NOSTALGIA le Blog qui fait oublier les tracas

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Je vous parle d'un temps...


Que les moins de 20 ans...

Si nous, les enfants des années 50-60 regardons en arrière, cela peut paraître incroyable que nous ayons réussi à vivre si longtemps.

En effet, lorsque nous étions enfants, nous nous promenions en auto sans ceinture de sécurité ni Airbag et les rares voitures de l’époque n’avaient bien entendu ni ABS ni direction assistée et encore moins l’EPS...

Nous vivions dans des maisons ou des baraques en bois dont les murs étaient peints avec des peintures au plomb. Les WC étaient souvent situés à l’extérieur et l’eau chaude venait d’une bouilloire posée sur la cuisinière à charbon. Il faisait très froid en hiver, beaucoup trop chaud en été mais, faute de mieux, on s’en accommodait.

Il n'y avait pas de bouchon de sécurité sur les bouteilles d’eau de Javel, d’alcool à brûler ou les boites contenant des produits ménagers. Il n’y avait aucune mise en garde avec des photos morbides sur les paquets de cigarettes et, lorsque nous partions faire une balade sur nos bicyclettes bricolées à partir de pièces de récupération et que nous foncions dans les descentes sans trop nous soucier si nous avions des freins, nous n’étions pas équipés de casques de protection réglables à nos tours de tête. Ce n’est qu’après quelques sorties de routes et quelques écorchures sans gravité qu’on essayait de solutionner l’éventuel problème de freinage…

Lorsque la soif nous tenaillait, on buvait de l'eau au seul robinet de la cuisine.

Ce dernier était bien souvent relié à des canalisations en plomb et, en été, on étanchait notre soif en collant notre bouche directement au tuyau d’arrosage du jardin. Lorsque nous partions faire un pique nique dans les champs ou à la lisière de la forêt, toute la bande de copains se désaltérait au même goulot de bouteille d’eau parfumée au sirop de grenadine ou de menthe et cela ne nous a jamais rendus malades.

Le médecin n’était consulté qu’à partir du moment où les remèdes de grand-mère n’avaient plus d’efficacité. Un mal de gorge se soignait avec du citron et du miel, une toux était calmée grâce à une décoction  d’oignons (ou d’onions pour coller à l’air du temps !) caramélisés dans du sucre et les cataplasmes et frictions faisaient souvent merveille…

Les antibiotiques, distribués à doses massives aujourd’hui, nous étaient totalement inconnus. Les traitements à base de médicaments se limitaient dans la plupart des cas (rage de dent par exemple) à un cachet d’Aspro, dont toutes les familles avaient une boîte au fond d’un tiroir. Le flacon de mercurochrome n’était jamais loin, il servait à traiter les plaies et écorchures dues aux chutes ou aux blessures infligées lors des batailles dans les bois.

Quant à la rougeole et autres maladies éruptives, le calme dans la pénombre d’une chambre aux volets fermés résolvait le problème en quelques jours. N’en déplaise à certains, notre génération n’a, ni fait la fortune des médecins, ni creusé le déficit de la sécurité sociale…

Le jeudi on quittait la maison tôt le matin et on revenait souvent à la tombée de la nuit lorsque les rares lampadaires de la rue commençaient à s’allumer. Nous n’avions pas de ‘Smart phone’ pour garder le contact avec le reste du monde. Si nos parents avaient besoin de nous, ils savaient où nous trouver. En général nous étions au fond des bois où nous jouions à la guerre équipés d’arcs, de flèches, de lance-pierres et de pistolets à bouchons. Aucun d’entre nous n’a pour autant sombré dans la grande délinquance ou le terrorisme et personne n’a été traumatisé à vie...

 

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Bien sûr, nos jeux étaient parfois dangereux et nous nous faisions parfois mal.

Il y eût des coupures dues aux canifs et aux poignards, des hématomes dus aux cailloux tirés par les lance-pierres, il y eut des accidents causés par les pointes des flèches faites de clous rouillés et parfois même des os brisés. On se battait entre nous pour faire ‘comme dans les bouquins’ mais nous apprenions également à nous respecter, même quand nous n’avions pas la même culture ou la même religion.

On mangeait des gâteaux, du chocolat, des Carambars qui collaient aux dents, du pain, du beurre, de la saucisse, du gras et du sucré et pourtant, peu d’entre-nous étaient obèses ou mal nourris.

Nous mangions des têtes de nègres sans avoir peur d’être accusés de racisme et aucun spot publicitaire nous culpabilisait si nous ne respections pas la règle des 5 fruits et légumes par jour… Tout cela n’avait pas encore été ‘inventé’ et nous vivions au fil des saisons avec ce que notre poulailler et notre potager pouvaient nous offrir au quotidien… 

Nos jeux se déroulaient presque toujours à l’extérieur car nous ne possédions ni XBox, ni Play Station, ni MP3 ou iPod.

