIPO (édité par la SAGE) et Bingo et Bongo paraîtra dans PEPITO. Ajax le fantôme, sera lui, publié dans BIMBO, un fascicule édité par la SFPI.
Les personnages : 
Il y a d'abord Pipo, un jeune homme intelligent et rusé toujours accompagné de son ami Concombre, et d'Elastoc, (Tiramolla en Italie) un curieux individu filiforme et élastique capable de prendre n'importe quelle forme et de se sortir de n'importe quelle situation.
Le trio de choc joue les détectives et se retrouve toujours nez à nez avec Bombarde, un personnage patibulaire et malsain qui tient le rôle du 'méchant de service' tout au long des nombreux épisodes.  
On notera également la présence de Jonas, le cousin de 'Pipo', qui porte systématiquement la poisse à son entourage et l'insaisissable et mystérieux individu masqué nommé Fantasmak.
Autres personnages hauts en couleurs, Concombrette, la cousine de 'Concombre', toujours accompagnée d'un kangourou qui s'exprime exclusivement à l'aide de pancartes et Pougatchoff, un loup des steppes qui termine toutes ses phrases en 'ski' ou en 'off' pour bien marquer ses origines 'slaves'. Ce dernier n'a d'ailleurs qu'un seul souhait, faire passer l'ignoble 'Bombarde' à la casserole et le bouffer... 
Périodiques parus en France : 
Pipo n°1 à 229 (09/52 à 11/61)
Supplément Pipo n° 1 à 4 (06/53 à 06/54)
Pim Pam Poum n° 1 à 55 06/1955 à 11/1961)
Spécial Pipo n° 1 à 9 (12/1959 à 12/61)
Pim Pam Poum Pipo n° 1 à 132 (12/61 à 12/72)
Spécial Pim Pam Poum Pipo n° 1 à 48 (04/62 à 12/73)
Mini Pipo n° 1 à 18 (anciennes histoires de Pipo, 12/68 à 04/73)
Maxi Pipo n° 19 à 27, suite de Mini Pipo, contenant des jeux et des BD humoristiques françaises (06/73 à 08/74)
Fiesta n° 1 à 20, intitulé "Pim Pam Poum Fiesta" au n° 16 puis "Pim Pam Poum" des n° 17 à 20. Remplace le Spécial Pim Pam Poum Pipo (03/74 à 12/78)
(source: Encyclopédie des BD de petit format, Lug (Gérard Thomassian)
En Italie Rebuffi a dessiné dans les GAIE FANTASIE (Editions ALPE) où l'on retrouve Pipo, Concombre, Fox, et Bingo & Bongo.
Gaie Fantasie grand format n° 1 à 32 (mensuel de 1948 à 1951)
Gaie Fantasie petit format (bimensuel, 01/52 à 12/54).  
Gaie Fantasie format libre (bimensuel, 01/55 )
(source: Liste Gaie Fantasie de Giorgio Rebuffi)
Rebuffi a dessiné également dans de nombreuses revues telles RE DI PICCHE (1969), TROTTOLINO (1952), VISPA TERESA (1953), TOPOLINO (1971), IL CORRIERE DEI PICCOLI (1974), PIF PARADE (1989), les Productions VITTORIO PAVESIO (1996), et le journal DODO (1997)... 
 
pippep.jpg
 
Témoignage :
Les jours heureux de notre enfance n'avaient en fait qu'un seul point vraiment négatif : un manque cruel d'argent. Les quelques francs généreusement alloués par les parents ou les grands parents étaient rapidement dépensés en Carambars, Chewing-gums gagnants, caramels à 1 centime et autres poudres 'coco'…
Une partie non négligeable de notre maigre budget était également consacrée à l'achat de 'bouquins', ces fameux petits formats dédiés aux héros qui ont peuplé nos rêves d'enfants et d'adolescents des années 50-60. Parfois le manque de liquidité soulevait même de cruels dilemmes : Pépito ou Pipo ? Kiwi ou Rodéo ? On préférait alors se priver de carambars pour acheter le magazine convoité. De toutes façons, les copains achetaient également ces bouquins et on allait pouvoir se les échanger par la suite !  
Le trio Pipo, Comcombre et Elastoc faisait partie de ces personnages mythiques que nous retrouvions avec grand plaisir tous les mois dans PIPO, le fascicule édité par les éditions LUG. Clément Keller.
 
 
 

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