Bien souvent, nos parents n’avaient pas les moyens d’acheter un banal poste de télévision et  personne n’aurait imaginé qu’un jour on utiliserait des ordinateurs ou des tablettes tactiles… Par contre, nous avions des amis.

Peut-être moins que sur Facebook de nos jours, mais de ceux sur lesquels on pouvait compter. Si on avait besoin de les voir, tout ce qu'on avait à faire, c'était de sortir et d’aller frapper à leur porte pour leur parler, leur proposer une partie de billes ou échanger les bandes dessinées avec lesquelles nous apprenions à lire. L’amitié n’était pas virtuelle, elle était réelle et palpable.

Faute de moyens, nous avons inventé nos jeux et nos jouets. Chaque bâton, chaque bout de ficelle, chaque boite de conserve, chaque morceau d’écorce ou reste de carton d’emballage devenait matière première pour réaliser ce que nous n’avions pas.

Ce ‘manque’ ne nous a jamais empêchés d’être heureux et de profiter pleinement de chaque jour car nous étions bien trop occupés pour connaître l’ennui...

A l’école, lorsque certains de nos amis, un peu moins doués pour les études, rataient leur année scolaire, ce n’était pas un psychodrame. Ils redoublaient tout simplement la classe et, l’année d’après, tout rentrait dans l’ordre. L’éducation nationale n’avait nul besoin de tirer le niveau général vers le bas en simplifiant l’orthographe.

Cela ne nous a jamais traumatisé d’écrire nénuphar ou photographe avec PH au lieu d’un simple F…

Nous savions également que nous étions responsables de nos actes. Il ne nous serait pas venu à l’idée de demander à nos parents de nous ‘couvrir’ lorsque nous faisions une quelconque bêtise. Nous en supportions les conséquences car nos parents étaient toujours du coté de l’instituteur ou de l’autorité. Quelle idée effrayante de nos jours de devoir prendre ses responsabilités et de tirer les conséquences de ses actes !

Et pourtant, cette génération d’anciens des baraques et des cités ouvrières a formé des techniciens, des inventeurs, des médecins, des chercheurs, des penseurs, des écrivains et des philosophes. Grâce à eux, nous avons réussi à explorer l’espace, découvert de nouveau médicaments, inventé les ordinateurs et la photo numérique, connecté le monde à travers Internet, bref, mis la technologie et la connaissance au service de l’être humain pour lui faciliter la vie et lui offrir encore plus de bien-être...

Bien sûr, il y eût des ratés et des échecs, mais nous nous en sommes toujours relevés et nous avons toujours gardé la tête haute.

Nous savions d’où nous venions et nous en étions fiers. Lorsqu’on est tout au bas de l’échelle, il y a beaucoup plus de barreaux à gravir pour arriver à la même hauteur que les autres. Nous les avons gravis un à un, patiemment, prudemment mais avec obstination.

Tous ne sont pas arrivés au sommet mais aucun n’est resté au bas de l’échelle.

Chacun d’entre nous a trouvé sa place et aujourd’hui nous pouvons être fiers du chemin parcouru et de tout ce que nous avons fait, nous les gamins des années 50-60. C. Keller. Inspiré et adapté d'un texte anonyme du Net

 

Librement adapté d'une lettre circulant sur la toile : 

Chair Madhamme Naja Valo Bellequassèm

Naja, vous perméter que je vous appel Najat, in ? Je suis trait comptant. Je suis d’accort à sans pour sans avec la raiforme de ’lortograf. Enfaim kelk1 qui nous a comprix.

Je nan pouvez plus du prof de fransé qui nous parle toujour de Cornaye, hauteur qui est deja maure. Moi qui narive pas a terminet le dairnié Mussau !

lle paré que vou zavez soustenu la téaurie du janre. Cé koi sa ?  Abiyer les garsons en fie ? Vous dépassé lé baurnes. Mai vous avez rézon. Les maux son trot conpliké. Tous ses axan nainportou, c’été une turi. 2puis la maternaile, lai dictez son mont cochemarre. Heureuseumand que les naute ont tété suprimais.

Avent, j’avez des bultains grav. Vous avé changer toussat. An plusse, sur Kanal vous aitié vrémant janty avaique un barebu. Par pitiez, ne féte pas come votre colaig KristiannTobiraz, ne kiter pas le gouvairnemans. J’éme bocou votre sout-rire. Dézormai, il é klair mais journez. J’avous, y a des foies ou ke je saiche les colles. Ne le raipété pas a mamère.  Aile manpaicheray deux regardé Ze Voyss. Sept un secré antre nous, Vou zaite la méyeure minist.

Mairsi de nou zanlevez cé trés d’unians qui son tinutil. Jé une favoeur a vou deuxmandé, mintenand jeu voudré fer un staje dans veau burau ru de Grrrnell. Vou savet, grasse avou, jeu vé bientaut avoir mon back lé doua danlné. Cémer wei oeuf. Sasera un trait bo kado pour mai 23 zan.

Je vou quiffe.

 

Voila pourquoi nos arrière grands-parents étaient heureux !

Pourquoi nos arrière-grands-parents se souviennent-ils autant de leur jeunesse ? Je suis même surpris qu'ils se souviennent de quoi que ce soit, d'ailleurs, avec ce qu’ils ingurgitaient ! 

 

Un flacon d'Héroïne Bayer's

Entre les années 1890 et 1910 de l'héroïne était vendue comme substitut à la morphine avec comme argument qu'elle ne causait pas de dépendance... Elle a été aussi utilisée pour traiter les enfants souffrant de fortes toux.

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Qui veut du vin de Coca ?

Le vin «Coca Wine» a été l'une des nombreuses variétés de vin à la cocaïne sur le marché. On disait à l'époque que ce vin rendait heureux et qu'il aurait été efficace comme traitement médicinal.

 

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Mariani Wine

Mariani wine (1875) était la marque de vin de coca la plus populaire de cette époque. Le pape Léon XIII avait l'habitude de toujours en transporter une petite flacon sur lui. Il a même récompensé le fabricant d'une médaille d'or du  Vatican.

 

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Maltine

Fabriqué par Maltine Manufacturing Company of New York. On suggérait que vous deviez en boire un plein verre après chaque repas et que les enfants ne devaient en prendre qu'un demi-verre.

 

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Le poids de la publicité :

Un article promotionnel distribué par C.F. Boehringer & Soehne Mannheim, Allemagne.  Ils étaient fiers d'être le plus grand producteur de produits contenant de la quinine et de la cocaïne.

 

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L'Opium pour soulager l'asthme :

À une teneur de 40% en alcool plus 3 grammes d'opium par comprimé, ça ne guérissait pas vraiment, mais on s'en foutait un peu...

 

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Cocaïne en comprimés (1900)

Tous les acteurs de théâtre, chanteurs, professeurs et prédicateurs ou curés se devaient d'en consommer pour offrir une performance maximale. Le remède était parfait pour adoucir la voix... Certains politiciens d'aujourd'hui continueraient-ils à en prendre ?

 

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Gouttes de Cocaïne pour maux de dents

Très populaire pour les enfants en 1885. Non seulement elles soulageait la douleur, mais rendaient également les enfants très joyeux !

 

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Opium pour les nouveaux-nés

Je suis convaincu que ça devait les faire dormir très profondément (pas seulement à cause de l'opium, mais aussi des 46% d'alcool) !

Pas surprenant qu'on dise de cette époque que c'était le bon temps, du berceau à la tombe ... En réalité, tout le monde était stone !

 

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Le Radium : la poule aux œufs d’or des années 1900

La ‘radioactivité’ est une trouvaille de Marie Curie. Durant ses recherches elle comprend que les rayonnements émis par la pechblende ne proviennent pas que de l’uranium et que beaucoup d’autres éléments produisent naturellement des rayons, de manière plus ou moins intense.

C’est en enquêtant sur la source de ce rayonnement que le couple Pierre et Marie Curie découvrent deux éléments particulièrement radioactifs le polonium et le radium.

La découverte du radium et de ses propriétés (curatives, énergétiques, phosphorescentes…) a suscité durant l’entre-deux-guerres un engouement sans précédent. Le radium devient le symbole d’un avenir moderne et prometteur.
La médecine, la cosmétique, la littérature ou le cinéma s’en emparent et le radium fait son apparition dans de nombreux objets du quotidien qui en vantent les mérites. Durant ces années folles du radium, on baigne dans la radioactivité et on en consomme à tout va.

Les « fontaines à radium » vous permettent d’agrémenter vos bains de radium, certaines eaux minérales mettent en avant leur radioactivité censée garantir une bonne santé et promettent même la jeunesse éternelle ! Il fut un temps où l'on enveloppait les bébés dans de la layette enrichie au radium pour qu'ils aient bien chaud et leurs mères s'enduisaient le visage de crèmes de beauté «irradiantes» en buvant à la paille des sodas atomiques… Tout au long des années vingt, les médecins rédigeront à la chaîne des ordonnances de radium pour l'arthrite, la goutte, l'hypertension, la sciatique, le lumbago et le diabète. Une société new-yorkaise productrice d'eau minérale au radium prétendait même qu'elle comptait cent cinquante mille clients...

Ouf, on l’a échappé belle !

 

  

 Et pour finir quelques vidéos représentatives des années 60 :

 

 

 

 

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04/11/2022
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